Chanson francophone
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Re: Chanson francophone
Eric Le Corre, dit Colin Chloé (en référence au personnage de Boris Vian), un des vrais talents de la chanson-rock française (et néanplus bretonne). Il est dans la lignée du meilleur Bashung tout en étant original. Et il se permet de chanter Baudelaire et Apollinaire avec talent... Ce disque, "Appeaux", auto-produit en 2008, a enfin bénéficié d'une diffusion nationale en février dernier.
Quiet Man- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Hugues a écrit:Du blues français, par Christophe, "Le beau bizarre", 1978 (faites pas attention à la vidéo, par contre ouvrez grand vos oreilles) - ce blues blafard et pantelant-là n'est pas loin d'Alex Chilton (Big Star phase Sister Lovers), sorti la même année, tiens! Les bleus, Christophe, ça le connaît... Il en explora la déliquescence.
Note: ce YouTube omet le final conclu en tango (cette tristesse qui se danse) à l'accordéon, ce qui est con (le tango, c'est du blues aussi).
C'est une chanson composée par Jean-Michel Jarre, Christophe n'en est que l'interprète...Il faut rendre à César...
Lee Harvey Oswald- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Lee Harvey Oswald a écrit:Hugues a écrit:Du blues français, par Christophe, "Le beau bizarre", 1978 (faites pas attention à la vidéo, par contre ouvrez grand vos oreilles) - ce blues blafard et pantelant-là n'est pas loin d'Alex Chilton (Big Star phase Sister Lovers), sorti la même année, tiens! Les bleus, Christophe, ça le connaît... Il en explora la déliquescence.
Note: ce YouTube omet le final conclu en tango (cette tristesse qui se danse) à l'accordéon, ce qui est con (le tango, c'est du blues aussi).
C'est une chanson composée par Jean-Michel Jarre, Christophe n'en est que l'interprète...Il faut rendre à César...
"Le beau bizarre" est signé Bob Decout / Christophe Bevilacqua.
Jean-Michel Jarre a, quant à lui, écrit les textes des albums "Les paradis perdus" et "Les mots bleus".
Il ne faut pas se tromper de César...
Quiet Man- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Toujours est-il que j'ai commandé un CD de Jean-Michel Jarre (hé oui) qui tarde à venir (ça va faire presque un mois). Le fameux Oxygène pour ne pas le nommer. Une musique de pingouin qu'on entendait partout vers 1980.
Hugues- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Quiet Man a écrit:"Le beau bizarre" est signé Bob Decout / Christophe Bevilacqua.
Jean-Michel Jarre a, quant à lui, écrit les textes des albums "Les paradis perdus" et "Les mots bleus".
Il ne faut pas se tromper de César...
Sauf que Bob Decout était, pour des problèmes d'édition, un des pseudonymes pris alors par...Jean Michel Jarre.
Dernière édition par Lee Harvey Oswald le Ven 25 Juin - 16:10, édité 2 fois
Lee Harvey Oswald- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Mais je suis de mauvaise foi mon petit Quiet Man...c'est toi qui a raison, j'ai confondu avec "Les Paradis Perdus", faut dire il y a des similitudes dans le texte...
"Le Beau Bizarre" c'est le LP avec cette superbe pochette ou on voit un immense escalier au coeur de l'image et une jeune femme esseulée accoudée à la rampe tandis que Christophe, en habit de lumière, semble s'en moquer...
D'ailleurs la version CD est une honte, ils n'ont pas fait un fac similé de cette pochette mais à la place une espèce de sérigraphie jaunâtre hideuse.
"Le Beau Bizarre" c'est le LP avec cette superbe pochette ou on voit un immense escalier au coeur de l'image et une jeune femme esseulée accoudée à la rampe tandis que Christophe, en habit de lumière, semble s'en moquer...
D'ailleurs la version CD est une honte, ils n'ont pas fait un fac similé de cette pochette mais à la place une espèce de sérigraphie jaunâtre hideuse.
