La musique qui vous émeut aux larmes

Voilà un peu d'info sur Mary Gauthier :

Sur le terrain d’une Amérique blessée, Mary Gauthier vient d’écrire une chanson poignante, Mercy now, que les critiques du pays ont distingué comme un des joyaux de 2005. Elle y demande un peu de compassion pour son père mourant (« les fruits de son labeur -tombent et pourrissent à même le sol »), son frère emprisonné depuis quinze ans (« enchaîné à ses peurs, à ses doutes »), pour son pays (« tombé dans un puits empoisonné dont il faudra une éternité pour sortir »), et pour chacun d’entre nous (« nous ne la méritons pas mais nous en aurons besoin »). La chanson et la vidéo, montrant les images de torture en Irak, lui ont valu un courrier haineux : « Il n’y a pas beaucoup de place pour l’idée de rédemption dans un pays fondamentaliste, dit-elle. Quand je vois ça, je n’ose même pas imaginer ce que Springsteen a reçu quand il est parti en croisade contre Bush. » Femme de tête douce et tendue, au visage effilé comme une lame, Mary Gauthier pourrait à elle seule figurer l’« autre Amérique », celle qui a poussé à la diable « du mauvais côté des voies » et dont on suit la cavale, depuis la nuit des temps, dans les couplets blues. A 43 ans, la chanteuse a déjà un lourd passif qu’elle décline en couplets d’un prosaïsme élégiaque. Abandonnée enfant par une mère trop jeune, trop pauvre et trop seule (« J’ai engagé un détective pour la retrouver, mais elle ne veut pas me rencontrer, elle n’a jamais parlé de moi à personne, c’est un mensonge trop lourd à défaire. »). Elevée par un père d’adoption alcoolique et violent dans un faubourg de Louisiane, alcoolique elle-même à 12 ans, en cavale à 15, dormant à l’arrière de voitures abandonnées, filant sans répit d’une ville à l’autre, elle a failli n’en jamais revenir. « La plupart de mes amis sont morts jeunes. Moi, j’avais une copie de Sur la route, de Kerouac, dans la poche, cette idée très romantique qu’on peut s’enfuir toujours plus loin en Amérique, qu’il y a forcément un ailleurs à découvrir. J’ai mis longtemps à comprendre que je tournais en rond. Que fuir ne me libérait de rien. » Elle n’a trouvé la force de faire des chansons qu’une fois devenue sobre, à 35 ans. Elle s’y est donnée corps et âme, sans souci de carrière, avec une foi désarmante dans leur pouvoir de consolation : « Quand j’étais ado, j’allais me saouler dans un bar où traînaient les motards. Des durs de durs, qui avaient fait le Vietnam et avaient dû voir la mort en face plus d’une fois. Je leur faisais écouter Sam Stone, de John Prine (la descente aux enfers d’un ancien combattant). Ils pleuraient toutes les larmes de leur corps. De voir ces types à genoux m’a fait prendre conscience de la force de la musique. Moi aussi, je voulais faire pleurer ceux qui verrouillent leurs émotions. Il m’a fallu vingt ans pour y arriver. »

Aujourd’hui, elle écrit sur les naufragés de La Nouvelle-Orléans. Après avoir traîné son vague à l’âme dans les quartiers fantômes de la ville où elle est née, elle a décidé d’en faire un album entier. « C’est mon rôle de chanteuse folk de transmettre cette histoire aux générations suivantes. Il y a tout un pan de l’histoire américaine que j’ignorerais sans les chansons de Woody Guthrie. Que restera-t-il de La Nouvelle-Orléans dans trente ans ? Notre pays n’est pas très fort pour l’Histoire. » Ses paroles croisent ainsi celles de Natalie Merchant, qui nous confie, un soir de janvier, qu’elle planche elle aussi sur quelques couplets inspirés par La Nouvelle-Orléans mais peine à trouver ses mots. L’ancienne chanteuse de 10 000 Maniacs s’est retirée à Hawaï où elle écrit avec difficulté. Sa voix au téléphone est aussi douce et ronde que celle de Mary Gauthier est fiévreuse et tranchante : « Je suis un peu perdue, dit-elle. Pour tous ceux qui veulent écrire sur l’Amérique et faire entendre leur voix, c’est une période troublante, les événements se déroulent sur une si grande échelle, la catastrophe est si étendue qu’on ne sait pas comment l’aborder. Je regardais l’autre jour le documentaire de Martin Scorsese sur Bob Dylan et la manière dont celui-ci se défend d’avoir écrit sur son époque, d’avoir été la voix d’une génération, m’a égarée un peu plus. Je ne cesse de m’interroger sur la place que les chanteurs peuvent occuper. »

