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Message  Frenchy Mar 4 Oct - 14:41

Brazil Connection

Exclusif : Goof ferme sa gueule !


On m’a régulièrement fait certains reproches concernant mes éditos. Déjà, point important pour ne pas dire primordial autant qu’essentiel : il paraît que ce ne sont pas des éditos. Triste constat. Mince, on m’aurait menti à l’insu de mon plein gré pendant toutes ces années !… J’ai donc été jeter un œil dans la litière du chat de mes parents, avec comme seule arme une jolie pince à linge jaune pipi, pour voir ce qu’était un vrai et bel édito. J’y ai trouvé quelques échantillons souillés, assez odorants, un peu gluants, mais parfaitement exemplificateurs (ah, le standard me signale qu’on m’ordonne aussi d’arrêter d’inventer des mots, que tout ça, la langue française, respect, patrie, sarko est beau, etc. Pardon donc). Il y avait même un vieux Cinélive, maître étalon en la matière, chouette !…
Après de minutieuses recherches, j’ai cru comprendre qu’on entendait souvent par éditorial une sorte de bête sommaire-bis, mais avec de vrais morceaux d’humour drôle dedans, quand même, parce que le mec qui écrit ça est un sacré esprit, vif et tout et tout. Forcément, sinon on ne lui laisserait pas ce plaisir. Si ? Bon… Comme on me dit aussi que je ne suis pas drôle (du tout !), c’est forcément encore plus mal barré que je ne le pensais… Et puis, faut aussi s’imposer comme une espèce de statue de marbre intouchable. D’ailleurs, aucun lecteur ne devrait l’ouvrir après la lecture d’un édito –COMPRIS ?- et je ne parle pas seulement de ceux qui s’endorment avant d’arriver à son terme. Non, respect, silence et révérence : l’éditorialiste passe… Non mais ! Tu t’es vu quand t’as lu ?… Ah ah… Je ne suis pas drôle, mais qu’est-ce que je me marre…
En gros, il faut brasser du vide, avec un sourire figé qu’on espère épidémique à défaut d’être épidermique, et une sorte de science infuse qu’on diffuse et dont on use et l’on abuse sur fond de cornemuses. Faire des rimes, c’est bien aussi, ça donne un petit côté littéraire à la chose. En option et à utiliser à dose homéopathique, cependant, ça peut rapidement devenir barbant, voire risible.
L’édito doit aussi propager une bonne parole qui serait une officialisation de l’avis de la rédaction, car une rédaction c’est un seul homme, une seule voix. Derrière l’édito, il y a toujours une équipe soudée, bravant l’animosité ambiante et la morosité déferlante, d’un seul poing vainqueur. C’est un concept très desprogien, je trouve. D’ailleurs, le procédé peut s’étendre à toute une revue : le film du mois, le disque du mois, le groupe que si tu l’écoutes pas t’es trop naze, le film que ta mère elle te parle plus si tu ne l’emmènes pas samedi soir, et enlève les doigts de ton nez, salopiaud. Peu importe, si c’est machin machine, tes copains copines, qui t’ont soufflé la chose, plutôt que ce bout de barbaque qui bat en toi ou plutôt devrait battre en toi.
Putain, attendez une petite minute, mettons-nous sur pause… (pause)… (encore un peu plus de pause parce que si je fais que «pause» ça fait court)… (et une dernière pause pour la route, en clin d’œil à la rubrique qui clôt cette revue et dont l’auteur ferait bien aussi d’aller visiter la litière de mes parents)… (petite annonce : loue pas cher une pince à linge jaune pipi)… (fin de la pause, ça me paraît suffisant)… (non ?)… (Oh, cher lecteur, ce n’est pas toi qui paye l’encre…)… (pis, je te tutoie si je veux, c’est mon édito, je fais ce que je veux, nananère)… (ce coup-ci, fin de la fin de la pause)… Voilà donc que je parle comme Jean-Louis Aubert (oui, faut revenir avant la pause, sinon vous allez être vraiment paumés sur ce coup-là), me voilà fin prêt pour écrire un vrai édito, hourah !…
Au final, pour terminer sur une note positive, la principale caractéristique d’un édito, c’est donc qu’il ne doit rien dire, rien procurer à part un ennui poli, voire quelques bâillements, suivant l’heure à laquelle il est consommé. Je crois que le tissu d’âneries que vous venez d’ingurgiter est parfaitement exan… exempl… exemplificateur ?…

Christophe Goffette
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