Lee Harvey Oswald- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Lee Harvey Oswald a écrit:Mais je suis de mauvaise foi mon petit Quiet Man...c'est toi qui a raison, j'ai confondu avec "Les Paradis Perdus", faut dire il y a des similitudes dans le texte...
"Le Beau Bizarre" c'est le LP avec cette superbe pochette ou on voit un immense escalier au coeur de l'image et une jeune femme esseulée accoudée à la rampe tandis que Christophe, en habit de lumière, semble s'en moquer...
D'ailleurs la version CD est une honte, ils n'ont pas fait un fac similé de cette pochette mais à la place une espèce de sérigraphie jaunâtre hideuse.
Ta mauvaise foi t'honore, LHO... Bob Decout vient de signaler par un livre-poubelle où il parle de son ex-amie Annie Girardot...
Pour les rééditions CD, le coffret-intégrale n'est pas mal (je me le suis offert) puisque chaque album y a retrouvé son visuel originel). Il y a même 8 (pas sûr du chiffre) CD singles en bonus avec visuel du 45 tours d'époque...
Quiet Man- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Lee Harvey Oswald a écrit:Mais je suis de mauvaise foi mon petit Quiet Man...c'est toi qui a raison, j'ai confondu avec "Les Paradis Perdus", faut dire il y a des similitudes dans le texte...
"Le Beau Bizarre" c'est le LP avec cette superbe pochette ou on voit un immense escalier au coeur de l'image et une jeune femme esseulée accoudée à la rampe tandis que Christophe, en habit de lumière, semble s'en moquer...
D'ailleurs la version CD est une honte, ils n'ont pas fait un fac similé de cette pochette mais à la place une espèce de sérigraphie jaunâtre hideuse.
J'ai acheté une version CD plus ancienne (répulsé par les pochettes hideuses plus récentes) gardant cette pochette originale, et apparemment ce n'est pas une jeune femme esseulée accrochée à la rampe d'escalier, mais une petite fille brune (la sienne?).
Hugues- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Hugues a écrit:Lee Harvey Oswald a écrit:Mais je suis de mauvaise foi mon petit Quiet Man...c'est toi qui a raison, j'ai confondu avec "Les Paradis Perdus", faut dire il y a des similitudes dans le texte...
"Le Beau Bizarre" c'est le LP avec cette superbe pochette ou on voit un immense escalier au coeur de l'image et une jeune femme esseulée accoudée à la rampe tandis que Christophe, en habit de lumière, semble s'en moquer...
D'ailleurs la version CD est une honte, ils n'ont pas fait un fac similé de cette pochette mais à la place une espèce de sérigraphie jaunâtre hideuse.
J'ai acheté une version CD plus ancienne (répulsé par les pochettes hideuses plus récentes) gardant cette pochette originale, et apparemment ce n'est pas une jeune femme esseulée accrochée à la rampe d'escalier, mais une petite fille brune (la sienne?).
