Les plus belles chansons du monde

Lee Harvey Oswald a écrit:

johnny99 a écrit:
Tiens, pour la peine, je vous mets aussi la version écossaise

"Waltzing Matilda" n'est pas une chanson écossaise mais est issue du folklore australien...A vrai dire presque un hymne national de substitution. Tous les habitants de ce Continent la connaissent.

Bien aimé ta prévention au sujet de la voix de Tom Waits...Je lis trop peu de déboulonnement de statues sur les forums ou autres. Personne ici pour dire que Neil Young ça l'emmerde profondément ?

Voic justement Audrey Auld, Australienne de Tasmanie (qui a depuis peu acquis en prime la nationalité américaine du fait de son mariage durable avec Mez Mezzera). La version studio figure sur son EP "Billabong Song". Enjoy!



Tom waits a fait quelques albums imbuvables mais c'est un songwriter d'une finesse souvent révélée par les reprises de ses compositions.

Neil Young, j'ai beaucoup adoré. Mais "The Noise", pour n'en citer qu'un, est un album qui m'emmerde profondément (enfin, il ne m'a emmerdé qu'une fois).

Quiet Man a écrit:
Tom waits a fait quelques albums imbuvables

C'était pourtant je croyais une condition indispensable quand on postulait auprès du rédacteur en chef de l'ex magazine Crossroads pour pouvoir écrire dedans...Etre un fan inconditionnel et sans retenue de Tom Waits...et de Calvin Russell aussi...

Lee Harvey Oswald a écrit:

Quiet Man a écrit:
Tom waits a fait quelques albums imbuvables

C'était pourtant je croyais une condition indispensable quand on postulait auprès du rédacteur en chef de l'ex magazine Crossroads pour pouvoir écrire dedans...Etre un fan inconditionnel et sans retenue de Tom Waits...et de Calvin Russell aussi...

Je n'ai jamais postulé, j'ai été co-opté! J'étais - et suis toujours - fan de Tom Waits longtemps avant la naissance de Crossroads (et longtemps avant la tienne aussi LHO) ce qui ne m'empêche pas de préférer certains disques à d'autres. Et j'adore son apparition dans "Le Tigre et la Neig" de/avec Roberto Begnini...

Quiet Man a écrit:ce qui ne m'empêche pas de préférer certains disques à d'autres.

Déja l'expression est deja bien plus mesurée que le terme "imbuvable"...Parce que quels disques ou quelle période de Tom Waits désignais tu par imbuvable ?...Quand il a commencé à alterner arpèges polyrythmiques, mélodies biscornues, architecture sonore dadaiste et accords déstructurés jusqu'à évoquer des séquences composites du Magic Band du Captain Beefhart [dont il est grand fan]...la période post "Hearttack And Vine" quoi...ce sont ces disques un peu expérimentales que tu qualifies d'"imbuvable" ?
Parce que c'est ce Tom Waits novateur et bricolo qui lui assure la couv' de Mojo à chacune des parutions de ses disques. S'il n'avait que reproduit ses disques beatnicks late night biturés et bitumés de la première période, ça fait longtemps qu'il aurait été classé au rang d'anachronique.

L'époque "Bone Machine" / "Black Rider" ne m'a pas captivé. Tom n'a d'ailleurs rien publié pendant 6 ans ensuite. Si j'ai aimé Tom dès le début (même découvert à travers Iain Matthews, Eagles ou Eric Andersen), je ne peux pas avoir été dérouté par sa période (plus) expérimentale, sinon je n'eusse point accroché. Il y a simplement eu une époque où je n'entendais plus ses mélodies imparables derrière son bricolage sonore. Mais je peux m'écouter les 3 CD de "Orphans (Brawlers, Bawlers & Bastards) d'une seule traite! Étonnant, non?

Quiet Man a écrit:L'époque "Bone Machine" / "Black Rider" ne m'a pas captivé. Tom n'a d'ailleurs rien publié pendant 6 ans ensuite. Si j'ai aimé Tom dès le début (même découvert à travers Iain Matthews, Eagles ou Eric Andersen), je ne peux pas avoir été dérouté par sa période (plus) expérimentale, sinon je n'eusse point accroché. Il y a simplement eu une époque où je n'entendais plus ses mélodies imparables derrière son bricolage sonore. Mais je peux m'écouter les 3 CD de "Orphans (Brawlers, Bawlers & Bastards) d'une seule traite! Étonnant, non?

