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Brazil #4 - Janvier 2008

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Message  Frenchy Jeu 31 Jan - 19:33

Sacré cinéma (et pas l’inverse !)

Quelque chose m’a toujours chagriné, pour ne pas dire énervé, voire même indigné –allez, n’en jetez plus !- à propos du cinéma, c’est combien il ne faut surtout pas déborder du cadre, être bien gentil, respectueux des uns et des autres, quels qu’ils soient, et accessoirement respecter le Dieu Dollar (et tous ses saints)… Comme si faire du cinéma excusait tout dérapage, contrôlé ou non. Comme s’il fallait adopter un mutisme de circonstance, face à n’importe quel quidam se retrouvant un jour d’un côté ou l’autre d’une caméra…
Mais les effets de la critique sont positifs, surtout si elle est négative d’ailleurs, c’est elle qui nous forge notre cinéphilie. Il faut remettre en cause nos goûts (les bons comme les mauvais) en permanence, alimenter son libre-arbitre, ne pas se laisser embrigader par le syndrome généralisé du « oui, mais je suis bon public ». Ça veut dire quoi « être bon public », d’abord ? Accepter de gaspiller son argent (car le cinéma est de plus en plus cher, chose que nous autres, privilégiés du tout gratuit, devons aussi garder à l’esprit) et remplacer le fait d’aller voir un film, ce film-là en particulier, qu’on a choisi parmi le flot ininterrompu des sorties, par la simple action « d’aller au cinéma ». Comme si cet état de fait se suffisait à lui-même !… Regardez, écoutez, autour de vous, et vous verrez que les gens ne vont plus voir des films, qui les feraient réagir ou réfléchir, ils vont… au cinéma. Point. Comme s’ils annotaient sur un carnet de bord virtuel : « bon, alors, le cinéma, voilà, c’est fait ! ».
Tout ceci pour en arriver au fait que, dans Brazil, nous essayons autant que faire se peut –et malgré notre mauvaise foi légendaire, de n’idolâtrer personne ni aucun film. Dès le second numéro de la première mouture de la revue, nous avions même poussé le vice jusqu’à publier un article qui expliquait par A + B à quel point Brazil-le film était peut-être une œuvre mineure, sans conséquence, ratée même. C’était Gérard Lenne (que je salue au passage), alors président du syndicat des critiques de cinéma, qui s’y était collé. Et c’est la même autodérision pour la grande famille du cinéma qui nous pousse régulièrement à chahuter certains noms dits prestigieux, Alan Parker hier, Van Sant plus récemment (enfin, lui n’est prestigieux que dans trois arrondissements de Paris et au bureau officel du festival de Cannes), Lynch et Dupontel dans ce numéro. Le cinéma est un matériau incroyable, pourquoi ne pas déconner un peu avec (cf. « Souvenirs de cinéma », ce mois-ci également) ?
Et puis, finalement, quoi de plus naturel pour une revue dévouée au septième que de « faire son cinéma », c’est toujours mieux que de faire sa pute (suivez mon regard) !…

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