Tu dois avoir raison, Hugues, si l'on se fie à la photo du verso:
Et voici le recto, quand même:
Quiet Man- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Ma "chronique" du second tome de l'Anthologie de la Chanson Française Enregistrée sur amazon.fr:
Le deuxième coffret de l'Anthologie de la Chanson Française Enregistrée illustre en dix CDs chaque année des années 20 (1920-1929), soit plus de 200 classiques du patrimoine (plus de 20 chansons par CD), avec bien entendu des interprètes récurrents qui ont marqué notre histoire. Les années 20 furent le règne de Mistinguett et Maurice Chevalier, couple de stars d'envergure mondiale à l'époque. Si le répertoire de Chevalier a passablement vieilli, celui de l'impayable Mistinguett n'a pas perdu de son charme, et l'influence de celle-ci s'observera jusqu'aux années 60 et 70, curieusement chez les belges: Jacques Brel et Annie Cordy (nous ne plaisantons pas: Les Prénoms de Paris de Brel/Jouannest, c'est un pastiche de Mistinguett!). Réécoutez-donc "J'suis nature" et "ça c'est Paris", votre oreille se laissera peut-être encore séduire par ce swing bancal du music hall de l'entre-deux guerres, curieux mélange de scie musicale et de cuivres bastringue, torturé par une voix de casserole ("mais on n'est pas ici à l'opéra", chante Mistinguett avec cette gouaille qui annonce Arletty). Entendons-nous bien: avec Mistinguett, "voix de casserole" n'est plus une image: on a vraiment l'impression d'entendre une casserole chanter, c'est rock (coco!). Et curieusement, c'est aussi émouvant. Les années 20 sont aussi le règne des comiques troupiers, tous ces Georgius, Félix Mayol, Dranem, Fortugé, qui ne manquent pas d'esprit, de cet esprit bien français qu'on retrouvera chez Fernandel et Bourvil plus tard (avec peut-être un peu moins de ce traditionalisme artisanal qui donnait plus de charme aux anciens). Mais la vraie chanson française, c'est la chanson réaliste, celle des rues où se jouent des drames quotidiens, où la vie tourbillonne, où les blessures se chantent. Les années 20 voient donc émerger ces grandes dames de la chanson que furent, et demeurent à jamais, Fréhel et Damia (qui s'épanouiront davantage encore dans les années 30) ainsi que, dans une moindre mesure, Marie Dubas (dont la voix des jeunes années est celle d'une vierge qui se débride). Fréhel est carrément l'ancêtre d'Edith Piaf (en tout cas celle-ci lui doit beaucoup), avec le poids d'une fatalité intime plus fascinante encore ("J'ai l'cafard" sonne incroyablement vrai, c'est du Baudelaire!), pendant que Damia crée un monde tragique à elle seule, d'une densité sanguine et puissamment parfumée, en colorant de son chant tremblant les méandres de la douleur et du désir (peut-être la première interprète pour laquelle on va aussi pêcher de superbes mélodies, comme "Ne dis rien", micro-symphonie qui pourrait se suffire à elle-même). A côté de ça, des perles par-ci par-là, on n'en attendait pas moins d'une anthologie de cette facture: "Le paradis du rêve" par Lys Gauty, "Du gris" par Berthe Sylva (chef d'oeuvre par une chanteuse populo-réaliste qui faisait d'ordinaire un peu trop pleurer dans les chaumières), "Dans les magasins" par Nina Myral (chants et contre-chants ludiques annonçant ceux de Mireille, Pills & Tabet, les Frères Jacques, etc) ou encore l'irrésistible "Mon anisette" par Andrée Turcy, ma préférée d'une longue liste de chansons alcooliques (Yvette Guilbert notamment nous avait déjà servi "Je suis pocharde"). Tout n'est pas génial dans cette anthologie? On s'en fout: c'est un voyage inestimable dans le passé. Cultivez-vous! Enivrez-vous.
