Sites polars et littérature générale

Americana a écrit:Moi je t'avoue que j'accroche pas trop non plus, j'ai tenté de lire le gros pavé "Maléfices", bien tiens encore un que j'ai pas fini (à rajouter à notre liste des bouquins pas finis).

Bah voilà c'est celui là!! je ne me rappellais même plus du titre!!!

Ah toi, j'tadore !!!! smiley qui se roule par terre et qui rigole ! je trouve que tu l'utilises beaucoup à mon égard, j'sais pas comment je dois le prendre ??? de quel côté ???

Americana a écrit:Ah toi, j'tadore !!!! smiley qui se roule par terre et qui rigole ! je trouve que tu l'utilises beaucoup à mon égard, j'sais pas comment je dois le prendre ??? de quel côté ???

Tu peux le prendre du bon coté!!!
je ne suis pas moqueur, juste ironique comme Morissette...

Je viens de finir: la femme en vert, d'Indridalson, Islandais, chez Métailié, maison d'édition qui ne publie que des bonnes choses en polars, notamment le Cubain Padura (V. Adios Hemingway). Très, très bien, après La cité des jarres du même auteur, très très bien aussi !! Plus noir, mieux écrit, mieux ficelé que Mankell . Une écriture sobre, précise, sans effets ,toute entière au service du récit, à la Simenon.

Un aperçu rapide :

Un flic à l'ancienne, pas très au fait des nouvelles technologies, qui s'obstine à déterrer de vieilles affaires dont, visiblement, plus personne ne souhaite se souvenir. Un individu profondément humain qui ne supporte rien moins que de refermer un dossier sans en connaître tous les tenants et les aboutissants.
Cette fois-ci, parallèlement aux investigations policières et aux problèmes personnels du personnage principal, un autre récit se déploie et nous plonge dans le passé, plus exactement à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En cette période troublée, un foyer modeste vit sous le joug d'un homme particulièrement violent et tyrannique. Criant de vérité, le lent exposé des faits tient le lecteur en haleine jusqu'au dénouement final. Le portrait psychologique de chacun des membres de cette famille est magistralement brossé par un écrivain qui parvient ainsi à nous dépeindre une humanité bien lasse de sa condition.
Dès les premières lignes, on est happé par la force de ce récit écrit avec une incroyable justesse de ton et l'on réalise que l'on ne parviendra pas à lâcher cette nouvelle enquête avant d'en avoir avalé le point f inal.
Arnaldur Indridason donne ici une consistance plus profonde à son personnage, nous dévoile peu à peu les scrupules qui hantent sa conscience et ont fait de lui cet être tourmenté qui ne peut s'empêcher de compatir au sort des victimes. Après la douleur du viol (V. La cité des jarres, premier paru en France), l'auteur s'attaque à la violence domestique, remarquable étude psychologique, qui vaut dix mille fois plus que n'importe quel sujet-météore à sensation à la télé sur le thème, dans ce qu'elle a de plus terrifiant et dénonce une réalité islandaise très marquée par le poids de la famille et de ses secrets.

Impossible que vous ne soyez pas sous le choc !!

Je viens d'envoyer ma deuxième chronique, celle d'avril : Dennis Lehane, Giancarlo de Cataldo, Leif Davidsen et quelques auteurs scandinaves ...
J'attends avec (très) peu d'espoir des réponses à une longue liste de questions envoyées à J-L Burke, via sa cousine en Louisiane, dont l'ordi était en carafe depuis trois semaines. Cela valait le coup d'essayer . D'autres auteurs contactés pour interviews .
Du même Jean-Louis Beurk , je vais me plonger dans les trois derniers parus; j'ai pris du retard, impardonnable vis à vis de mon auteur noir favori . En espérant donner ultérieurement aux lecteurs de Xroads l'envie de les lire .
Aimerait faire découvrir Deon Meyer ( Sud-Africain) pour ceux qui ne connaissent pas encore et Joe Nesbro, encore un Scandinave, dont le premier roman paru en France se passe en Australie (super!!) en folio policier .
Il faudrait que je me remette au parfum au sujet des auteurs français; j'ai décroché depuis le départ de Patrick Raynal de la Série noire . Beaucoup d'auteurs, de petits éditeurs chez qui prospecter . Du boulot (plaisant ) en perspective ...

