Numéro 32 - Mai 2005 ( disponible Vendredi 13 )
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Numéro 32 - Mai 2005 ( disponible Vendredi 13 )
S’il était une fois… la dernière fois
Tout à l’heure, alors que je cherchais désespérément une idée d’édito (et oui, j’ai replongé le mois dernier, il faut que je m’y tienne, maintenant), je repensais à cette fois où certains d’entre vous avaient cru qu’un de mes éditos annonçait la mort imminente, voire immédiate, de cette revue. Je me souviens des courriers reçus en nombre, dès publication. Des courriers de soutien, de belles odes à l’indépendance, à la liberté d’expression. De la colère aussi et beaucoup d’impuissance.
C’était assez jouissif, en fait, sans doute comparable à ce que pourrait représenter d’assister à son propre enterrement, caché, pas pour voir qui est le plus malheureux, qui feint le malheur, qui n’a pas même fait l’effort de venir, mais pour simplement ressentir pleinement ce que l’on représente, l’écho que l’on a sur le monde, son monde, sur ses proches et ses moins proches. Différentes strates agglutinées à même la peau, avec le temps (et avec le temps va, tout s’en va, comme disait machin).
Parallèlement à cette réflexion m’est apparu le fait que, dans quelques mois, nous allons fêter (à notre manière, ne me demandez pas comment, je n’en sais fichtre rien !) notre centième publication depuis la création de Bandits Company. Et oui, déjà !… C’est beaucoup et c’est tellement peu.
C’est assez contradictoire de penser en même temps à la fin potentielle d’une jolie histoire et à sa belle floraison, mais nous ne sommes pas à un paradoxe près dans ces colonnes. Ça rappelle aussi qu’on est bien peu de choses, que tout ne tient que grâce à de microscopiques fils invisibles. Dans le cas de cette revue, c’est un pacte renouvelé chaque mois par tacite reconduction, entre vous, lecteurs, et nous, “écrivants”. Ce pacte, c’est simplement une sincérité de chaque instant. Et un minimum de filtres et de barrières entre les âneries qui germent dans notre esprit et la façon dont ces âneries sont publiées. Pas de logique (surtout pas commerciale), juste (j’ai l’impression de me répéter, je me répète sans doute) une addition de personnes au service d’un plus grand nombre de personnes. C’est un échange passionné que j’espère passionnant. C’est pourquoi, par exemple, vous êtes en train de lire un édito qui n’en est pas un, une espèce de portnawak même pas référencé, un truc à ne pas faire. Raison de plus pour le faire !…
C’est une belle histoire, en tout cas, que celle que nous vivons ensemble, d’autant plus belle que ces derniers temps la presse magazine vit, paraît-il, une de ses périodes les plus moribondes.
Ce nouveau numéro, nous nous sommes battus pour qu’il soit le meilleur possible, comme si c’était la dernière fois… Jusqu’à la prochaine. Bonne lecture et au plaisir de vous inventer un autre stupide édito, le mois prochain.
Christophe Goffette
Tout à l’heure, alors que je cherchais désespérément une idée d’édito (et oui, j’ai replongé le mois dernier, il faut que je m’y tienne, maintenant), je repensais à cette fois où certains d’entre vous avaient cru qu’un de mes éditos annonçait la mort imminente, voire immédiate, de cette revue. Je me souviens des courriers reçus en nombre, dès publication. Des courriers de soutien, de belles odes à l’indépendance, à la liberté d’expression. De la colère aussi et beaucoup d’impuissance.
C’était assez jouissif, en fait, sans doute comparable à ce que pourrait représenter d’assister à son propre enterrement, caché, pas pour voir qui est le plus malheureux, qui feint le malheur, qui n’a pas même fait l’effort de venir, mais pour simplement ressentir pleinement ce que l’on représente, l’écho que l’on a sur le monde, son monde, sur ses proches et ses moins proches. Différentes strates agglutinées à même la peau, avec le temps (et avec le temps va, tout s’en va, comme disait machin).
Parallèlement à cette réflexion m’est apparu le fait que, dans quelques mois, nous allons fêter (à notre manière, ne me demandez pas comment, je n’en sais fichtre rien !) notre centième publication depuis la création de Bandits Company. Et oui, déjà !… C’est beaucoup et c’est tellement peu.
C’est assez contradictoire de penser en même temps à la fin potentielle d’une jolie histoire et à sa belle floraison, mais nous ne sommes pas à un paradoxe près dans ces colonnes. Ça rappelle aussi qu’on est bien peu de choses, que tout ne tient que grâce à de microscopiques fils invisibles. Dans le cas de cette revue, c’est un pacte renouvelé chaque mois par tacite reconduction, entre vous, lecteurs, et nous, “écrivants”. Ce pacte, c’est simplement une sincérité de chaque instant. Et un minimum de filtres et de barrières entre les âneries qui germent dans notre esprit et la façon dont ces âneries sont publiées. Pas de logique (surtout pas commerciale), juste (j’ai l’impression de me répéter, je me répète sans doute) une addition de personnes au service d’un plus grand nombre de personnes. C’est un échange passionné que j’espère passionnant. C’est pourquoi, par exemple, vous êtes en train de lire un édito qui n’en est pas un, une espèce de portnawak même pas référencé, un truc à ne pas faire. Raison de plus pour le faire !…
C’est une belle histoire, en tout cas, que celle que nous vivons ensemble, d’autant plus belle que ces derniers temps la presse magazine vit, paraît-il, une de ses périodes les plus moribondes.
Ce nouveau numéro, nous nous sommes battus pour qu’il soit le meilleur possible, comme si c’était la dernière fois… Jusqu’à la prochaine. Bonne lecture et au plaisir de vous inventer un autre stupide édito, le mois prochain.
Christophe Goffette
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