Le deuxième coffret de l'Anthologie de la Chanson Française Enregistrée illustre en dix CDs chaque année des années 20 (1920-1929), soit plus de 200 classiques du patrimoine (plus de 20 chansons par CD), avec bien entendu des interprètes récurrents qui ont marqué notre histoire. Les années 20 furent le règne de Mistinguett et Maurice Chevalier, couple de stars d'envergure mondiale à l'époque. Si le répertoire de Chevalier a passablement vieilli, celui de l'impayable Mistinguett n'a pas perdu de son charme, et l'influence de celle-ci s'observera jusqu'aux années 60 et 70, curieusement chez les belges: Jacques Brel et Annie Cordy (nous ne plaisantons pas: Les Prénoms de Paris de Brel/Jouannest, c'est un pastiche de Mistinguett!). Réécoutez-donc "J'suis nature" et "ça c'est Paris", votre oreille se laissera peut-être encore séduire par ce swing bancal du music hall de l'entre-deux guerres, curieux mélange de scie musicale et de cuivres bastringue, torturé par une voix de casserole ("mais on n'est pas ici à l'opéra", chante Mistinguett avec cette gouaille qui annonce Arletty). Entendons-nous bien: avec Mistinguett, "voix de casserole" n'est plus une image: on a vraiment l'impression d'entendre une casserole chanter, c'est rock (coco!). Et curieusement, c'est aussi émouvant. Les années 20 sont aussi le règne des comiques troupiers, tous ces Georgius, Félix Mayol, Dranem, Fortugé, qui ne manquent pas d'esprit, de cet esprit bien français qu'on retrouvera chez Fernandel et Bourvil plus tard (avec peut-être un peu moins de ce traditionalisme artisanal qui donnait plus de charme aux anciens). Mais la vraie chanson française, c'est la chanson réaliste, celle des rues où se jouent des drames quotidiens, où la vie tourbillonne, où les blessures se chantent. Les années 20 voient donc émerger ces grandes dames de la chanson que furent, et demeurent à jamais, Fréhel et Damia (qui s'épanouiront davantage encore dans les années 30) ainsi que, dans une moindre mesure, Marie Dubas (dont la voix des jeunes années est celle d'une vierge qui se débride). Fréhel est carrément l'ancêtre d'Edith Piaf (en tout cas celle-ci lui doit beaucoup), avec le poids d'une fatalité intime plus fascinante encore ("J'ai l'cafard" sonne incroyablement vrai, c'est du Baudelaire!), pendant que Damia crée un monde tragique à elle seule, d'une densité sanguine et puissamment parfumée, en colorant de son chant tremblant les méandres de la douleur et du désir (peut-être la première interprète pour laquelle on va aussi pêcher de superbes mélodies, comme "Ne dis rien", micro-symphonie qui pourrait se suffire à elle-même). A côté de ça, des perles par-ci par-là, on n'en attendait pas moins d'une anthologie de cette facture: "Le paradis du rêve" par Lys Gauty, "Du gris" par Berthe Sylva (chef d'oeuvre par une chanteuse populo-réaliste qui faisait d'ordinaire un peu trop pleurer dans les chaumières), "Dans les magasins" par Nina Myral (chants et contre-chants ludiques annonçant ceux de Mireille, Pills & Tabet, les Frères Jacques, etc) ou encore l'irrésistible "Mon anisette" par Andrée Turcy, ma préférée d'une longue liste de chansons alcooliques (Yvette Guilbert notamment nous avait déjà servi "Je suis pocharde"). Tout n'est pas génial dans cette anthologie? On s'en fout: c'est un voyage inestimable dans le passé. Cultivez-vous! Enivrez-vous.
Hugues- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Hugues a écrit:
Tout n'est pas génial dans cette anthologie? On s'en fout: c'est un voyage inestimable dans le passé. Cultivez-vous! Enivrez-vous. [/size]
Je ne puis qu'approuver cette conclusion... (qui est, ce me semble, assez révélatrice de ton approche globale de la musique).
Quiet Man- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Y'a quelque chose d'Yves Simon, ou encore de Souchon/Voulzy dans ce genre d'harmonies. Mais surtout Simon.
Hugues- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Ou encore JP Nataf.
Hugues- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Ici j'aime particulièrement les paroles (c'est assez rare pour être noté).
Hugues- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Y'a, mine de rien, un petit quelque chose de Léo Ferré dans cet univers... (on peut voir aussi la vidéo sur YouTube)
Hugues- Langue pendue
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Hugues- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Pourquoi et comment ce titre n'est pas devenu un hyper mega hit, je l'ignore et le déplore!
L'album, que je découvre, est un génial mélange de trouvailles technologiques sonores et de chansons inspirées
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johnny99- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
"les portes de la nuit ne sont jamais fermées à clef"...
et bien ce n'est pas une chanson pour les veilleurs de nuit (je dois fermer toutes les portes à clef!)
et bien ce n'est pas une chanson pour les veilleurs de nuit (je dois fermer toutes les portes à clef!)
