Edith Piaf
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Edith Piaf
Quand on croit connaître l'essentiel d'Edith Piaf via un Best Of et qu'on n'a jamais entendu "Les Amants de Téruel", on se trompe!
Dernière édition par Hugues le Lun 21 Sep - 11:34, édité 1 fois
Hugues- Langue pendue
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Date d'inscription : 05/04/2005
Re: Edith Piaf
J'ai fini mon écoute de l'intégrale (overdose de Piaf sur plusieurs jours! ce fut bon), et voici mon essentielle sélection:
Les mômes de la cloche
Mon légionnaire
Quand même
Y'en a un de trop
Je n'en connais pas la fin
Monsieur Saint-Pierre
Coup de grisou
De l'autre côté de la rue
La vie en rose
Pour moi toute seule
Hymne à l'amour
Johnny tu n'es pas un ange
L'accordéoniste
Les amants d'un jour
La foule
Salle d'attente
Le gitan et la fille
Mon manège à moi
Milord
Non, je ne regrette rien
La belle histoire d'amour
Je suis à toi
Les amants de Teruel
Sinon que dire? Elle était aussi bouleversante aux tous débuts qu'à la fin (contrairement à d'éventuelles idées reçues), je dirais même qu'après les années 50, elle s'est enfermée dans une ornière musicale, et que sa voix n'a pas toujours su sonner juste, quoiqu'accomplissant quelques miracles de façon régulière histoire de rappeler qu'elle était la plus grande... Frappant aussi: durant son dernier lustre de vie, la voix se surpasse en puissance, dans la tragédie prostrée, l'élégie, la relation à Dieu, une foi aussi indestructible qu'élévatrice. Certains ont reproché à Piaf d'être allée jusqu'au bout, de quasiment mourir sur scène, or c'est précisément cette attitude qui l'a distinguée dans sa fin de carrière! Vivante et vibrante jusqu'au bout, c'est dans un surpassement constant que cette voix sut prendre une dimension inouïe. L'être humain ignore peut-être ses propres capacités tant qu'il ne franchit pas certains obstacles. Qui ne risque rien n'a rien... Piaf, Icare au féminin, allait toujours plus haut, le plus haut possible. Au point d'en arriver à un niveau où elle nous regardait déjà d'en haut, en fait. Certaines intonations graves, certains adoucissements vocaux ne pouvaient venir que du ciel effectivement. On ne saurait s'adoucir suprêmement qu'en ayant déjà côtoyé les hauteurs, n'est-ce pas, en ayant déjà mis la puissance, le tissu à l'épreuve. Un tissu glorieusement abimé, splendidement voilé par la traversée d'une vie tumultueuse, douloureuse et passionnée. La plus grande chanteuse du monde. Au Carnegie Hall en 56, elle fait chialer tout le monde au balcon, même si les Américains des premiers rangs, nantis hermétiques à une certaine veine parigo-populaire, n'applaudissent que poliment, respectueusement.
"Je n'en connais pas la fin" devient en anglais "Merry-Go-Round" et symbolise les racines des faubourgs parisiens.
Son chef d'oeuvre? Peut-être "La vie en rose", tout simplement, qu'elle a écrite comme ça, ou qui lui est tombée du ciel. Une immortelle mélodie qui s'ouvre comme une rose, et fait éclore les dix mille parfums de l'existence.
James Brown aimait rappeler qu'il ne serait jamais, au fond de lui-même, qu'un cireur de souliers de Broadway.
Piaf n'aura jamais été qu'une môme des rues. Un tel phénomène ne pouvait naître que de ces nids de rumeurs, de cris, de griffes, de joie, de pleurs et de chansons.
Les mômes de la cloche
Mon légionnaire
Quand même
Y'en a un de trop
Je n'en connais pas la fin
Monsieur Saint-Pierre
Coup de grisou
De l'autre côté de la rue
La vie en rose
Pour moi toute seule
Hymne à l'amour
Johnny tu n'es pas un ange
L'accordéoniste
Les amants d'un jour
La foule
Salle d'attente
Le gitan et la fille
Mon manège à moi
Milord
Non, je ne regrette rien
La belle histoire d'amour
Je suis à toi
Les amants de Teruel
Sinon que dire? Elle était aussi bouleversante aux tous débuts qu'à la fin (contrairement à d'éventuelles idées reçues), je dirais même qu'après les années 50, elle s'est enfermée dans une ornière musicale, et que sa voix n'a pas toujours su sonner juste, quoiqu'accomplissant quelques miracles de façon régulière histoire de rappeler qu'elle était la plus grande... Frappant aussi: durant son dernier lustre de vie, la voix se surpasse en puissance, dans la tragédie prostrée, l'élégie, la relation à Dieu, une foi aussi indestructible qu'élévatrice. Certains ont reproché à Piaf d'être allée jusqu'au bout, de quasiment mourir sur scène, or c'est précisément cette attitude qui l'a distinguée dans sa fin de carrière! Vivante et vibrante jusqu'au bout, c'est dans un surpassement constant que cette voix sut prendre une dimension inouïe. L'être humain ignore peut-être ses propres capacités tant qu'il ne franchit pas certains obstacles. Qui ne risque rien n'a rien... Piaf, Icare au féminin, allait toujours plus haut, le plus haut possible. Au point d'en arriver à un niveau où elle nous regardait déjà d'en haut, en fait. Certaines intonations graves, certains adoucissements vocaux ne pouvaient venir que du ciel effectivement. On ne saurait s'adoucir suprêmement qu'en ayant déjà côtoyé les hauteurs, n'est-ce pas, en ayant déjà mis la puissance, le tissu à l'épreuve. Un tissu glorieusement abimé, splendidement voilé par la traversée d'une vie tumultueuse, douloureuse et passionnée. La plus grande chanteuse du monde. Au Carnegie Hall en 56, elle fait chialer tout le monde au balcon, même si les Américains des premiers rangs, nantis hermétiques à une certaine veine parigo-populaire, n'applaudissent que poliment, respectueusement.
"Je n'en connais pas la fin" devient en anglais "Merry-Go-Round" et symbolise les racines des faubourgs parisiens.
Son chef d'oeuvre? Peut-être "La vie en rose", tout simplement, qu'elle a écrite comme ça, ou qui lui est tombée du ciel. Une immortelle mélodie qui s'ouvre comme une rose, et fait éclore les dix mille parfums de l'existence.
James Brown aimait rappeler qu'il ne serait jamais, au fond de lui-même, qu'un cireur de souliers de Broadway.
Piaf n'aura jamais été qu'une môme des rues. Un tel phénomène ne pouvait naître que de ces nids de rumeurs, de cris, de griffes, de joie, de pleurs et de chansons.
Hugues- Langue pendue
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Hugues- Langue pendue
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Re: Edith Piaf
"Merry-Go-Round" par Jeff Buckley...
L'original:
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Hugues- Langue pendue
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