LE JAZZ
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Hugues
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Hugues- Langue pendue
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Re: LE JAZZ
Sarah Vaughan aurait eu 85 ans aujourd'hui. La plus grande chanteuse qu'il m'ait été donné d'écouter.
Hugues- Langue pendue
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Re: LE JAZZ
Charlie Parker: Yardbird Suite (compile Rhino)
En écoutant ceci dans la journée d'hier me sont venues plusieurs observations. D'abord, la musique de jazz en tant que telle ne me passionne pas: je la saisis autrement, par hasard, par fréquentation distraite, comme si elle était le bruit ou la rumeur d'une âme de foule. Ce jazz-là, celui de Parker du New York des années 40 et 50, c'est une musique de la ville. Et plus précisément une musique urbaine du new York des années 40 et 50. Il y a une photo qui me parle dans le livret: des buildings vus d'en bas, légèrement inclinés, par un piéton de hasard, pris dans le trafic de la rue, entre passants et autos, le ciel est gris, il pleut, les New Yorkais s'affairent dans leur imper, les dames tiennent des parapluies et affrontent le vent. Le jazz est né là-dedans, c'est une musique citadine. Television, le groupe de Tom Verlaine, retrouvera cette atmosphère urbaine, glauque, rouillée, grisâtre. Il y a du blues, du spleen, de l'âpreté, de l'amertume dans cette musique, mais aussi de la beauté qui naît de la tristesse, de la peine, de l'ennui. Il y a aussi le bruit organisé, une intensité centrée, tribale, propre au peuple noir. Les noirs n'ont de cesse de jouer, sans parler, juste en s'écoutant et se répondant avec leurs instruments. Ils jouent, jouent, jouent... et encore, et encore. Ils triment. Ils finissent par créer quelque chose qui finit par n'exister que pour soi. Le jazz ne devient que la valeur du travail. Cette musique rythmique grouille. C'est une musique de groupe. Le bruit de la ville, des bas-fonds. La musique de noirs urbanisés. Chez les blancs c'est plus éduqué, chez les noirs c'est toujours plus viscéral, plus physique. Il y a la même différence entre la célébration religieuse des blancs et des noirs. Chez les blancs elle est austère, chez les noirs elle est festive, beaucoup plus rythmée, belle comme une clameur débordante de vie: c'est le Gospel.
Pour en revenir à Parker, ce que je préfère chez lui c'est le blues ("All the things you are", "Don't blame me"). Pour le reste, il fallait y être, comme par exemple à ce concert de 1951 dans la 52ème rue. Y être pour ressentir l'âme du jazz comme l'histoire d'une vie humaine, d'une société, riche de sensations. Chaque vie humaine: l'univers résumé en trois minutes.
Hugues- Langue pendue
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Re: LE JAZZ
Dans la série j'aime pas le jazz mais ça j'aime bien, j'ai découvert Ben Sidran, sorte d'intello du genre, pianiste-compositeur, chanteur (enfin, sussureur je dirais) et ex du Steve Miller band des débuts (il a composé "space cowboy")
Je le classerais plutôt dans la famille musique californienne (d'ailleurs certains ne se gênent pas!), celle dont l'inspiration s'éloigne des Eagles et qui donnera toute la daube funky-jazz des années 80 (Michael Franks)
Pour l'heure Sidran satisfait mon conduit auditif en ces temps de syndrome grippal pendant lequel je suis affalé sur mon canapé, bourré d'ibuprofène et de sirop antitussif, l'écoute est confortable, l'effet apaisant...
quelques extraits :
MC Solaar a dû l'écouter celle qui suit
Ce qu'il a fait de plus jazz sans doute
Son dernier album, consacré à Dylan
Je le classerais plutôt dans la famille musique californienne (d'ailleurs certains ne se gênent pas!), celle dont l'inspiration s'éloigne des Eagles et qui donnera toute la daube funky-jazz des années 80 (Michael Franks)
Pour l'heure Sidran satisfait mon conduit auditif en ces temps de syndrome grippal pendant lequel je suis affalé sur mon canapé, bourré d'ibuprofène et de sirop antitussif, l'écoute est confortable, l'effet apaisant...
quelques extraits :
MC Solaar a dû l'écouter celle qui suit
Ce qu'il a fait de plus jazz sans doute
Son dernier album, consacré à Dylan
johnny99- Langue pendue
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