Hugues- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Suffisamment séduit par "Courchevel" en acoustique sur YouTube, j'ai acheté l'album (en ai fait de même pour Fleurent-Didier et Belin, en passant - et finalement, c'est Fleurent-Didier le plus intéressant des trois, du moins en comparant leur dernière livraison en date, qui est pour Fleurent-Didier la première, d'ailleurs - vous suivez? )
Première écoute: déception en ce qui concerne les arrangements. Ne seraient-ce que ceux de "Courchevel" ôtent à sa version acoustique une grosse partie de son charme. Il y a vraiment un problème en France, en matière de production: ces arrangements proprets, lisses, ces mixages sans relief... pourquoi? Je ne vois là aucune différence avec les dernières productions de Françoise Hardy et Camélia Jordana. Sinon, quelle est l'influence majeure de Florent Marchet? Alain Souchon. Quand on écoute Florent jouer avec les rimes en "ole" sur "L'idole", ou ses esquisses d'harmonies en mineur sur "Narbonne Plage", ça relève quasiment du pastiche. Sans parler du timbre de voix. Après, les amateurs de raffinements apprécieront la richesse harmonique de "Hors-piste" et la sobriété de "Qui je suis" pour conclure. Pourtant, Florent pourrait nous faire un disque à la Elliott Smith s'il le voulait. Mais il a l'air, en musicien, d'aimer aussi la flore instrumentale, plus variétoche que baroque hélas. Enfin je dis "hélas", mais moi le baroque c'est pas mon truc non plus, ni Elliott Smith d'ailleurs. Non, moi je pense surtout que Marchet est tiraillé entre le talent et le goût: il sait décocher des flèches pleines de poésie, rien qu'avec sa guitare, mais veut y mêler les instruments de musique. Ron Sexsmith a eu le même problème toute sa carrière (son nouveau producteur: celui de Metallica!). Sauf qu'à Ron la guitare ne suffit pas non plus (je veux dire qu'il lui faut autre chose: autre problème!).
Hugues- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Quand Belinda Carlisle, ex-chanteuse des Go-Go's, se laisse submerger par la tristesse d'"Avec le temps"...
Hugues- Langue pendue
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Hugues- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Dans mon choix spontané des trente chansons sur l'autre sujet, arrive en premier "Parlez-moi d'amour" de Lucienne Boyer si l'on respecte la chronologie. 1930! Lucienne Boyer était une vraie star à l'époque. On trouve de jolies photos sur le très beau site Du temps des cerises aux feuilles mortes, dont voici la page consacrée à Lucienne Boyer dont je me permets d'extraire ces quelques images:
N'est-il pas troublant d'ainsi voyager dans le temps?
N'est-il pas troublant d'ainsi voyager dans le temps?
Hugues- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
Ma chronique sur amazon.fr du troisème coffret de l'Anthologie de la Chanson Française Enregistrée:
Le troisième volume de l'Anthologie de la Chanson Française Enregistrée est consacré aux années 30 (1930-1939). Il contient dix CDs dont chacun survole une année, traversée des chansons les plus populaires de l'époque. Sur chacun d'eux, c'est Fréhel qui ouvre le bal (musette), puisqu'elle fut une des chanteuses majeures de la décennie. Les joyaux de cette grande dame ne manquent pas: "Musette" (ma préférée, pour moi la plus poétiquement parfumée), "Comme un moineau", "Sous la blafarde", "La java bleue", "Sans lendemain"... 1930 fut un excellent cru: outre Fréhel (les deux premières chansons susmentionnées), cette année vit aussi surgir "Les goélands" de Damia, "Parlez-moi d'amour" de Lucienne Boyer (une des plus belles chansons du monde, que son auteur Jean Lenoir avait laissée moisir dans ses tiroirs pendant quelques années!), "J'ai deux amours" de Joséphine Baker (qui chante comme un oiseau exotique)... Au cours de la décennie, Damia nous offre des bijoux noirs: "La suppliante", "Sombre dimanche" (ma préférée), mais sait aussi faire des détours du côté du musette ("Le grand frisé", "La guinguette a fermé ses volets"). En 1934, Marie Dubas, elle, nous sort un inclassable monument (est-ce une chanson ou du cinéma?), "La Charlotte", que je défie quiconque d'écouter sans pleurer. Cette chanson, qui dure plus de six minutes, a dû marquer la môme Piaf à jamais.