Ah bien voila la réponse d'un amateur de Tom Waits avec de vrais partis pris dans le choix de ce qu'il retient de l'artiste...Par "imbuvable", je craignais que tu ne sois complètement hermétique au Tom Waits engagé dans des musiques nouvelles et que n'aies comme seule vision que celle du demi clochard affalé à pas d'heure sur son piano dans un bar miteux de Los Angeles à blablater sur les blessures de sa vie et son désespoir [en gros sa période Elektra].

C'est cette approche passéiste que Johnny99 doit avoir de Tom Waits, dans son post à ne réduire son composite musical qu'à un vocaliste souffreteux aux croassements enroués.

Lee Harvey Oswald a écrit:
Ah bien voila la réponse d'un amateur de Tom Waits avec de vrais partis pris dans le choix de ce qu'il retient de l'artiste...Par "imbuvable", je craignais que tu ne sois complètement hermétique au Tom Waits engagé dans des musiques nouvelles et que n'aies comme seule vision que celle du demi clochard affalé à pas d'heure sur son piano dans un bar miteux de Los Angeles à blablater sur les blessures de sa vie et son désespoir [en gros sa période Elektra]. "Nighthawks at The Diner", j'avais eu un peu de mal avec à sa sortie. Je l'ai numérisé et réécouté il y a quelques mois et j'en ai finalement découvert la richesse, au moins en partie....

C'est cette approche passéiste que Johnny99 doit avoir de Tom Waits, dans son post à ne réduire son composite musical qu'à un vocaliste souffreteux aux croassements enroués.

Une autre image de Tom Waits que j'aime beaucoup, c'est celle qu'il montre dans le DVD de Roy Orbison "A Black & White Night", juste un pianiste ou guitariste, fan avant tout du Big O, avec un sourire qui va d'une oreille à l'autre...

Tom Waits a improvisé tout au long de sa carrière plein de masques différents...freaks, pianiste classique, barré du bulbe, crooner de cabaret, punk excentrique destroy, minstrel des années 20, glamoureux hollywoodien, clown désopilant, dandy tragique, allumé, visionnaire, amateur de romance sirupeuse, weirdos bon pour une séance d'électrochocs forcés, humble prosélyte dévotionné à Dieu, ad lib. Bref un Artiste.

Lee Harvey Oswald a écrit:Tom Waits a improvisé tout au long de sa carrière plein de masques différents...freaks, pianiste classique, barré du bulbe, crooner de cabaret, punk excentrique destroy, minstrel des années 20, glamoureux hollywoodien, clown désopilant, dandy tragique, allumé, visionnaire, amateur de romance sirupeuse, weirdos bon pour une séance d'électrochocs forcés, humble prosélyte dévotionné à Dieu, ad lib. Bref un Artiste.

Bad, as me...

Lee Harvey Oswald a écrit:

C'est cette approche passéiste que Johnny99 doit avoir de Tom Waits, dans son post à ne réduire son composite musical qu'à un vocaliste souffreteux aux croassements enroués.

Passéiste je ne sais pas mais le peu que j'en connais ne m'emballe pas vraiment, mais promis, je vais réécouter pour mieux connaître, vous avez des titres à me proposer?

johnny99 a écrit:

Lee Harvey Oswald a écrit:

C'est cette approche passéiste que Johnny99 doit avoir de Tom Waits, dans son post à ne réduire son composite musical qu'à un vocaliste souffreteux aux croassements enroués.

Passéiste je ne sais pas mais le peu que j'en connais ne m'emballe pas vraiment, mais promis, je vais réécouter pour mieux connaître, vous avez des titres à me proposer?

Celle-ci, par exemple:

Houla, se plonger dans l'oeuvre protéiforme de Tom Waits, c'est comme d'embarquer dans un train avec la certitude de traverser de nombreuses contrées à peine connues ou même carrément non cartographiées aux paysages florissants et mulicolores, parfois aux dangers inconnus. Il revient à chacun pendant le trajet de tourner la tête vers la fenêtre pour être happé par la beauté de tel ou tel décor selon ses goûts et ses préférences esthétiques.
L'important c'est que Tom Waits possède un vrai substrat artistique et malgré ses nombreux tours de passe passe de magicien roué, ce n'est pas un maître de la contrefaçon mais un authentique inspiré préservant son oeuvre de toute pose.

