Concerts à venir ou concerts récents ?

basil a écrit:J'espère que la classe de Paul et la vulgarité de ce batiment feront bon ménage.

On n'a vu (et entendu) que la classe de Paulo, avec forces soli de grattes (non, pas de saxo???) et de pedal steel, après un début de set countrysant en acoustique

invitée a écrit:Mais non la tournée s'annonce. Et pis si tu veux une entrée pour Paris, on peut peut-être voir ? tu me dis ?

très gentil de ta part, mais c'est pas jouable (200 bornes de paris, boulot en horaire d'equipe, milieu de semaine, gosses a faire garder...).

benath a écrit:

ACHO a écrit:Laisse-moi deviner: tu habites près d'Orléans?

Effectivement àa peut prêter à sourire pour certains mais n'habiter qu'à 130 km de Paris présente le désavantage d'être trop près de la capitale pour que les artistes se déplacent et je ne parle pas d'une salle qui va fermer ces portes en mars alors qu'elle avait accueilli Little Bob l'an dernier, je parle du Cats pour celles et ceux, qui sont du coin. Maintenant, faire l'aller-retour dans la soirée jusqu'à la capitale pour aller voir un concert a tendance à me prendre la tête puisque le lendemain il faut être debout à 5h30, je ne le fais plus que quand c'est nécessaire.

ouais, pareil mais +pire, Blois... le Cats ferme? AU SECOUR!!! Chato'do, Roxette Prod, faites quelque chose, HELP!!!

ouais, pareil mais +pire, Blois... le Cats ferme? AU SECOUR!!! Chato'do, Roxette Prod, faites quelque chose, HELP!!![/quote]

Lu dans la Rep de ce week-end et j'en avais déjà discuté avec les organisateurs en septembre dernier. Il y a quelques années, c'était une autre équipe dans le même lieu baptisé alors 'caveau des 3 Maries' et j'avais assisté à de nombreux concerts à ce moment là uniquement de groupes locaux (Blues Bye, MN Blues...) et Tourangeaux qui savaient mettre de l'ambiance, le cadre s'y prête et les acharnés (toujours les mêmes du reste) souvent présents. Je vais me rabattre sur l'Astrolab en attendant que quelqu'un reprenne la main.

très bon concert de New Model Army,hier soir à Hérouville Saint Clair (près de Caen):

le groupe a une patate d'enfer et l'ambiance était très bonne dans la salle (ce "Big Band Café",que je ne connaissais pas,est un endroit convivial et sympathique)

la setlist:

orange tree roads
the charge
water
no rest
51 st state
poison street
stupid questions
vagabonds
the charge
get me out
purity
here comes the war
fate
wonderful way to go
snelsmore wood
ocean rising
carlisle road
too close to the sun
another imperial day
rumour and rapture
island
125 mph

benath a écrit:

ACHO a écrit:Laisse-moi deviner: tu habites près d'Orléans?

Effectivement àa peut prêter à sourire pour certains mais n'habiter qu'à 130 km de Paris présente le désavantage d'être trop près de la capitale pour que les artistes se déplacent et je ne parle pas d'une salle qui va fermer ces portes en mars alors qu'elle avait accueilli Little Bob l'an dernier, je parle du Cats pour celles et ceux, qui sont du coin. Maintenant, faire l'aller-retour dans la soirée jusqu'à la capitale pour aller voir un concert a tendance à me prendre la tête puisque le lendemain il faut être debout à 5h30, je ne le fais plus que quand c'est nécessaire.

Ouis mais c'est l'avantage de pouvoir attrapper les artistes qui ne font qu'une seule date en France à Paris.... à moins d'habiter dans l'est et faire un tour chez nos amis d'à coté.

Pour moi 2 concerts : Alice Texas et Alice Texas. Elle est passé ces 2 derniers lundi et je suis allé la voir.
Les 2 concerts étaient différents. Le premier soir, elle n'était accompagnée que par Peter Mavrogeorgis à la guitare.
Lundi soir, en plus de Peter, il y avait Douglas Hodges ( un ex batteur de Tav Falco). Donc concert beaucoup plus rock.
De nouvelles chansons également pour ces 2 concerts...

Juste une petite pensée pour Porco Rosso qui joue ce soir. De mon côté, je vais communier avec Cathedral mais si, en sortant du Batofar, je vois que Paris brûle, je saurai d'où le feu est parti...