Parallèlement à cette chanson française des rues au pathos parfois trop lourd (rehaussé parfois par l'approche plus intellectuelle d'une Marianne Oswald et son étonnant "Jeu de massacre"), nous vient un parfum plus moderne et léger avec Mireille et Jean Sablon ainsi que Pills et Tabet, sur des textes de Jean Nohain. "C'est un jardinier qui boîte", "les pieds dans l'eau", "Ce petit chemin", "Puisque vous partez en voyage"... tout ça préfigure l'arrivée du monument Charles Trenet à la fin de la décennie ("Je chante", "Boum"), dont le célèbre "Y'a d'la joie" fut d'abord chanté par Maurice Chevalier en 1937 (version retenue pour cette anthologie). Un autre Charles fait aussi ses débuts dans le registre à deux voix sur les rythmes du swing: Aznavour, avec son compère Johnny Hess (sous le nom de scène de Charles et Johnny): c'est techniquement brillant. Et quel bonheur que d'entendre le chant de Jean Sablon mêlé à la guitare de Django Reinhardt sur "Cette chanson est pour vous madame" et "Rendez-vous sous la pluie"!
Mistinguett est toujours là ("C'est vrai", 1935), ainsi qu'Yvette Guilbert (on la trouvait déjà dans le premier volume parcourant les années 1900-1920), enregistrant d'immortels classiques comme "Madame Arthur" et "Le fiacre", d'une délicieuse légèreté. En 1936, Edith Piaf déboule avec "Les mômes de la Cloche", et Jean Gabin avec "Quand on s'promène au bord de l'eau" offre l'insouciante bande-son du Front populaire. On peut se lasser assez vite de la rengaine des "Roses blanches" de Berthe Sylva, des ritournelles de Tino Rossi (on peut lui préférér "J'attendrai" par Jean Sablon, version retenue ici), des espagnolades de Rina Ketty ("Sombreros et mantilles"), mais c'est bien d'avoir été fidèle à l'époque, chacun y trouvera son compte, on ne change pas l'Histoire! Vous y trouverez donc aussi Fernandel ("Ignace", "Barnabé", "Félicie aussi"), Ray Ventura et son orchestre ("Qu'est-ce qu'on attend" etc...), Elyane Célis et sa voix d'opéra (le charmant "Pirouli pirouli"), Lucienne Delyle, Suzy Solidor, Lys Gauty (comment résister au limonaire d'"A Paris dans chaque faubourg"?). Je vous recommande en passant, et pour terminer, la visite d'un site magnifique intitulé Du Temps des Cerises aux Feuilles Mortes, ne serait-ce que pour la merveilleuse poésie des images d'époque qui l'illustrent.
Le troisième volume de l'Anthologie de la Chanson Française Enregistrée est consacré aux années 30 (1930-1939). Il contient dix CDs dont chacun survole une année, traversée des chansons les plus populaires de l'époque. Sur chacun d'eux, c'est Fréhel qui ouvre le bal (musette), puisqu'elle fut une des chanteuses majeures de la décennie. Les joyaux de cette grande dame ne manquent pas: "Musette" (ma préférée, pour moi la plus poétiquement parfumée), "Comme un moineau", "Sous la blafarde", "La java bleue", "Sans lendemain"... 1930 fut un excellent cru: outre Fréhel (les deux premières chansons susmentionnées), cette année vit aussi surgir "Les goélands" de Damia, "Parlez-moi d'amour" de Lucienne Boyer (une des plus belles chansons du monde, que son auteur Jean Lenoir avait laissée moisir dans ses tiroirs pendant quelques années!), "J'ai deux amours" de Joséphine Baker (qui chante comme un oiseau exotique)... Au cours de la décennie, Damia nous offre des bijoux noirs: "La suppliante", "Sombre dimanche" (ma préférée), mais sait aussi faire des détours du côté du musette ("Le grand frisé", "La guinguette a fermé ses volets"). En 1934, Marie Dubas, elle, nous sort un inclassable monument (est-ce une chanson ou du cinéma?), "La Charlotte", que je défie quiconque d'écouter sans pleurer. Cette chanson, qui dure plus de six minutes, a dû marquer la môme Piaf à jamais.