Voilà quand on lit cela on comprend sa musique.

tout à fait d'accord pour le goddam hiv é plein dotres!
Procurez vous son cd bootleg histoire de faire 1 chronique dans votre mag car il é EXCEPTIONNEL (hé toi forumeuse , fan de mary gauthier , à ki g "fè ecouté " cte bootleg t'as le droit d'intervenir)
Récemment,g fè découvrir mary gauthier à 1 dizaine de personnes ki on adhéré & j'en suis très fier (à mon ptit nivo,j'essai de la promouvoir) & pas spécialement d personnes branchée folk/country/americana.
si elle repasse en concert,faites de la pub ds votre mag car la dernière je lè vue par l'intermédiaire d1 surfage sur internet sinon jorè jamais su kl passait en france (je l'avais dà raté auparavant...)
g eu le privilège de la serrer ds mes bras à la fin du fameux concert à la java de 2005 en lui disant ke ct la meilleure(meilleur ke dylan,townes van zandt,hank williams),ze queen of all with lucinda williams.

xxx

Le clip vidéo de la chanson Merci Now dont parle miss américana sur le lien de son site officiel(de mon côté ça bug mais p e pourrez vous de votre côté le visionner):
http://www.marygauthier.com/
L'entête de son site est pas mal avec un beau sabot de vénus rose( symbole du sexe feminin) et lorsque vous passez votre curseur sur les rubriques, des oiseaux s'envolent d'une cage dont la porte est restée ouverte.
Mary Gauthier: une poétesse, écorchée vive, des temps modernes?
je pense.
Je me souviens de cette femme qui fut executée, elle avait épousé le pasteur de la prison. Encore une des rares fois où j'ai espéré de toutes mes forces qu'elle reste en vie.
Je ne suis pas très fan de sa voix.

aïe!aïe! comment ne po aimé la voix de mary gauthier?
ça fait partie des disques dont j'arrive po à me lasser même après d 100aines d'ecoute tu serais po anti folk/country?
John lennon-happy X-mas
irish dement,aussi ,je ne suis po insensible...

ironfist a écrit:aïe!aïe! comment ne po aimé la voix de mary gauthier?
ça fait partie des disques dont j'arrive po à me lasser même après d 100aines d'ecoute tu serais po anti folk/country?
John lennon-happy X-mas
irish dement,aussi ,je ne suis po insensible...

Ah, tu connais aussi Iris DeMent? Bienvenue au club!
J'en connais pas beaucoup qui la citent, en France. Voix spéciale, certes, mais comment y être insensible, je l'ignore!

sinon le "po" pour "pas", c'est l'accent du Nord, non?

j'ai découvert irish dement y a 2ans par 1 recherche sur le web
sur Lucinda williams pour savoir les artistes qui ressemblaient =>chui tombé sur mary gauthier=>puis irish dement(http://www.artistdirect.com/nad/music/artist/card/0,,734338,00.html ,site vachement pratique pour découvrir des similar artist )
même si ds votre mag ,vous en parlez,je reconnais que j'avais survolé les n° de crossroads ,j'aV laissé la musique de côté pdt presk 1 décennie ...)
en effet ,sur le forum & ainsi que ds le mag,je me reconnais musicalement (ancien lecteur de enfer mag,hard force,best,rock n folk, line up,inrock ...) parmi po mal de membres d'ici,mais si à chaque fois je devais laissé 1 commentaire sur tel gpe,j'y passerais la journée alors que g plein de taff
po=>zep=>titeuf

Tiens pour recoller au sujet
Night in white satin (oui je sais rubrique vieilleries) mais bon émouvant !