Good luck for Yan(n)....
moi le prochain c'est mardi mon p'tit Neal Casal !!!!!

Je vous live en livre (et versé dans le vice) un compte-rendu de Cathedral + Electric Wizard + Grand Magus, hier soir au Batofar. Avant d’entrer dans le plus mort que vif du sujet, je précise qu’avec ma poignée d’albums de Cathedral, Candlemass et Reverend Bizarre, je ne suis pas un spécialiste du doom et qu’il ne faut pas compter sur moi pour des set-lists détaillées ; de toute façon, je ne suis pas du genre à apprendre par cœur et dans l’ordre les titres des morceaux des albums que j’écoute.
En plus, j’ai loupé de le début de Grand Magus (cette aberrante manie de commencer à faire entrer le public alors que le premier groupe entame son set…). Donc, quand je plonge à fond de cale, celle-ci est déjà bien chargée. Je découvre la "salle" : une moitié de Boule noire peinturlurée dans les tons rouges [ <- jeu de mots débile], une scène pas plus grande que ma salle de bain (les musiciens, qui taillent tous XXL ce soir, touchent presque le plafond), des lights de pure forme (et un strombo, derrière le batteur, que l’on se prend en pleine face quand il fonctionne), de maigres poteaux au milieu de la fosse (ça permet de s’appuyer, remarquez) et un son… comme une moitié de Boule noire, presque aussi mauvais mais moins fort, donc supportable. Le demi de bière est à trois euros. Et déjà je sens les odeurs de sandwich chaud chichon.
Grand Magus, donc. C’est un "lower-trio", dans le sens où la lourdeur de l’ensemble semble vouloir couler le navire. Guitare et basse s’acharnent à faire grésiller les enceintes, la voix est carrément inaudible (mais le son varie énormément selon l’endroit où l’on se place). L’ensemble me paraît peu passionnant, notamment les parties chantées (heureusement, la majorité est instrumentale), sauf quand la musique devient plus épique, comme sur "Blood oath". Le final "Baptised in fire", qui aurait aussi bien pu s’appeler "Born dead" vu les paroles, clôt le set sur une réaction un peu plus chaude du public.
Electric Wizard : disons le tout net, Sarkozy est un facho intelligent, et c’est pour cela qu’il est dangereux. Ah ? tiens, non, ce n’est pas cela que je voulais dire tout net. Je recommence. Donc, oui… Passons le suspense par les armes : Electric Wizard, hier soir, m’a fait découvrir le doom. Purement et simplement. Si Grand Magus donnait l’impression de se promener dans un cimetière, avec Electric Wizard, on descend dans les catacombes et les donjons à mort lente. C’est vraiment… Euh… C’est… …pulcral ! Cette musique est douloureuse, elle est perverse. Elle donne l’impression de se faire lentement arracher les tripes du ventre et de les nouer en noeud coulant pour se pendre avec, pour d’agonir tout au long du set.
Il faut voir ce bassiste filiforme, les yeux vitreux, enfoncés, rivés à son instrument, qui ferait passer les morts-vivants de La Nuit des… pour une horde de gentils Raymond Barre somnambules. Jeu de scène ? Aucun. Communication avec le public ? Quasi inexistante.
Dans cette marche funèbre absolument oppressante, misanthropique, des passages plus dynamiques, marqués par les solos de guitare, donnent des éclairs de vie, lorgnant psyché et heavy-métal. D’ailleurs, dans l’ensemble, je trouve qu’Electric Wizard est plus proche d’un alliage de musique contemporaine et de progressif que du métal au sens strict, tant c’est la recherche de l’effet sonore qui prime, la taille du monolithe, plus que la notion de morceau (de chanson, n’en parlons pas !). Voilà : Electric Wizard me donne l’impression de faire entendre une musique qui est au-delà de l’audition, comme certaines couleurs sont au-delà du spectre de la vision humaine. A noter l’énorme travail du batteur, qui décharge des enclumes au pied et biscorne aux baguettes. A tout pendre, je préfèrerais être punching-ball chez Mike Tyson ou femme de Joey Star que cymbale chez EW !
Après cette rafale de doom-doom bullets, Cathedral fait l’effet d’une joyeuse bande de déconneurs. Pas de grande surprise. Le son s’améliore nettement (encore que sur le premier morceau, on n’entende quasiment que la voix de Lee Dorrian). Pour la première fois de la soirée, nous voilà avec un frontman sur scène. Le public s’échauffe. Pensez : quelques types se mettent à slamer. A un concert de doom ! A pogoter, même, alors qu’il y a autant de place que dans ma cabine de douche quand je lave mon hippopotame (je sais, ça peut paraître étonnant de laver un hippo dans une cabine de douche. D’habitude, je le lave dans la baignoire, mais celle-ci fuit à raison d’un litre par minute, tandis que le robinet goutte et qu’il s’en écoule 150 centilitres toutes les 80 secondes ; calculez à quelle heure arrivera le plombier qui vous avait promis la veille de passer dans la journée. Je vous donne un indice : un train part de Varsovie à 15h02 et la TVA déductible à 5,5% voyage en sens inverse depuis la Bretagne, dans le Lorient Express). Donc si, contrairement à ce que vous pourriez croire, Cathedral a peu à voir avec un clef de douze (ben oui, pour serrer le robinet qui fuit, suivez un peu), ou avec un cabine de douche, en revanche l’hippopotamuseur n’est pas loin.
Et c’est là que je comprends que Cathedral n’a finalement pas grand-chose à voir avec le doom. D’abord, on y trouve de la mélodie facilement identifiable, que l’on peut chanter, comme chez Black Sabbath ; et si les passages purement doom sont encore plus lents que chez EW, ils demeurent bien moins lourds et pénétrants.
En un sens, Electric Wizard interprète du doom comme une langue nouvelle qui seule pourrait traduire certaines émotions, tandis que Cathedral joue du doom au sens théâtral. EW joue une tragédie, Cathedral un drame, pas loin de la comédie dramatique. Voir Lee Dorrian qui se fourre le micro dans la bouche et tend les bras en avant, les yeux révulsés. Les parties purement instrumentales prédominent, assez fumées et élaborées, et LD souvent alors s’accroupit face à la batterie, dos au public.
Le old-school Cathedral est le plus apprécié ("Night of the seagulls" ou "Hopkins", seul et unique titre joué en rappel). Déception pour ma part : "Carnaval Bizarre" n’est pas de la fête. Et Cathedral ne s’est pas risqué à exécuter en live les 20 mn de "The Garden" (qui figure sur le dernier et très bon album "The Garden of Unearthly Delights"). Je m’aperçois aussi que le chant de LD est, en fait, beaucoup moins varié qu’il n’apparaît sur album, certaines lignes tenant du copier-coller d’un morceau à l’autre.
Conclusion : une soirée intéressante et instructive (merci Electric Wizard), sympa (merci Cathedral) mais pas transcendante.

