Qu'est-ce que vous écoutez là, en ce moment?

Comment faire du neuf avec du vieux, la demoiselle me fait penser à un mix entre Edith Piaf et PJ Harvey, présentée comme the next big thing, elle me donne envie d'en écouter davantage.

Moi je n'accroche pas à cette Anna Calvi. Déjà que je n'ai toujours pas accroché à PJ Harvey (qui va sortir un nouvel album sur lequel la critique s'extasie déjà)...

Par contre j'ai découvert une certaine Alice Lewis dont les mélodies m'enchantent:

johnny99 a écrit:

Comment faire du neuf avec du vieux, la demoiselle me fait penser à un mix entre Edith Piaf et PJ Harvey, présentée comme the next big thing, elle me donne envie d'en écouter davantage.

Je l'écorne un peu dans le dernier XRoads. Je trouve ce qu'elle fait sans intérêt passée l'équation de départ PJ Harvey + Jeff Buckley. Sur le disque, je n'entends aucun morceau mémorable. Bon, a priori, la presse parisienne ne pense pas comme moi, à part Magic qui a publié une chro plus vache que la mienne. Mais, en privé, je sais que beaucoup de gens trouvent ce disque très surfait et pensent que la demoiselle a été montée en épingle par son label (Domino) avec la complicité des Inrocks. La preuve est qu'on n'en parle qu'en France, pour l'instant.

Ann Elen, de Crozon, avec à la guitare Olivier Blaizot. Qu'elle est belle sa Bretagne, quand elle chante...



http://www.ann-elen.com

Il y a un mois je ne connaissais pas ce groupe, aujourd'hui, entre la disco de prêts + mes achats, j'ai tous les albums sauf "Dub Wars" parce que bon, j'aime le heavy metal mais quand il est dub faut pas pousser le bestiau dans l'écurie quand même !
On pourra juste leur reprocher de singer un peu beaucoup Bob Marley dans le chant et l'accent jamaïcain, ce qui, si on y réfléchit bien pour des californiens pur jus est un brin stupide ! C'est pour faire plus roots (66 ?) sûrement ! Un peu comme si, je ne sais pas, Monique Belucci par exemple, continuait de forcer un accent italien.
En tout cas Jah'dore, même si je sais bien qu'un jour il faudra quand même que je sorte un peu du heavy metal (même si là il est fortement teinté soul et jazzy) histoire d'acquérir une petite culture musicale.

https://www.youtube.com/watch?v=TPSD96N3GoA&feature=player_detailpage

J'ai trouvé ça sur le net en recherchant des grilles d'accords .. et là .... je suis séduit !!! En plus cette demoiselle a mis en ligne de nombreuses "covers" fort réussies ....
A suivre !!!

Je comprends qu'on puisse être séduit, car elle est très jolie. Par contre, même si elle a un petit brin de voix (peut-être exploitable), son chant manque de présence, son interprétation manque de charisme, et sa composition manque de caractère. Là, on dirait juste une fille un peu douée comme il y en a tant, gratouillant (sans couac, certes, mais il vaut mieux avoir le goût de l'obstacle et faire des couacs, comme Devon Sproule) et chantonnant dans son salon.

Désolé d'être un peu rabat-joie, mais j'ai écouté, alors je dis ce que j'en pense.

de l'afrobeat blues experimental !!! C'est Myspace qui le dit, pas moi. Ca devient un peu du n'importe quoi ces étiquettes parce que vous et moi nous savons très bien que pour captiver mes oreilles (qui sont très grandes et taillées en pointe, je sais), cela ne peut-être que du heavy metal, un peu à la manière de Ali Farka Toure with Ry Cooder.

Attention, pour les 2 pelés et 3 tondus qui auront la témérité d'aller visiter le MySpace, la musique qui vous saute à la tronche à l'ouverture n'est pas Afrissippi mais un de ses "amis" qui a le bon goût d'activer son "player" plein de soupe sur les espaces des autres ! Les gens sont d'un sans gêne ...

