CLASSIC COUNTRY

ironfist a écrit:cette semaine je me suis écouté le double best of de Jimmie rodgers & l'unique best of que j'ai de Hank williams.
j'attends la promo en "used" pour m'acheter son coffret 10 cd (y en a qui l'ont?) :

Je l'ai eu chez Amazon (SecondSpin) il y a un peu plus de 2 ans. Il m'est revenu, tout compris à environ 70€ (soit le tiers du prix FNAC)

Quiet Man a écrit: Je l'ai eu chez Amazon (SecondSpin) il y a un peu plus de 2 ans. Il m'est revenu, tout compris à environ 70€ (soit le tiers du prix FNAC)

Je crois que ce coffret là ets indispensable, autant que le Nuggets, le Spector et le Harry Smith Project...

Skeeter Davis - "I Forgot More Than You'll Ever Know"

Belles boucles d'oreilles...



Attention, un pur moment de grace va suivre ;

2ème en partant de la gauche: Anita Carter. 4ème: Maybelle Carter.

Je suppose que les 1ère et 3ème sont Helen et June, bien que je ne les reconnaisse pas avec certitude.

Tout le monde connaît Delbert McClinton, né en 1940 à Lubbock, TX, une ville qui a donné naissance à beaucoup de grands noms de la musique.
Delbert chante, et plutôt bien, la country, le rock mais aussi et surtout le rhythm 'n' blues avec une voix très noire.
On connaît de lui, parmi d'autres titres "Two More Bottle of Wine" popularisée par la belle Emmylou (NDLR: Delbert n'a pas dû s'arrêter à la deuxième bouteille!).

On connaît moins, en revanche, O.B. McClinton, né en 1940 lui aussi, mais décédé d'un cancer en 1987. O.B., après avoir tenté vainement sa chance dans la soul et le R 'n' B, a connu un petit succès en chantant une country musique plutôt traditionnelle. Et j'en ai la preuve chez moi:



Ce disque, paru en 1972, a été enregistré à Nashville avec la fine fleur des requins du Country & Western: Chip Young, Jerry Carrigan, Henry Strzelecki, Junior Huskey, Pete Wade, Weldon Myrick, Tommy Jackson, Buddy Spicher...

Parmi les titres au programme, il y a notamment "Yours Love" de Harlan Howard et l'hymne redneck par excellence, "Okie From Muskogee" de Merle Haggard.

Jusque-là, rien de bien original, me direz-vous? Mais regardez attentivement le verso de la pochette, et vous comprendrez ce que ce disque avait de très spécial, il y a 36 ans.



Je précise que, quand même, "Country" est paru chez Enterprise Records, une division de Stax Records...

7ème album de Skeeter Davis, paru en octobre 64. Un des rares réédités en CD - merci BMG Japan.

S'ils étaient tous réédités, je les achèterais tous, du moins ceux des années 60. Ou un coffret (qui n'existe toujours pas non plus).

Pourquoi cette Skeeter Davis mania? Te demandes-tu, lecteur.

Et bien parce que l'écoute des chansons de cette dame m'enchante. Je me suis peut-être mal exprimé: l'écoute des chansons de cette dame m'enchante. Le verbe "enchanter", ici, prend tout son sens.

Rarement ai-je entendu chanteuse rendre des chansons aussi fredonnables, rayonnantes et radieuses à chaque couche mélodique. Elle chante avec une sorte de clarté de cristal au coeur, avec innocence, et simplicité. Sa voix est teintée d'une légère plainte, dans les aigus, ainsi que d'une dose ineffable de pureté, de candeur. Et cet organe vocal se voile aussi régulièrement d'une blessure, lorsqu'il caresse la désillusion. Parfois les verbes "blesser" et "bercer" se confondent.

De son vrai nom Mary Frances Penick, Skeeter Davis (qui garda le nom de Davis en hommage à son amie Betty Jack Davis, avec laquelle elle avait formé les Davis Sisters dans les années 50, et qui disparut tragiquement dans un accident de voiture auquel Skeeter réchappa) nous a quittés en 2004, emportée par le cancer.

