Qu'est-ce que vous écoutez là, en ce moment?

ça a l'air bien, tout ça, Derek. Sinon y'a pas à dire, Marianne était une femme au charme incroyable.

Ton avatar (Bo)Derek m'a fait dépoussieré mes vieux vinyls de Marianne Faithfull circa end of sixties, de loin ma période préférée de la déesse de la défonce...Je préfère quand elle chantait alors les nostalgies de ses paradis intérieurs dans les disques Decca et London plutot que l'enfer des drogues dures dans Broken English...Le vibrato étranglé d'une Ophélie promise à la consolation de la noyade mis au service de ritournelles obsédantes me pame beaucoup plus que la raucité de sa voix chantant "je bois, je fume, je me shoote, je suis le cauchemar de Dieu" dans le disque culte des urbano-branchés.

Lee Harvey Oswald a écrit:Ton avatar (Bo)Derek m'a fait dépoussieré mes vieux vinyls de Marianne Faithfull circa end of sixties, de loin ma période préférée de la déesse de la défonce...Je préfère quand elle chantait alors les nostalgies de ses paradis intérieurs dans les disques Decca et London plutot que l'enfer des drogues dures dans Broken English...Le vibrato étranglé d'une Ophélie promise à la consolation de la noyade mis au service de ritournelles obsédantes me pame beaucoup plus que la raucité de sa voix chantant "je bois, je fume, je me shoote, je suis le cauchemar de Dieu" dans le disque culte des urbano-branchés.

Bon, va falloir que je me procure du Faithfull sixties, alors...

J'ai aussi une préférence pour ses premiers albums. Le tout premier, Marianne Faithfull, est une très jolie collection de pépites pop comme le fameux As Tears Go By, ou Downtown, chantée à l'origine par Petula Clark il me semble. Et North Country Maid, orienté folk, vaut le coup aussi, rien que pour sa reprise du Sunny Goodge Street de Donovan.





:band:

Mes Faithfull préférés sont Faithfull Forever et Love In A Mist ...La manière dont elle téléporte sa voix (unique alors) chantant des rengaines de Broadway, des ritournelles du Brill Building ou des airs traditionnels anglo-saxons vers des sommets auxquels ces chansons, laissées à elles seules, n'auraient pu rever est terrassante ... S'y trouve insufflé cette fondamentale part d'elle-meme, ce supplément d'ame qui sont la marque exclusive des grandes chanteuses ...
En meme temps qu'elle jouait les ingénues mélodramatiques sur les tréteaux du théatre shakespearien, elle porte sur sillons ses interprétations au comble du génie dramatique (sublime "Lucky Girl" et "I am a Love" magistrales chansons dont il est difficile à l'écoute de retenir les larmes devant tant d'entailles méticuleusement faites au coeur).

Lee Harvey Oswald a écrit:Mes Faithfull préférés sont Faithfull Forever et Love In A Mist ...La manière dont elle téléporte sa voix (unique alors) chantant des rengaines de Broadway, des ritournelles du Brill Building ou des airs traditionnels anglo-saxons vers des sommets auxquels ces chansons, laissées à elles seules, n'auraient pu rever est terrassante ... S'y trouve insufflé cette fondamentale part d'elle-meme, ce supplément d'ame qui sont la marque exclusive des grandes chanteuses ...
En meme temps qu'elle jouait les ingénues mélodramatiques sur les tréteaux du théatre shakespearien, elle porte sur sillons ses interprétations au comble du génie dramatique (sublime "Lucky Girl" et "I am a Love" magistrales chansons dont il est difficile à l'écoute de retenir les larmes devant tant d'entailles méticuleusement faites au coeur).

Apparemment ces albums n'ont pas été réédités en CD. Bon, on doit pouvoir trouver une bonne compile sixties.

Au fait, tu serais pas un fan des Dead Kennedys, toi? :compress:

Krista Dekor, Mudshow. J'écoute l'album en-ligne sur son site www.kristadekor.com

Le Cri du Coyote Feb-March 2006



Pour se faire remarquer, certains essayent avec la pochette. Krista a mis une robe noire et pose de profil dans la lande avec son piano a’ queue. Et pour etre sure de marquer les esprits, qu’a-t-elle mis en face d’elle debout sur le piano? Oui, un elephant! Alors, la robe noire et le piano dans la lande, c’est facile, c’est le romantisme de la dame, la rythme d’une valse (Abigayle’s Song) la delicatessen de la voix grave, les texts qu’on imagine sophistiques, le swing discret des melodies ecrites par cette nouvelle collegue de boulot de Carole King et Norah Jones. Mais pourquoi un elephant? Les arrangements etant legers et aeriens, on cherche ailleurs. Le jeu de piano est limpide, les touches de cordes, d’accordeon ou de dobro sont discretes, les chansons sont belles. Rien de dansant mais rien de lourd. C’est en lisant la pochette qu’on apprend qu’une partie des benefices de ce CD vont a une association pour la preservation des elephants africains. Pour une fois qu’un geste pour les pachydermes vous rendra leger, leger, leger! Un extrait de Red Bowl pour finir: “If I had a dime for every drop of rain, if I had a million dollar name, would you like me better, would it all be better?”