Catfish a écrit:Juste une petite pensée pour Porco Rosso qui joue ce soir. De mon côté, je vais communier avec Cathedral mais si, en sortant du Batofar, je vois que Paris brûle, je saurai d'où le feu est parti...

Et bien, ça ne s'est pas mal passé du tout ...
On a joué devant près de 100 personnes, ce qui n'était pas gagné à la base. Le son était bon, mais pas exceptionnel. Peut-être qu'on est un peu trop rock pour la salle. Peut-être que j'ai un son de gratte trop dégueulasse, peut-être que faudrait que j'apprenne à chanter ...
Non, sans déconner, un bon concert, bien énergique, mais avec pas mal de pain, une super ambiance au niveau du public, qui fut carrément génial. Un set qu'on aurait voulu plus long (une heure et des briquettes, on peut difficilement se permettre plus vu les horaires).
Pas notre prestation la plus propre, donc, mais les gens avaient l'ir vraiment heureux. Que demander de plus ?

Personne ne vient voir Asherton à la Pomme d'Eve jeudi soir?

Hervé

Tres belle soirée dans un endroit que je ne connaissais pas encore.
Le Zebre, Bd de Belleville...Un endroit tres chaud pour une ambiance cabaret, feutrée...
NEAL CASAL s'est présenté vers 21h30 apres une premiere partie tristounette ( quelle est le nom de cette chanteuse?)
, lepauv' NEAL, retrouvez lui sa veste !! Un peu stressé le beau gosse qui nous raconte avoir "laissé " sa veste dans le taxi qui l'amenait jusqu'à nous ...
Bref..
Une set list mélangeant ancien titres et nouveaux titres du Cd à venir..( Son meilleur m'a t-il dit ..)
Ambiance West Coast pour 80 minutes de pur bonheur. Une voix exceptionnelle, une présence forte, une guitare et un piano ' out of tune " qui nous a empéché t'entendre certains titres prévus au piano et interprétés à la guitare..
Petit rappel " live on request " , de la part du public qui demande " too much too ask " " to look for you " pour finir seul, a capella , assis devant son public pour interpreter son gospel .... Conquis...