Bien que légitimement classé dans la country, l'univers de Skeeter Davis, produit par Chet Atkins, est très pop. Une chanson de ce disque, "Gonna Get Along Without You Now", se trouve même dans le coffret Rhino Girl Group Sounds. La comparaison avec le charme naïf des girl groups est très juste, et le fait que cet univers fasse le lien entre Patsy Cline et les Shirelles, ne le rend que plus cher! La musique est universelle, et son décloisonnement une saine bouffée d'oxygène.

Patsy Cline

Premier LP, paru le 5 août 1957.

Side 1

That Wonderful Someone (2:26)
(Write Me) In Care of the Blues (2:33)
Hungry For Love (2:25)
Too Many Secrets (2:14)
Don't Ever Leave Me Again (2:25)
Ain't No Wheels On This Ship (1:53)

Side 2

I Can't Forget (2:25)
I Don't Wanta (2:17)
Three Cigarettes (In An Ashtray) (2:11)
Walkin' After Midnight (2:33)
Fingerprints (2:43)
Then You'll Know (3:12)


Magie palpable. Marrant comme elle imite Hank Williams sur "In Care of the Blues".

2ème LP, paru le 27 novembre 1961.

Side 1

I Fall to Pieces - 2:47
Foolin' 'Round - 2:12
The Wayward Wind - 3:15
South of the Border (Down Mexico Way) - 2:25
I Love You So Much It Hurts - 2:11
Seven Lonely Days - 2:05

Side 2

Crazy - 2:41
San Antonio Rose - 2:13
True Love - 2:06
Walkin' After Midnight (remake) - 2:00
A Poor Man's Roses (Or a Rich Man's Gold) - 2:30
Have You Ever Been Lonely (Have You Ever Been Blue) - 2:10

Waou. Celui-là va être dur à déloger du sommet de mes préférences PatsyCliniennes.

3ème LP, paru le 7 août 1962.

Side 1

She's Got You – 2:59
Heartaches – 2:11
That's My Desire – 3:01
Your Cheatin' Heart – 2:19
Anytime – 1:57
You Made Me Love You (I Didn't Want to Do It) – 2:45

Side 2

Strange – 2:13
You Belong to Me – 3:03
You Were Only Fooling (While I Was Falling In Love) – 1:56
Half As Much – 2:28
I Can't Help It (If I'm Still In Love With You) – 2:56
Lonely Street – 2:32

ça serait pa trop demander de laisser 1 lien de ce coffret pour écoutes de samples?

je ne connais pas trop buck owens...Le morceau que j'ai écouté de lui récemment provient du bonus dvd du film devil's reject..satan'..cake chose, et j'ai trouvé ça bien...

Linda Ronstadt & the Stone Poneys: "Different Drum"

Hugues a écrit:Linda Ronstadt & the Stone Poneys: "Different Drum"

Merci Huugues, de me donner l'occasion, au-delà de Linda, de rendre hommage une nouvelle fois à l'auteur de la chanson.

Michael Nesmith, ex-Monkees, a publié, avec son groupe le First National Band, 3 albums qui sont de véritables petits bijoux country.
"Magnetic South" & "Loose Salute" en 1970 et "Nevada Fighter" en 1971.
Et en concert, on ne cessait de lui demander de chanter "I'm a Believer", ce qu'il se refusait à faire, jugeant la page tournée...

Se frotter à l'univers de Molly O'Day et ses Cumberland Mountain Folks via cette anthologie 2 CDs de Bear Family, c'est entrer dans l'univers authentique de la country traditionnelle des années 40. On est là entre la Carter Family, Bob Wills et Hank Williams. Il y a surtout un parfum campagnard, provincial, sauvage, qu'on ne saurait imiter sans partager le même vécu. En cela, cette musique a des qualités beaucoup plus universelles et historiques qu'individuelles et artistiques. Le chant de Molly O'Day est épineux, rustre comme les taillis, rugueux comme les roches. Les accompagnements sont plus qu'acoustiques: ils sont infectieusement rustiques, et trimballent l'humeur de la route, celle que l'on prend pour aller tenter sa chance ailleurs, tant on dirait, parfois, que dans le "partir" frémissent déjà les prémices de ce qu'on va vivre (ce que l'on n'observe que rétrospectivement).