Sans hesiter, j'aurais envie de dire "We shall overcome" de Bruce Springsteen

J'sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que Crazychester a complètement craqué sur le dernier Springsteen.

Drift de Scott walker, totalement hallucinant et génial, et (moi aussi) We shall overcome de Springsteen.

SIBYLLE BAIER ~ Colour Green ~ 2006


Je viens de l'acheter. Merci pour la recommandation. J'aime sa voix.

Content que ça te plaise.


Sinon une artiste que j'aime beaucoup, avec pour le moment deux albums à son compteur : Colleen. On peut la ranger dans les catégories "électronique" et "ambient", disons plutôt que c'est de la musique instrumentale de type atmosphérique. Son premier album est constitué de samples, sur le second elle joue tout elle même.


COLLEEN ~ Everyone Alive Wants Answers ~ 2003


Le sample, ça peut vite s'avérer pénible, surtout quand c'est utilisé à tort et à travers. Par exemple le fait de reprendre entièrement un morceau déjà existant et d'y rajouter 3 sons. Mais j'aime bien l'idée (que cet album illustre assez bien) d'une multitude de sonorités, mélodies et séquences parsemées à travers le monde et pas destinées à se rencontrer, mais qui le font malgré tout grâce au hasard et aux expérimentations d'une personne qui va les faire s'accoupler, s'entrelacer pour donner naissance à un nouveau patchwork sonore. Ou bien, au contraire, une musique brisée en mille morceaux, il y a des siècles, et dont les fragments éparses se seraient dispersés au gré du vent. Chaque morceau peut ainsi être vu comme un artefact minutieusement reconstitué, la recherche de son unité étant peut-être le miroir du titre de l'album. Cette recherche est comme une quête de soi, pour l'organisatrice de ces morceaux et pour la personne qui les écoutent. Et comme toutes les quêtes, l'important n'est pas l'arrivée ou les réponses, mais le chemin parcouru. Du point de vue des sonorités, harpe, xylophone et clochettes se cotoyent, flottant mélancoliquement dans le ciel de notre imaginaire, fantômes égarés à la recherche de contact ou d'encore plus de solitude. Des craquements de vinyle s'immiscent parfois, confirmant l'ancienneté de ses petites comptines pêchées dans l'océan universel. On se sent parfois un peu égaré et apeuré devant cette immensité, gouffre infini qui nous attire et nous effraie à la fois. Mais on finit par ne plus chercher de chemin ou de réponses, et on se perd volontairement dans ce cocon apaisant, cette membrane céleste qui couvre le monde.


COLLEEN ~ The Golden Morning Breaks ~ 2005


A la fois dans la continuité du précédent, mais un peu différent malgré tout, puisqu'il laisse de côté les samples. Ne pouvant restituer sur scène les morceaux de son premier album, Colleen s'est attachée à en créer de nouveaux, spécialement conçus pour la scène où elle joue en alternance guitare acoustique, melodica, glockenspiel, violoncelle, flute, et boites à musique. L'idée est intéressante puisque ces morceaux n'existeront jamais sur disque, mais seulement à l'état naturel. Une sorte de contre-poids à son premier album, tribut rendu à la nature après avoir cueilli ses fruits. Ces expériences live lui ont donc donnée la motivation pour jouer cette fois-ci elle-même tous les instruments, qui en devient de fait plus organique que son prédecesseur. L'album n'est ni classique, ni moderne, il est un peu hors du temps, même si ses racines sont enfouies assez profondément dans le passé (le nom de l'album vient d'une chanson de John Dowland, compositeur du 16ème siècle). L'écoute peut peut faire penser à une promenade dans les couloirs d'un château céleste fait de cristal, chaque porte donnant accès à chaque fois à un univers différent, comme si les morceaux ne laissaient jamais d'impression définitive et que les histoires se réécrivaient à chaque écoute. Chaque composition est comme un fluide conducteur qui fait se promener l'imagination de la personne qui prend la peine de se plonger dans l'album. Les dimensions des pièces que l'on visite varient continuellement, espaces claustrophobiques ou immenses selon l'humeur. Parfois inhabitées, parfois peuplées d'elfes, de licornes et de tant d'autres créatures de légende. L'ensemble de ce gigantesque jardin d'eden baignant dans l'opacité est une histoire sans fin dont les seules limites sont celles de l'imaginaire. Une clef d'argent ouvrant les portes du petit coin de paradis contenu en chacun de nous.

On peut tous raccorder à une chanson des éléments de nos vies personnelles, sans qu'un tel rapprochement soit obligatoire pour apprécier le morceau. Mais ce qui fait ici le sel de l'écoute, c'est que la magie ne peut opérer que si l'auditeur laisse s'exprimer sa propre sensibilité, sensibilité qui le fera percevoir forcément la musique en question comme une expérience totalement personnelle où il deviendra artiste à son tour. On peut percevoir les sons comme des coups de pinceaux, des couleurs, des formes de consistance différente, ou s'imaginer des mondes, ce que l'on veut.