Hugues a écrit:Je comprends qu'on puisse être séduit, car elle est très jolie. Par contre, même si elle a un petit brin de voix (peut-être exploitable), son chant manque de présence, son interprétation manque de charisme, et sa composition manque de caractère. Là, on dirait juste une fille un peu douée comme il y en a tant, gratouillant (sans couac, certes, mais il vaut mieux avoir le goût de l'obstacle et faire des couacs, comme Devon Sproule) et chantonnant dans son salon.

Désolé d'être un peu rabat-joie, mais j'ai écouté, alors je dis ce que j'en pense.

Non Hugues, tu n'as pas a être désolé ... au moins tu es clair dans ce que tu dis .... et puis, il est vrai que si j'ai bien apprécié cette illustre inconnue, je n'ai pas dis non plus que c'était le chef d'oeuvre de l'année !!! J'ai juste trouvé ça sympa et nettement supérieur à d'autres soi-disant chanteuses "confirmées" dont on nous rabat les oreilles à longueur de journée ....

Tiens, les stones ont embauché une chanteuse?? Mais où donc est Keith??

J'aime bien la voix, ce détachement dans la façon de prononcer, une nonchalance qui tranche avec les efforts d'interprétation (théâtralisation dirais-je même parfois) de ses collègues.

Musicalement, j'aime moins que le précédent (avec l'immense "qu'est-ce qu'on va faire de toi"), c'est plus variétoche, avec un choix d'utilisation des synthés discutable, le single est très bon, par contre.

Ah si les fans de Clapton et de Springsteen se mettent à écouter des trucs de snobs parisiens.

Lee Harvey Oswald a écrit:Ah si les fans de Clapton et de Springsteen se mettent à écouter des trucs de snobs parisiens.

T'inquiète-pas je vais vite revenir à Calvin Russell!

Je suis en train d'écouter le nouveau The Kills, et je comprends pourquoi il a du succès: il est juteusement produit et est susceptible d'impressionner n'importe qui. Reste à savoir si l'album tient ses promesses au fil d'écoutes répétées...

J'adore cette rythmique saccadée jouée avec les cordes graves de la guitare, typique du groupe de Ric Ocasek, un single qui aurait pu sortir en 1978 ou 1984, ils ont fait du neuf avec du vieux, quoi, mais savent-ils jouer autre chose que leur style?

J'attends l'album pour vérifier la tendance

Je crois qu'on devine à sa pochette que ce disque est bizarre. Une naine maussade, voire hostile, avec un grand chapeau, postée derrière des taillis. Au verso, un bois embrumé. Le titre: Dragging a dead deer up a hill (Traînant un cerf mort en haut d'une colline, vous m'en direz tant...). Le nom de l'artiste: Grouper. En fait, une dame répondant au nom de Liz Harris (lorsqu'on l'appelle, et encore...). Dont voici une photo:



Aussi gaie que la naine sur la pochette (avec laquelle elle offre des ressemblances, d'ailleurs - sauf berlue de ma part). Sans parler de celle-ci:



Ici dans un état à peu près plus normal:



Le disque? Rien qu'une guitare et une voix, le tout très atmosphérique, mystérieux, flou, informe et vaguement envoûtant. Le genre à réécouter, relevant plutôt de l'expérience auditive que d'une succession de chansons classiques.

Ce disque, le premier de Diane Birch si je n'm'abuse, est sorti il y a deux ans. Il fut chroniqué dans Rock & Folk, mais on s'en branle, c'est pas une référence. C'est le côté vieillot qu'a dû faire bander cette rédac' de croûtons. Elle est passée à Taratata, mais on s'en torche, c'est pas le cirage de pompe Naguiesque qui va tresser des lauriers de crédibilité.

Moi j'ai acheté ce disque avec une brochette d'autres à une époque où je cherchais quelques voix féminines récentes pleines de soul. Laissons Amy Winehouse reposer en paix, cette junkie tatouée n'avait rien de plus qu'une autre bonne chanteuse, si ce n'est la tristesse de l'addiction dont on se relève pas lorsqu'on est anorexique. L'anorexie est un exil.