Une chanson prise bien au hasard dans son riche répertoire comme j'évoquais sa passion pour Captain Beefheart...Ici il faut admirer la matière musicale dense, urbaine et noire qui réactualise le Magic Band...Drumming et percussion qui semblent samplés sur des disques de krautrock allemand. Le chant emblématique de Tom Waits fondu dans la masse sonore, semi-chanté, psalmodié, solitaire et bien peu soucieux de se faire entendre [même un auditeur de langue anglaise ne doit pas bien comprendre ce qu'il raconte]. Confusion des genres et des sensations dans un maelstrom ou Tom Waits retrouve le secret du groove d'un James Brown, atmosphère angoissante et qui donne pourtant l'envie irrésistible de danser...
Un sentiment de claustrophobie en plein milieu d'un dancefloor fantomatique...Voila le sentiment qui émerge à l'écoute de ce groove infectieux et hypnotique.

En attendant d'écouter vos conseils, je vous fais part de mon régal pour le titre qui suit, un OVNI paru en 1968, mêlant les cuivres d'Otis, l'emphase et les violons de you've lost that loving feeling et des mini soli énergiques de guitare (Mike Bloomfield quand même!), le tout servi par une mélodie efficace, cela semblerait too much, mais l'ensemble reste cohérent, en tout cas je n'ai pas cette impression de collages d'éléments disparates.

Le groupe se nomme Electric flag, éphémère formation qui compta en son sein également Buddy Miles et produisit l'énorme "A long time coming".

Quand il s'agit d'évoquer le meilleur j'ai souvent recours au sacré, parce que c'est ce qui se rapproche le plus d'un absolu.
Là encore, en écoutant ce titre, j'ai cette impression de pureté, de sérénité, que j'associe au divin, à l'éternel, et il n'y a pas tant de moreaux qui me font ressentir cela.

Je vous recommande particulièrement le changement d'accord avec l'orgue derrière à 1'36'', la chair de poule est au rendez-vous à chaque fois sur ma peau.

Je ne la connaissais pas celle-là! Ok c'est c'est de l'hyper classique dans la structure et les d'accords, au niveau orchestration c'est de la choucroute avec un peu de marmelade (les chœurs, les cuivres, les cordes,...), mais la voix, LA VOIX!!

Je sais pas si Elvis était le roi du rock ou du Loukhoum en sauce pimentée, mais il possédait un organe vocal à damner tous les saints de la création. Il y aussi sur ce titre des passages où il nous la joue rauque (la voix), et j'avoue j'apprécie beaucoup.

...Tout ce temps pour t'aviser de la noblesse et de l'élégance de sa voix qui s'est toujours tenue haute même au milieu de la déroute physique dans sa période dite Las Vegas...tsss. Faut jamais croire ce que racontent les idiots de chanteurs gauchistes.

Pour récompense de ta clairvoyance, cette chanson obscure ou la voix de Presley, son ample chaleur et sa profonde diction, porte cette merveille de sunshine pop à des hauteurs de tonicité aérienne :

Bizarre quand même de l'entendre sur ce truc psyché vêtu en Austin Powers!

Je le préfère dans des musiques bien plus traditionnelles, je dois être l'un des seuls à apprécier davantage ses titres post-68 que ceux des débuts!



C'était un put... de chanteur Gospel aussi (surtout même!)

Une voix qui vous saisit dès les premières notes, une immense bouffée d'âme jusqu'à la fin: voilà comment une chanson peut vous ouvrir au vaste et profond monde d'un artiste, comme "Avec le temps" pour Ferré ou "Le mal de vivre" pour Barbara.

[quote="Hugues"]Une voix qui vous saisit dès les premières notes, une immense bouffée d'âme jusqu'à la fin: voilà comment une chanson peut vous ouvrir au vaste et profond monde d'un artiste, comme "Avec le temps" pour Ferré ou "Le mal de vivre" pour Barbara.

Nouvel album d'Iris DeMent "Sing the Delta" prévu pour le 2 octobre... Il était temps...

Un mélodie à tomber par-terre et derrière, la voix qui finit de t'achever :

guidan29 a écrit:Un mélodie à tomber par-terre et derrière, la voix qui finit de t'achever :

Un très très grand songwriter, le regretté Eugene...

Un très très grand songwriter, le regretté Eugene...

Effectivement et ses albums sont particulièrement remarquables. Même "no others", plutôt décrié à sa sortie et encore parfois aujourd'hui, est une belle réussite.

guidan29 a écrit:

Un très très grand songwriter, le regretté Eugene...

Effectivement et ses albums sont particulièrement remarquables. Même "no others", plutôt décrié à sa sortie et encore parfois aujourd'hui, est une belle réussite.

Moi ne me souviens que des critiques positives quand je l'avais acheté à sa sortie. De même à l'occasion de la belle réédition en CD.