[quote="bottleneck"]Je viens de finir: la femme en vert, d'Indridalson, Islandais, chez Métailié, maison d'édition qui ne publie que des bonnes choses en polars, notamment le Cubain Padura (V. Adios Hemingway). Très, très bien, après La cité des jarres du même auteur, très très bien aussi !! Plus noir, mieux écrit, mieux ficelé que Mankell . Une écriture sobre, précise, sans effets ,toute entière au service du récit, à la Simenon.


Ah celui-là j'avais prévu de l'acheter, tu me devances !
Je suis toujours avec ma Tatoo Girl, drôle drôle d'ambiance...
un peu à la david Lynch (pour les amateurs ciné) qq monstres
superbes, une histoire abracadabrante, c'est un gros bouquin
j'avance doucement mais sûrement.
Dis-voir vas-tu te cantonner au livre noir ou vas-tu élargir ? toujours
pas de réponse. thanks.

Mister Goof m'a proposé deux pages sur "le polar"; étant entendu que le roman noir, étiqueté comme tel, voisine avec "le policier" dans les mêmes collections, ce n'est donc pas "enfreindre"le contrat" tacite, informel ( et sympa ) que d'y consacrer la plus grande partie de la rubrique . Je souhaiterais moi aussi étendre le champ de mes lectures et critiques vers une littérature plus générale, mais le rayon noir est déjà très vaste à explorer et mes deux pages ne sont pas extensibles à l'infini . Quoiqu'il en soit, il est possible de glisser subrepticement, un roman-roman, au contenu proche de ce qu'on peut trouver dans un roman noir. A condition de l'annoncer et de sentir une réelle demande de la part des lecteurs de Xroads . Apprécient-ils d'avoir une rubrique livres dans le magazine, telle qu'elle se présente actuellement ? Est-elle lue ? Sont-ils indifférents, sans y être hostiles ? Difficile à mesurer...
D'autres rubriques-livres spécialisées sont dans l'air : SF, BD... Elargir les centres d'intérêts, mêler les plaisirs, tendre vers un magazine pluriculturel, me semble ambitieux et m'attire à titre personnel . Mais jusqu'où aller sans désappointer les lecteurs actuels tout en attirant de nouveaux ? Sortir du noir, pour aller vers le gris, jusqu'au blanc, en passant par le mauve à bandes jaunes, il faut essayer, bien sûr, sans finir en Arlequin ( ou en rose) ou en passe-murailles . C'est mon objectif, à court ou à moyen terme, chère Americana.

bel objectif Bottle ! Je pense les lecteurs actuels de Cross assez ouverts pour cette nouvelle rubrique et j'espère assez curieux pour appréhender la littérature dans son intégralité.

Perso je lis très peu, mais t'encourage dans tes envies, Bottleneck - je pense que si tu fais partager l'envie, ce sera bien. On n'écrit pas pour des lecteurs, on écrit pour ce qu'on aime, et l'envie de le partager - les lecteurs, il lisent ce qu'ils veulent, picorent, épluchent ou survolent...

[quote="ACHO"]Perso je lis très peu, mais t'encourage dans tes envies, Bottleneck - je pense que si tu fais partager l'envie, ce sera bien. On n'écrit pas pour des lecteurs, on écrit pour ce qu'on aime, et l'envie de le partager - les lecteurs, il lisent ce qu'ils veulent, picorent, épluchent ou survolent...[/quote


Merci Acho, pour tes encouragements et conseils!

Moi aussi, je t'encourage, cette rubrique s'intègre très bien à la revue. Et puis c'est intéressant, voilà tout.
Pour ma part, je suis sur Georges Simenon et j'arrêterai si mes comptes sont bons dans 4 ans et demi.

Simenon est un grand écrivain (toutes couleurs et genres confondus), un grand styliste ( une écriture précise, sobre, sans effets clinquants, pas de grosses ficelles ou de coutures apparentes, un travail d'orfèvre) et un raconteur d'histoires inégalé.
Bon week-end, Vintage !