J'ai le sentiment profond d'avoir déjà vécu cela quelque part. Peut-être simplement dans des prémices, précisément. Dans des instants d'enfance, de vacances, d'aventures, sous l'oeil du soleil qui donne à la peau la mémoire de sa chaleur, comme les buissons celle des éraflures. L'enfant, lorsqu'il marche, parcourt plus de terrain qu'un adulte. On oublie trop, on ne se souvient pas assez. J'ai personnellement assez vécu pour écrire mille romans. Car, ma foi, l'imagination (cette "reine des facultés", disait Baudelaire), qui déambule et brode, est façonnée de sensations, tissée d'odeurs et de souvenirs. L'imagination favorise l'instinct, aiguise les sens. L'activité expressive opte pour un langage qui éveille non pas la vérité, mais sa perception. C'est la qualité ou le caractère de l'acuité perceptive qui importe. Nous ne faisons, tous, que partager des perceptions. Nous sommes prisonniers de nombreux codes auxquels nous n'échappons pas, de par notre constitution. Comme celui de la perception des couleurs. Nous ne prouverons jamais que le bleu est bleu: nous sommes prisonniers du système restreint de notre outil perceptif.

Pourquoi la country de Molly O'Day m'amène t-elle à dire tout ça? Parce que les critères sur lesquels je me base pour l'apprécier sont différents. C'est une musique à laquelle on se frotte, et qui nous plonge dans une nostalgie enchevêtrée de chants, de fiddle, de dobro, de branches et de chaude lumière.

Mes chansons préférées de Hank Williams, parues en single de son vivant, entre 1948 et 1952.

My Sweet Love Ain't Around janvier 48
Honky Tonkin' / I'll Be a Bachelor 'til I Die avril 48
I'm a Long Gone Daddy / The Blues Come Around juin 48
Lovesick Blues (Irving Mills - Cliff Friend) février 49
Wedding Bells (Claude Boone) / I've Just Told Mama Goodbye (Curly Kinsey - Slim Sweet) mai 49
May You Never Be Alone janvier 50
Long Gone Lonesome Blues / My Son Calls Another Man Daddy (Jewell House - Hank Williams) mars 50
Why Don't You Love Me / A House Without Love mai 50
Why Should We Try Anymore / They'll Never Take Her Love From Me (Leon Payne) août 50
Moanin' the Blues / Nobody's Lonesome for Me octobre 50
Cold, Cold Heart février 51
I Can't Help It avril 51
Crazy Heart (Maurice Murray - Fred Rose) / Lonesome Whistle (Hank Williams - Jimmie Davis) septembre 51
I'd Still Want You novembre 51
Ramblin' Man (sous le nom de Luke the Drifter) décembre 51
Window Shopping (Marcel Joseph) juillet 52
Settin' the Woods on Fire (Fred Rose - Ed G. Nelson) septembre 52
I'll Never Get Out of This World Alive (Hank Williams - Fred Rose) / I Could Never Be Ashamed of You novembre 52

Tout titre signé Hank Williams, sauf indiqué. Mon single préféré est Wedding Bells/I've Just Told Mama Goodbye (curieusement, aucune des deux chansons n'est signée Hank Williams). Hank Williams sortait un single tous les deux mois, avec une régularité exemplaire.

Hank Williams fut déclaré mort le jour de l'an 1953, mais trépassa probablement la veille.

et ces track?

Tramp on the street?
the prodigal son?
i'm so lonesome i could cry?

qui sont les tracks que je retiens le + de lui.

4ème album, paru début 1959. Gospel de thème, mais country classique - inutile d'attendre autre chose de Kitty Wells.

Ellen Muriel Deason (de son vrai nom) fêtera ses 89 ans le 30 août.