Merci Mr Casal..

On aurait pu se voir Bruno !!!! même constat, même amour et respect pour Neal !!!!

Quelques jours après la bataille, voici un ch’tit rapport de stage que je voulais poster samedi. Mais comme Noos et Club-Internet, même combat, connexion out pendant un moment… bon, ben je l’ai fait quand même et j’ai même eu le temps d’enlever des fautes de ploutographe. Je vous préviens quand même, la crudité-vinaigrette des faits rapportés ci-dessous peut choquer la sensibilité du jeune public, enfin si vous êtes du genre à pleurer avec "Moi, Christine F., 15 ans, droguée, prostituée", à ne baratiner… non… à ne baratter… non… à ne pas rater une émission de Mireille Dumas ou à vous outrez d’Outreau. Vous n'avez rien vu. Donc, ctrl+C, ctrl+V… Ouane, tou, tri, for... Voici (on y arrive) mon histoire : "Moi, Catfish, 33 ans, dépucelé par un type qui pourrait être mon père, dans une sordide salle de banlieue". En plus, j'ai aimé ça.
Un copain m'avait refilé Ringolevio il y a une dizaine d'années et, depuis, j’avais accumulé six ou sept autres albums, avec une préférence pour le très ambiancé Lost Territories. Sans rester cloué mais avec une certaine envie de juger l’animal sur scène.
Bref, vendredi soir, direction la MJC Michel Colucci de Montrouge. L’anti-salle rock. 150 places assises en gradin, cinq mètres de parquet désertique, puis une demi-lune à même le sol délimitée par câbles et retours. Claviers et batterie sont surélevés sur une minuscule estrade. Pas de buvette. No smoking. C’est le public qui me fait craindre le pire : les abonnés de la MJC, en gros, du quadra avec les gamins, du quinqua, du sexa, et même de l’octo. Résultat, les deux malheureux t-shirts Motörhead et Van Morrison détonnent. Il y a aussi un t-shirt Bérurier Noir, sous le pull d’un poto, qui me dit en se marrant moins qu’à moitié : « Ils vont faire un unplugged ».
Noir. Musique tribale indienne. Le quintet s’amène pépère. Et vlan ! Démarrage à fond les ballons : Gift of the devil. Sur le mode : tuerie d’abord, questions après. Une minute plus tard, Little Bob joue la désolation : z’allez pas rester assis, oust !, tout le monde descend. Une petite moitié des spectateurs se retrouve nez à nez avec le groupe.
Deuxième morceau : le très beau Libero, version cul-bottant. Les minots s’agitent, les têtes remuent déjà, le show décolle et les cartons s’enchaînent. Que du pêchu, que de la mandale, que du direct. Des solos de gratte denses et speedés. La sono est forte mais sans tuer les esgourdes. En revanche, pendant la première moitié du set, le Hammond est inaudible et la contrebasse ressemble à un moteur de vieux frigo.
D’évidence, le groupe se fout de la taille de la salle, du public balloche. Little Bob vient se carrer nez à nez avec les spectateurs, les regardent dans les yeux, chante si près qu’on pourrait sentir son haleine.
Et ça ne ralentit pas. Ou a peine une minute avec « Dolores ». Deux reprises façon fast-track : I’m gonna change the world (de Burdon, dont Roberto annonce le prochain concert sur FIP – avec, dois-je le rappeler, Eric MacFadden à la guitare) et Masters of war (de Big Bob). L’ambiance grimpe un peu plus à chaque titre, le public applaudit fermement et gueule même un chouïa entre chaque. Le groupe joue compact, ne relâche jamais la pression.
La musique ? Ben, rock’n’roll… Power-blues dans cette façon de baffer l’émotion à l’adrénaline. Et même, plutôt que limite hard, presque punk par moments : dans les solos de gratte, dans le défonçage tête baissée, dans le plaisir sans faux-cul de soigner par le gnon. Surtout, c’est la manière qu’a le groupe d’attraper le public par le col qui m’impressionne. Genre : croyez que z’êtes trop vieux pour qu’on vous en colle une ? La salle tend l’autre joue avec un bel ensemble. Plus significatif encore : avec le sourire qui ne décarre plus de certains visages (quant à moi, je suis en mode mongolo-béat et je headbangue sans me soucier du torticolis du lendemain).
En rappel, sur Lost Territories, Little Bob se paie même le luxe de faire reprendre le refrain par un public qui, pour l’essentiel, n’a sans doute jamais entendu un de ses disques en entier.
1h45 après le début du concert, la salle n’a pas dû perdre plus d’une dizaine de personnes. Ceux qui restent font un petit triomphe au groupe. Ça « Yeah » de tout côté. Et c’est ainsi que, une semaine après avoir appris en live ce qu’était le funeral doom grâce à Electric Wizard, je viens de me faire enfiler par surprise par le rock’n’roll. Mmmmm, merci, Little Bob… Tu repasses quand tu veux.