Oh ouiiiiii americana!!!!

http://perso.wanadoo.fr/religionnaire/artistes/60s/albums/days_of_future_passed.htm

Très intéressants commentaires sur Mary Gauthier, que j'apprécie beaucoup . Merci pour ton article, Americana . Iris Dement, je vais écouter, connais pas beaucoup .

Americana a écrit:Tiens pour recoller au sujet
Night in white satin (oui je sais rubrique vieilleries) mais bon émouvant !

Quitte à passer pour un ignare tant pis, je veux moi aussi passer une nuit dans ces draps de satin, voir si ma vieille carne est encore réactive . Mais ça dépend, au fait , avec qui ... de qui est ce titre ???

The Moody Blues

bottleneck a écrit:

Americana a écrit:Tiens pour recoller au sujet
Night in white satin (oui je sais rubrique vieilleries) mais bon émouvant !

Quitte à passer pour un ignare tant pis, je veux moi aussi passer une nuit dans ces draps de satin, voir si ma vieille carne est encore réactive . Mais ça dépend, au fait , avec qui ... de qui est ce titre ???

Excuse-moi, c'était tellement évident pour moi ! Les Moody Blues,
merci Acho et Religionnaire.
Euh Bottle tu cherches quelqu'un pour une nuit dans ces draps de satin blanc ???? J'suis candidate.

...Mary Gauthier...

Quelle talent et quelle vie...
Je l'ecoute de temps en temps avec beaucoup d'humilité et respect..
Son dernier album est sublime..

J'ai retrouvé une chanson qui me donne des frissons, le choc de ces fucking retrouvailles avec la chanson m'a retournée sévère, j'en ai la poitrine qui gigote secouée par la vive émotion qui s'infiltre à nouveau dans le mondre recoin de ma triste carcasse, une plaie que je croyais cicatrisée.
Elle me rappelle ce garçon à la fois timide et charmeur que j'ai rencontré y'a une éternité dans le hall d'un immeuble mal éclairé...il était unique ...il est devenu ce fou sur la colline...
Un vrai coup de "fou"dre...


voilà The fool on the hill des beatles....

Ben je vais réécouter "death is hanging over me" de Nikki est là je crois que je vais pleurer !!!!

axel a écrit:J'ai retrouvé une chanson qui me donne des frissons, le choc de ces fucking retrouvailles avec la chanson m'a retournée sévère, j'en ai la poitrine qui gigote secouée par la vive émotion qui s'infiltre à nouveau dans le mondre recoin de ma triste carcasse, une plaie que je croyais cicatrisée.
Elle me rappelle ce garçon à la fois timide et charmeur que j'ai rencontré y'a une éternité dans le hall d'un immeuble mal éclairé...il était unique ...il est devenu ce fou sur la colline...
Un vrai coup de "fou"dre...


voilà The fool on the hill des beatles....

tiens, j'avais raté ce post...

c'est aussi une chanson que j'aime beaucoup, une de mes préférées de McCartney...

J'ai réécouté "Berlin" de Lou REED et j'avais (préféré) oublié cette chanson "the kids"". LR avec une voix assez... blanche et défoncée, guitare et... cris et pleurs de jeunes enfants, cette chanson est très longue... . Il y est question, je crois, de l'arrivée des services sociaux qui vont retirer ces gamins à une mère menant une vie "dissolue" ... Brrr .. Je ne l'écoute pas souvent celle-là, je n'en connais pas de plus terrible ...

la musique jouée aux petits oignons m'émeut aux larmes...

merci beaucoup!!

Moi j'ai pas envie de bosser aujourd'hui et j'écoute que des choses tristes, ça va pas !

Parfois j'ai la tête dans le sable, et rien ne m'émeu