Eum bon, il est tard là.

On peut télécharger gratuitement ET LEGALEMENT un clip de son dernier album, ici-même, sur le site de son label :

http://www.theleaflabel.com/video/43.wmv

(en bonne qualité, sonore et vidéo, ça rend mieux évidemment, mais ça permet de se faire une petite idée quand même)

the best of the animals

Hier j'ai écouté le nouveau Calexico, c'est un bon disque - assez proche de ceux de Wilco et Josh Rouse.

J'ai aussi écouté le Yeah Yeah Yeahs, très sympa, une fois passés les quatre assomants premiers titres. La chanteuse a une voix qui rappelle beaucoup celles de Tegan & Sara.

Là je suis en train d'écouter le nouveau Shearwater: j'ai du mal. Le premier morceau, tout en contrastes, s'aventure sur les terres de Scott Walker (un peu). Mais de manière générale la voix du chanteur me crispe.

Ecouté tout-à-l'heure: le nouveau Cassandra Wilson - excellent comme d'hab

commencé à écouter une nouveauté française: Orly Chap' - mouais, y'a quelques bons trucs, mais les textes sont quand même très cliché (quand on parle d'exception française je me demande parfois s'il faut le prendre dans le bon sens! ce serait plutôt l'exception de travers français - dans la chanson française, s'entend - soigneusement cultivée!)

J'écoute ça et je l'écouterai encore longtemps

Un ami m'a envoyé une photo de lui, prise il ya quelques jours, à Montréal; elle est terrifiante . Il m'a l'air très malade...ça me fout les boules.

Désolé pour la triste nouvelle, mais je sais qu'il est particulièrement apprécié sur ce forum. Alors...

Jim Lauderdale, It's a Trap, sur son site www.myspace.com/jimlauderdale après avoir écouté un morceau du prochain Dave Alvin

parispal a écrit:Jim Lauderdale, It's a Trap, sur son site www.myspace.com/jimlauderdale après avoir écouté un morceau du prochain Dave Alvin

C'est quand il veut qu'il vient nous faire un petit concert en France le Jim. As tu ecoute son dernier disque "Headed for the hills" ?
Un vrai plaisir de country comme on n'en fait plus, avec des invites de marque tels que Gillian Welch, Emmylou ou Victoria Williams...
Grand disque qui sent bon les bois et les soirees au coin du feu .

Crazy C.

crazychester a écrit:

parispal a écrit:Jim Lauderdale, It's a Trap, sur son site www.myspace.com/jimlauderdale après avoir écouté un morceau du prochain Dave Alvin

C'est quand il veut qu'il vient nous faire un petit concert en France le Jim. As tu ecoute son dernier disque "Headed for the hills" ?
Un vrai plaisir de country comme on n'en fait plus, avec des invites de marque tels que Gillian Welch, Emmylou ou Victoria Williams...
Grand disque qui sent bon les bois et les soirees au coin du feu .

Crazy C.

J'avais justement chroniqué ce disque dans le numéro 25 que j'ai re-feuilleté plus haut! Y'a des coïncidences comme ça...

J'y disais en gros la même chose que toi...

extrait: "y'a du beau monde, sur ce disque: d'abord deux des meilleurs mandolinistes du monde, Darrell Scott et Tim O'Brien ("the banjo, ladies and gentlemen; half the time it's out of tune, other half of time you tune it!"). Y'a aussi David Rawlings et Buddy Miller, et puis des vocalistes féminines comme Emmylou Harris (elle est partout), Gillian Welch et Allison Moorer. Inutile de dire que ça joue bien, avec harmonies vocales aussi alignées que les cordes d'un fiddle, dans une ambiance acoustique de taillis."

crazychester a écrit:C'est quand il veut qu'il vient nous faire un petit concert en France le Jim. As tu ecoute son dernier disque "Headed for the hills" ?
Crazy C.

Non, j'ai dû m'arrêter à Onward Through it all, que je vais ressortir et balancer sur mon lecteur mp3. J'aime bien ce mec, et à la Pomme c'est quand veut, même sans Emmylou;

J'aime bien sa tronche!

parispal a écrit:

J'aime bien sa tronche!

Je suis bien d'accord avec toi !

Pour Emmylou, on peut toujours se consoler en allant voir le concert avec Mark Knopfler (mais comme je deteste le Zenith )

J'ai rêvé ou quelqu'un a parlé du nouveau Darrell Scott?



Il sort le 27 juin.

Lui, on l'aura à la Pomme un de ces jours, quand y'aura un peu de sous dans la caisse;-)

Pas en ce moment mais tout-à-l'heure (mais bon, vous vous en tapez), "Les écorchés" par Noir Désir, de l'album Veuillez rendre l'âme (si ma mémoire est bonne), 1989. Et bin la vache, il chantait bien ce Cantat. Que dis-je il chantait, il gueulait superbement. Le digne héritier de Jeffrey Lee Pierce, sans déconner.

En ce moment: L'Enfance Rouge. Un groupe franco-italien assez sombre et tendu, pour l'instant j'aime bien.