PS 1 : cirrhose sur le gâteux, entrée à 10 euros.
PS 2 : je vous dirais tout le bien que je pense d'Eric MacFadden (hier soir à La Java avec Pelt en première partie) cet après-midi si vous êtes sage et que ma connexion n'est pas down d'ici là (waou, ça fait presque uen heure que ça marche, soit autant que sur les cinq derniers jours cumulés...)

Catfish a écrit:
PS 2 : je vous dirais tout le bien que je pense d'Eric MacFadden (hier soir à La Java avec Pelt en première partie) cet après-midi si vous êtes sage et que ma connexion n'est pas down d'ici là (waou, ça fait presque uen heure que ça marche, soit autant que sur les cinq derniers jours cumulés...)

J'y étais aussi Catfish... Quelle claque!!!

( Et puis tu l'as déjà fait, dire tout le bien que tu penses de lui :
http://fabienma.club.fr/annu-art/musique/eric-mcfadden.htm )

Je propose Catfish pour un billet d'humeur zic à la sauce Crossroads in the Canard!
c'est péchu et bien tournée! on en arrive à vivre l'ambiance rien qu'à la lecture!
très sympa!!
Axel manager(prononcer à la Frank Dubosc dans les petites annonces d'Eli Semoune) d'étoiles...

Le panard, me revoici reconnecté depuis près de deux minutes, pour la première fois depuis hier matin. Yeepee! Cette fois, je vas vous causer de McFadden... qui a été mon premier concert assis ! ça avait failli être le cas avec Little Bob (voir plus haut) mais, cette fois, je n’y ai pas coupé.
La Java est une salle au demeurant assez accueillante, logée au fond d’un passage donnant sur le rue du Faubourg du Temple (kebab avant le concert, pâtisserie et thé à la menthe après... euh… vin rouge pendant). Un premier espace bar-pub-t’as d’la place si tu veux guincher, puis un second où les tables (avec bougie !) attendent les spectateurs. Enfin, ce sont surtout eux qui attendent, le concert débutant avec près d’une heure de retard. C’est tout de même pas croyable : pourquoi les concerts démarrent-ils soit alors que tout le monde n’a pas pu entrer, soit au bout de trois plombes à jouer le poireau ?
Grosse déception : les poireaux ne sont qu’une cinquantaine, malgré une carotte d’annonce dans la feuille chou quotidienne-nationale-de-gauche-mais-pas-trop du jour (et le matraquage auquel j’ai soumis les visiteurs de mon site. D’où je déduis que Libé a dû perdre énormément de lecteurs ces derniers temps ;-)). Das ist eine skandal ! (but nicht una contrepétrie).
Pelt assure la première partie et ce n’est pas de la tarte*. Seul avec sa guitare acoustique, sa chemise en soie rouge, un tabouret et de méritoires efforts pour parler français. Franchement, je n’ai pas grand-chose à dire sur le plan musical, le grand gazier pratiquant un folk-blues qui n’est pas du tout mon rayon (je charge donc Frenchy de compléter ce report). Il dédie son set à Ali Farka Touré (qu’il est allé voir au Mali), réchauffe un brin la salle avec une cover de R. L. Burnside (qu’il est allé voir dans le Mississipi)… mais il passe la plus grande partie de son temps à accorder sa guitare entre chaque titre et à baragouiner (de façon très sympathique, par ailleurs) des explications sur ses chansons, raccourcissant notablement son temps de cerveau humain disponible (Gnnnn ? Qui c’est qu’à foutu du débouche chiotte à bulles dans mon pinard ?).
D’où gag (Mâtin ! Quelle ambiance !) : Après quatre titres, Pelt demande combien de morceaux il a encore le temps d’interpréter :
- Trois ? Quatre ?
- Deux…
Pas démonté, notre Johnny Be Gouda** se remet à accorder sa gratte, nous annonçant du Ry Cooder (je crois. A confirmer. Frenchy, t’es toujours là ?), expliquant qu’il change de tonalité à chaque morceau (sans se rendre compte qu’il casse totalement son show ainsi, déjà que ce n’est pas facile de tenir un set tout seul). D’où re-gag (A propos de gag, ça m’en rappel un bien bon. Alors voilà, c’est un type qui s’appelle Isaac Newt… Ah ? vous la connaissez déjà ?) : Pelt casse un corde et constate, dépité :
- Je n’ai plus le temps de changer de string.
