Les disques de vos parents

Les quelques fois où je suis allé voir mon père, j'ai fouillé sa collection de vieux vinyles (une cinquantaine à tout casser), je me rappelle y avoir trouvé Blind Faith, Spooky Tooth, Jefferson Airplane, Pink Floyd, Bob Dylan (le coffret 3 vinyles Biograph notamment), Led Zeppelin, les Stones, Hendrix, John Mayall, Eric Clapton, les Eagles, Emmylou Harris, Crosby Stills Nash & Young...

Il m'a dit que ses trois *dieux* étaient Neil Young, Eric Clapton et John Mayall. Mais la dernière fois qu'on s'est parlé au téléphone, il m'a dit qu'il n'écoutait plus que de la musique classique, des musiques planantes (genre Tangerine Dream), ou du folk médiéval. Et qu'il écoutait la musique essentiellement lorsqu'il peignait (il est artiste-peintre à ses heures).

Je me rappelle lui avoir fait découvrir le Velvet Underground, qu'il ne connaissait que de nom, et il a bien aimé. Lucinda Williams aussi.

Ma mère, elle, adore écouter les compiles que je lui confectionne...

Sinon par le passé elle a surtout aimé Brassens, Ferré, Dylan, Astor Piazzola...
Elle a horreur des musiques mielleuses, ou des chanteuses qui gueulent (à part Joplin).
Elle n'aime pas Ron Sexsmith. C'est pas faute d'avoir essayé de lui faire aimer, mais y'a rien à faire, elle préfère Josh Rouse ou Wilco.
Elle n'aime pas McCartney. Elle n'aime pas tout de Lennon : elle adore "Instant Karma" ou "Come Together", mais elle trouve que "Girl" est de la guimauve...
Elle aime particulièrement le blues, et les groupes rock des sixties comme les Stones, les Kinks, les Who, etc...
Elle m'a souvent dit que les Kinks lui rappelaient profondément les années 60, telles qu'elle les a vécues.

Mon père écoutait Marino Marini, les 45 tours de Fernand Raynaud (il adorait ses sketchs, en particulier « C’est étudié pour »), le second album de Brassens (La Ballade des Dames du temps jadis, J’ai rendez-vous avec vous, Bancs publics, Brave Margot). Il n’était pas mélomane, préférait la sculpture, les encadrements.
Ma mère écoutait Grieg, quelquefois Debussy (Prélude à l’après-midi d’un faune), Ravel (la Pavane). Elle avait fait du piano.
Mes cousins, bien plus âgés que moi, écoutaient Hallyday période Vogue (Avec une poignée de terre), Philippe Clay (Cigarettes, whisky et petites pépées), Gilbert Bécaud (je détestais « Le jour où la pluie viendra »), les compagnons de la chanson (horrible), ma cousine avait un disque de Brenda Lee (une Noire qui gueulait).
Mon grand frère (quatre ans de plus que moi) écoutait Paul Anka (Diana, Crazy Love), Elvis (King Creole), les Colin Twins (When), mais surtout les Shadows (il les avait tous, F.B.I., Sleepwalk, etc.), les Chaussettes (100 % rock), les Chats (Twist à Saint Tropez ; Oh Lady), les Spotnicks (Orange Blossom Special), Richard Anthony (Nouvelle Vague, Pauvre Jenny, J’entends siffler le train), les Pirates (un 45 tours), les Fantômes aussi (groupe instrumental français dans la mouvance des Shadows), et surtout Stalactite des Aiglons, que j’adorais. Il avait formé un groupe qui reprenait les succès des Fantômes et des Shadows. Ils jouaient à Niort dans des kermesses, des cinémas. Il avait une strato corail comme Marvin, un ampli Vox comme ceux qu’on voit sur la pochette de Roll Over Beethoven, une chanson d’écho aussi, avec une petite bande magnétique qui reproduisait les sons.

Ta mémoire doit déformer certains détails, Walpurgis: Brenda Lee est blanche!

alors elle a une voix de Noire !

walpurgis a écrit:alors elle a une voix de Noire !

Je crois me rappeler que tu n'es pas le premier à l'observer.

c'était pour expliquer ma confusion !