Parallèlement à cette chanson française des rues au pathos parfois trop lourd (rehaussé parfois par l'approche plus intellectuelle d'une Marianne Oswald et son étonnant "Jeu de massacre"), nous vient un parfum plus moderne et léger avec Mireille et Jean Sablon ainsi que Pills et Tabet, sur des textes de Jean Nohain. "C'est un jardinier qui boîte", "les pieds dans l'eau", "Ce petit chemin", "Puisque vous partez en voyage"... tout ça préfigure l'arrivée du monument Charles Trenet à la fin de la décennie ("Je chante", "Boum"), dont le célèbre "Y'a d'la joie" fut d'abord chanté par Maurice Chevalier en 1937 (version retenue pour cette anthologie). Un autre Charles fait aussi ses débuts dans le registre à deux voix sur les rythmes du swing: Aznavour, avec son compère Johnny Hess (sous le nom de scène de Charles et Johnny): c'est techniquement brillant. Et quel bonheur que d'entendre le chant de Jean Sablon mêlé à la guitare de Django Reinhardt sur "Cette chanson est pour vous madame" et "Rendez-vous sous la pluie"!
Mistinguett est toujours là ("C'est vrai", 1935), ainsi qu'Yvette Guilbert (on la trouvait déjà dans le premier volume parcourant les années 1900-1920), enregistrant d'immortels classiques comme "Madame Arthur" et "Le fiacre", d'une délicieuse légèreté. En 1936, Edith Piaf déboule avec "Les mômes de la Cloche", et Jean Gabin avec "Quand on s'promène au bord de l'eau" offre l'insouciante bande-son du Front populaire. On peut se lasser assez vite de la rengaine des "Roses blanches" de Berthe Sylva, des ritournelles de Tino Rossi (on peut lui préférér "J'attendrai" par Jean Sablon, version retenue ici), des espagnolades de Rina Ketty ("Sombreros et mantilles"), mais c'est bien d'avoir été fidèle à l'époque, chacun y trouvera son compte, on ne change pas l'Histoire! Vous y trouverez donc aussi Fernandel ("Ignace", "Barnabé", "Félicie aussi"), Ray Ventura et son orchestre ("Qu'est-ce qu'on attend" etc...), Elyane Célis et sa voix d'opéra (le charmant "Pirouli pirouli"), Lucienne Delyle, Suzy Solidor, Lys Gauty (comment résister au limonaire d'"A Paris dans chaque faubourg"?). Je vous recommande en passant, et pour terminer, la visite d'un site magnifique intitulé Du Temps des Cerises aux Feuilles Mortes, ne serait-ce que pour la merveilleuse poésie des images d'époque qui l'illustrent.
Hugues- Langue pendue
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Re: Chanson francophone
une petite video hommage
et une video de sardou d'une chanson pas tres connue, pour dire merde au temps qui passe
et une video de sardou d'une chanson pas tres connue, pour dire merde au temps qui passe
zouzou1701- Bavard
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Re: Chanson francophone
Charden n'est pas ma tasse de thé musicalement parlant, mais il m'évoque tellement de souvenirs d'enfance que son décès m'a attristé.
Par contre Sardou j'ai jamais pu et je ne pourrai jamais.
Par contre Sardou j'ai jamais pu et je ne pourrai jamais.
johnny99- Langue pendue
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