Humour ni glacé, ni sophistiqué car parfaitement involontaire. Mais qui a une heureuse conséquence. Pelt part en live en offrant au public une « thérapie de groupe » (qu’il dit) : les poireaux font le clap pendant qu’il chante. Miracle, il se lâche enfin. Ce que confirme le dernier morceau, à l’harmonica (rythmique au talon), empataté comme il faut.
Bref, le gars est sans aucun doute très sympa mais son set ne restera pas un moment impérissable.
Sur les plans du niveau (voire au niveau des plans) et du style, comparer Pelt et McFadden, sans animosité aucune envers le premier, revient à mettre cote à cote une maquette d’avion et un gros porteur en plein décollage.
Le spectre du gratteux de San Francisco (dont je ne vais pas vous refaire la carrière : relisez votre dernier Crossroads ou allez voir sur le site de Bad Reputation), dreads and tatoos, va de Paco de Lucia à Gary Moore (hard ou blues) en passant par le blues mississipien et Leonard Cohen. Oui, je sais, Cohen chante. Bon. Mais McFadden est capable de dégager autant d’émotion que l’ermite errant*** à la guitare comme au chant.
D’une subtilité instrumentale ahurissante mais (et c’est là tout l’intérêt) pas démonstrative, versatile au point de passer d’un style à un autre en un clin d’œil, mêlant toujours la maîtrise respectueuse et le grain de folie. D’ailleurs, à la façon dont il se secoue sur scène, il est évident que ce mec est habité par la musique.
Sans rire : au lieu de vous demander si Neil Young ceci, si les Stones cela, si les Guns cila, si le renouveau blues-ble-bla ou si la mère Michel a fait euthanasier son poisson-chat, ruez vous sur McFadden, vous aurez tout cela, et bien plus, et parfois nettement mieux. Une évidente joie de jouer. De l’humour (tiens, moi qui avait lancé un topic sur l’humour et la musique, j’aurais dû y parler de McFadden).
Et ce concert, alors, mon Toto ? McFadden démarre en solo, en acoustique, sur trois titres. Energique et très émotionnel à la fois, tirant absolument ce qu’il veut de ses cordes, une étonnante combinaison de rage et de sensibilité. Dommage que le son, notamment dans les basses, soit aussi bas de plafond que la salle.
Constat : il n’y a pas de triche en studio avec McFadden car il reproduit ses titres sur scène sans paraître forcer… et sans perdre en intensité.
Au quatrième morceau débarque le batteur percussionniste. Puis la bassiste (avec qui il chante en duo le sublime « Actual size », car la dame a aussi un joli grain de voix). Puis un clarinettiste. A chaque fois, le chauffage monte de quelques degrés, la musique s’enrichit, les musiciens qui accompagnent McFadden ont l’air de prendre leur pied tandis que le gratteux s’agite malgré la taille ridicule de la scène (peut-être frustré de ne pas sortir la partie carton de son répertoire).
Je ne suis pas musicien, je ne vous dirai rien quant à la pure technique. En revanche, je vous certifie que je n’ai jamais vu un six-cordiste aborder avec autant de facilité, d’efficacité et en donnant un tel sentiment de véracité autant de genres sans jamais ennuyer, ni tomber dans la démonstration.
Le public, étonnement, applaudit avec chaleur mais ne bouge pas d’un poil. Je veux dire que je vois à peine deux têtes dodeliner (pour ma part, je ne peux pas m’en empêcher, faut que je me secoue et que je gueule entre les morceaux).
Bon, j’arrête, en fait, je m’aperçois que je ne vous dit pas grand-chose du concert tellement j’ai envie de vous convaincre que vous devez par tous les moyens goûter au McFadden (ce qui est la meilleure façon de ne pas y arriver…). Au pire, allez, vous trouverez ça « seulement » bien…
Triple bonus en ce qui me concerne : je suis reparti avec un nouveau skeud dédicacé by the master ; j’ai fait la connaissance d’Eric Coubard (alias mister Bad Reputation, que son nom soit sanctifié. Il essaie de faire revenir McFadden en octobre) ; last but not least, je crois que j’ai converti ma copine au McFaddenisme.
“I feel too good to die”...