De retour de vacances !
Bon j'ai fini le dernier James Lee Burke "Jolie blon's bounce" ( c'est le titre d'une chanson de Guitar Slim mais je ne l'ai pas encore trouvée !!! Par contre je crois que je vais acheter quelques CD de ce bluesman de New Orleans. Quelques conseils, SVP ? merci).
Avec ce dernier roman, J.L.B nous plonge dans l'histoire du Sud des States, et de la Louisiane en particulier. Les personnages sont toujours humains ( quoique...), le bayou Teche toujours présent, et l'histoire est complétée par des réflexions, historiques ou autres, comme la différence entre entre un "négro" travaillant dans un champ de coton et un afro-américain d'aujourd'hui, ou sur les hommes politiques, le business, l'environnement....
Bref du grand J.L.B, j'adore toujours. Et j'ajouterai que C.J Box semble assez proche finalement d'un J.L.Burke.

Salut mon Guigui, alors t'as embrassé acho/anglade pour nous ?
il est beau dis, il est beau ?

Alors voilà pour moi :
Dans la famille Olivier Adam, après « falaises » et « passer l’hiver »
je demande « poids léger » !

Alors je ne sais pas comment fait ce sorcier d’Olivier Adam pour me coller à chaque fois ce « poids lourd » sur l’estomac, cette angoisse au creux du ventre ! je tombe à chaque fois en totale empathie avec ses personnages, ça devient dangereux !
Encore un personnage au bord de la rupture, Antoine dit Tonio, croquemort le jour et boxeur la nuit pour ne devenir qu’une machine bien huilée, concentrée sur ses muscles et sur l’effort, pour ne plus penser ! alcool, ennui, mal de vivre, sentiments exacerbés,
envie de mourir, de s’enfuir, tout un condensé des sentiments humains, des hauts des bas, à travers une existence out of line et toujours omniprésent chez Olivier Adam, cette image très pesante du père !
Heureusement ses personnages trouvent toujours finalement le courage de se retrouver par un moyen ou un autre (bien souvent une rencontre) et le livre se termine sur une note optimiste.
Toujours cette écriture économe et directe que j’adore, ça y est je suis véritablement addict !!!!

Et dire que Guigui a manqué la séance dédicace !

Je te conseille, Guigui, du grand Jean-Louis Beurk, son premier roman, qui vient de paraître en poche : le boogie des rêves perdus, où il est beaucoup question de musique, comme son titre le laisse supposer. L'action se déroule en Louisiane et dans le Montana, deux Etats, où JLB partage son temps .
A cette époque, il buvait beaucoup, on peut le constater en lisant ce livre. Même Crumley, qui a le gosier plutôt en pente, trouvait qu'il abusait. Il a arrêté de s'autodétruire depuis pas mal de temps, mais il est quand même diminué physiquement par cette longue période de saoûlographie .

bottleneck a écrit:Je te conseille, Guigui, du grand Jean-Louis Beurk, son premier roman, qui vient de paraître en poche : le boogie des rêves perdus, où il est beaucoup question de musique, comme son titre le laisse supposer. L'action se déroule en Louisiane et dans le Montana, deux Etats, où JLB partage son temps .
A cette époque, il buvait beaucoup, on peut le constater en lisant ce livre. Même Crumley, qui a le gosier plutôt en pente, trouvait qu'il abusait. Il a arrêté de s'autodétruire depuis pas mal de temps, mais il est quand même diminué physiquement par cette longue période de saoûlographie .

Yes je l'ai commencé il y a deja quelques temps. C'est vrai que c'est completement de ce qu'il a pu faire par la suite donc j'ai été un peu dérouté.
Je finis Olivier Adam "falaises" et je le reprendrai !!!
Sinon oui Fanny j'ai bien vu ACHO il y a 2 semaines deja dans sa ville. J'ai bien aimé mon séjour dans les Alpes de Haute Provence. Par la suite je suis descendu par la route Napoléon sur Cannes ( puis Marseille, les calanques....).

Ah la route Napoléon je m'en souviendrais toute ma vie ! on s'est fait incendier par un 06 parce qu'on roulait pas assez vite !!!
j'ai pas d'idées préconçues loin de moi, mais pas sympa le mec !
tu vois je m'en souviens 20 ans après ! Finis vite Falaises pour me dire !