Numéro 46 - Septembre 2006 ( disponible le Jeudi 14 )

Brazil Connection

Crossroads va passer la cinquième !

Amis des chiffres et statistiques, vous n’êtes pas sans savoir que Crossroads va souffler sa cinquième bougie en novembre (et Bandits Company, sa septième, quelques mois plus tard, sans parler de notre #50 qui, lui aussi, va bientôt pointer le bout du museau)… On vous prépare un numéro spécial, à cette occasion. Voire même un numéro spécial par occasion !… Enfin, pour être plus exact, il va falloir qu’on songe à réfléchir à ces potentiels numéros spéciaux qu’on ne manquera pas de vous préparer le moment venu, la tête dans le guidon comme à l’accoutumée… Mais nous n’en sommes pas encore là, prenons plutôt les problèmes un par un et essayons de leur trouver des solutions.
Notre plus gros soucis, à Crossroads, c’est que nous avons quand même un goût tenace d’inachevé dans la bouche, la sensation un peu de pédaler dans le vide… Je m’explique : nous défendons des films qui ne restent parfois qu’une semaine à l’affiche, nous chroniquons des disques très mal distribués, voire quasi-non distribués sur le territoire français. Ou distribués à trop petite échelle, uniquement dans une poignée de magasins. Bref, notre travail critique (trier le bon grain de l’ivraie, selon des choix forcément subjectifs, le tout saupoudré d’une bonne dose de mauvaise foi, que nous assumons et clamons haut et fort) est annihilé par un système bâti sur d’autres critères (pour rester dans une extrême simplification : la consommation de masse, toujours plus et toujours plus vite, sous l’égide du Dieu Marketing). Or, comme vous êtes, chers lecteurs, tous plus ou moins des passionnés et donc, par la force des choses, des “consommateurs” desdites passions, vous continuez d’aller au cinéma, d’acheter CD et DVD, mais pas toujours ceux que vous aimeriez. Ou dont vous avez entendu parler dans nos colonnes.
C’est pourquoi nous avons décidé (il y a deux minutes et dix-sept secondes, soit à la quatrième ligne du présent édito) de mettre les petits plats pliés en quatre dans les grands et de nous retrousser les manches avant qu’on en arrive au stade fatidique de la goutte d’eau qui met le feu aux poudres. C’est-à-dire de ne plus être passif (du tout !), d’arrêter d’attendre d’hypothétiques bonnes volontés et d’essayer de faire bouger les choses vraiment. Le tout avec un budget de 4,32 brouzoufs (moins la TVA). C’est donc un appel que je fais aujourd’hui. Un de plus, en espérant qu’il sera davantage entendu. Vous êtes vous-même activiste à votre niveau (tourneur, directeur de cinéma, distributeur, label indépendant, magasin spécialisé, “simples bras” mis à disposition ou que sais-je), contactez-moi (l’email reste le plus pratique, pour commencer, voir sur cette même page en haut à gauche) et voyons comment, tous ensemble, nous allons pouvoir faire avancer les choses dans une direction qui sera plus proche de nos convictions à nous qu’on a.
Première décision : nous allons vous proposer (en moyenne une à deux fois par mois) des “Crossroads Rendez-Vous” ; pour l’instant des concerts, mais pourquoi pas aussi des événements cinéma ou autres. Le premier aura lieu le 27 septembre, à l’Elysée-Montmartre (désolé pour les provinciaux, que nous n’oublions pas, juré), avec le concert des Sparks (voir la zolie pub ci-à côté). Les Sparks ne sont pas venus chez nous depuis un sacré paquet d’années et il s’agit d’un concert unique. Par ailleurs, foi de Goof, sur scène, c’est toujours aussi exceptionnel, nos espions anglais nous ayant par ailleurs confirmé la très bonne tenue de l’actuelle tournée.
Sur ce, rendez-vous le mois prochain pour de nouvelles aventures…

Christophe Goffette