Voilou : prochain concert : Mother Superior le 4 avril

*, **, *** : je sais, c’est affligeant comme jeu de mots mais c’est mon post, si vous n’êtes pas contents, vous n’avez qu’à aller flooder ailleurs.

Super Cat, on a toujours l'impression d'avoir manqué qqchose avec toi ! Je suis toujours ébahie du peu de public ! Ils ont vraiment de la constance les gars de se défoncer comme ça pour trois poireaux et quatre carottes pelés !!!!

Americana a écrit:Super Cat, on a toujours l'impression d'avoir manqué qqchose avec toi ! Je suis toujours ébahie du peu de public ! Ils ont vraiment de la constance les gars de se défoncer comme ça pour trois poireaux et quatre carottes pelés !!!!

Merci... Ceci dit, effectivement, tu as manqué quelque chose. Dans quinze ans, quand McFadden effectuera des tournées mondiales des stades, je pourrai dire :
- Boaf, moi, les p'tits gars, j'lai vu dans l'blanc des yeux, ouaip, pouvez pas comprendre, c'était une autre époque, ouaip...
- Oh ! tu en as de la chance, pépé. Tu veux encore de la camomille avant d'aller te coucher ?

Catfish a écrit:prochain concert : Mother Superior le 4 avril

Tu seras pas déçu

ACHO a écrit:

Catfish a écrit:prochain concert : Mother Superior le 4 avril

Tu seras pas déçu

En plus, ça tombe le jour de mon anniversaire.
C'est "the gift" (comme dirait Little Bob) de la mère... euh... de la mort... J'attends vraiment qu'ils mettent le feu du diable !
"Where are all the rock'n'roll people..."

Les concerts de Little Bob sont toujours impeccables et ce mec est vraiment chaleureux sur scène, toujours la même envie communicative .
Mac Fadden, tu m'as donné envie de l'écouter avec l'écriture très vivante de ton post-critique . Merci !!!

Bref, vendredi soir, direction la MJC Michel Colucci de Montrouge.

ah ben on s'est croisé c'est vrai que ça fait peur de l'extérieur la MJC Michel Colucci ... et peut être plus encore de l'intérieur

sinon tu as parfaitement résumé ce moment de plaisir à revoir ce grand (par le talent) bonhomme

et la joie de lui serrer la pogne après le concert, d'échanger quelques mots et de faire la bise à madame Little Bob.

bref rock'n'roll never dies

Dans une petite bourgade du Nord de la France ( dernier espace rock français ?), à Mazingarbe , avait lieu de week end le " Master of Rock ", soirée entierement consacré au tribute bands..

Prix des places : 10 euros
Organisation iiréprochable
1600 litres de biere consommés
plus de 1200 personnes..

Dans l'ordre de passage

Swamp ( tribute L.SKYNYRD)
Revival ( Tribute Creedence)
V&Quo ( Tribute Status Quo)
Crossroads (si si Tribute R.Gallagher)
SCOTTLAND ( Tribute ACDC periode B.Scott)

La soirée a démarré vers 19h00 et s'est terminé en apothéose vers 2h30 du mat'..

Le tribute Revival m'a filé l'envie de réecouter du Creedence. Tres bonne prestation, le timbre de voix, les guitares tout etait dans l'esprit..60 minutes de bonheur avec pour finir PROUD MARY repris en choeur par les spectateurs..

Le final avec SCOTTLAND fut geant..ils reprennent depuis peu de temps les morceaux mythiques de POWERAGE..
Un tribute phénoménal..

1200 personnes à Mazingarbe, 10 euros l'entrée...
Comme dit l'ami C, heureusement, qu'il y en a encore qui y croit...

Bravo à ce genre d'initiatives..