Diane Birch est grande et maigre, elle aussi. Sa musique est ultra-traditionnelle, entre Ann Peebles et Carole King. J'ai rarement entendu une blanche chanter de façon aussi noire, je veux dire: comme une noire. Au premier abord, on peut croire que c'est trop rétro, trop classique, sans intérêt. C'est pourtant beaucoup mieux que la frugale Norah Jones. C'est de la soul consistante, travaillée, sanguine, brillamment arrangée, qui n'a rien à envier aux meilleurs disques de Joni Mitchell, Rickie Lee Jones ou Van Morrison.

Commencez par écouter "Rewind", "Rise up" ou "Photograph", vous m'en direz des nouvelles.

Salut à toutes et tous,

Je viens taper l'incrust sur ce fil.

Précédemment, je ramenait ma fraise occasionnellement sur le coin des lecteurs. Mais comme il n'y a plus de lecture, par la force des choses, il n'y a plus de lecteurs.

Histoire de maintenir en vie ce forum, je me permets de vous faire découvrir mes petits plaisirs personnels (musicaux, hein!). Oh, rien de révolutionnaire, juste de simples musiques qui m'auront donné envie de réécouter une seconde fois, puis une troisième et qui, au final, m'auront …. touché.

Pas de longs discours pour vous les présenter, juste quelques mots.

Haroula rose : musique ensoleillée, parfum de west coast (reprise du peaceful easy feeling des Eagles), mais en premier lieu excellents morceaux :
http://haroularose.bandcamp.com/
http://haroularose.bandcamp.com/track/peaceful-easy-feeling

Kristen ward : rien que pour la voix :
http://music.kristenward.com/

Merci. Découvertes intéressantes...

Un autre bandcamp à visiter, un songwriter de haut niveau: Chet O'Keefe...

http://chetokeefe.bandcamp.com/album/game-bird

Bonjour Quiet Man,

Songwriter de haut niveau effectivement, découverte en ce qui me concerne par l'intermédiaire de la rubrique "sweet revenge" de feu Xroards, rubrique tenue par un certain ............. Sam Pierre.

Au plaisir

Guidan29

NP les premiers disques de Joe South à la fin des années 60...les tendres volutes démentes du sitar sur une ryhmique country/soul, coloration psychedelique du Nashville Sound, Tony Joe White mélangé avec Ravi Shankar, il est fou ce mec.

Les premiers disques de Joe South n'étaient malheureusement pas loin des derniers. 35 ans qu'il n'enregistre plus... Je susi complètement passé à côté à l'époque...

Quiet Man a écrit:Je susi complètement passé à côté à l'époque...

J'imagine qu'il fallait être sacrément initié pour connaitre des chanteurs americana les décennies 60/70 en France...Toi qui semble avoir connu ces années là, une stature comme Johnny Cash avait il bonne presse ? Quelles étaient tes sources d'information pour écouter tous ces chanteurs country ?

Je n'ai vraiment commencé à acheter des disques que vers 1970, pas de country au départ (beaucoup de pop anglaise), à part "Nashville Skyline" avec Johnny Cash.
Et puis il y a eu Crosby, Stills & Nash, Neil Young. Puis très vite les Byrds (dans leur incarnation la plus country avec Clarence White et Gene Parsons), Poco.
Ensuite, ma curiosité archéologique a fait le reste. J'ai toujours aimé retourner aux sources. Je me souviens d'un arbre généalogique des Byrds publié je crois dans "Zig Zag" à partir duquel j'ai découvert des dizaines d'artistes et groupes.
La lecture, c'était surtout les magazines anglais, Sounds et New Musical Express.
Et puis il y eu un copain disquaire qui avait des trucs impossibles.
Johnny Cash, on n'en parlait pas à l'époque, pas à la mode.
La country traditionnelle n'était pas vraiment ce que j'aimais. Il y a eu surtout, en ces temps-là, les Flying Burrito Brothers, les Dillards, New Riders of the Purple Sage, Pure Prairie League... Et puis les disques de Linda Ronstadt et d'Emmylou qui m'ont fait remonter par exemple à Hank Williams. Les reprises de "Jambalaya (On The Bayou)", "I Can't Help It (If I'm Still In Love With You)", "You Win Again" m'ont donné envie de découvrir les originaux. Pareil pour Jimmie Rodgers , la Carter Family, et les groupes fraternels: Stanley, Louvin, Monroe etc.

J'adore ce décalage, ça frise le génie!!