Brazil #1 - Octobre 2007

Besson m’a pas tuer mon canard !

Je vous vois déjà, là, avec votre petit air sournois, tenter de sonder malicieusement toute potentielle bélliqueuserie dans ce regard d’azur qui est le mien et qui, c’est chose connue, n’est qu’innocence et naïveté. Non, non, je ne voudrais surtout pas attirer les foudres du lecteur fan de Bulle Caisson qui lit ces lignes (statistiquement, il en faut bien un, il y a toujours une exception, le mec tombé là par hasard, qui a vu de la lumière et est rentré), pas encore une fois, jamais je n’oserais remettre le couvert sur cette sordide affaire. Vous savez bien, la fable de l’ogre producteur (un peu réalisateur aussi, paraît-il, il faut que je vérifie mes sources, car je n’ai pas vu le moindre film dans cette filmographie-là) qui voulait manger tout cru le vilain Brazil pas bô, parce que ce dernier ne lui avait pas fait les courbettes en vigueur par les temps qui courent. Le problème, c’est que vous êtes beaucoup à ne pas connaître la fin de la fable, voire à en imaginer une totalement opposée à la réalité. J’aimerais donc simplement profiter de ce renouveau brazilien pour imprimer les faits : dans l’affaire qui avait opposé le nabab-adebal à votre magazine, monsieur Besson avait été intégralement débouté. Voilà, c’est écrit, on va pouvoir causer de cinéma, maintenant…
Quoi dire ?… Et bien, qu’on continue le boulot commencé depuis bientôt huit ans (avec bandits company) et cinq ans tout rond (pour ce qui concerne Brazil et le cinéma), à savoir juste… être nous-mêmes ! C’est peu, mais par les temps qui courent, ça paraît beaucoup. Ça nous place, d’emblée, un peu hors du système, mais bon, le système, il n’existe que si on y fait attention, pas vrai ? Alors, voilà, désolé, autant vous prévenir tout de suite, le publi-rédactionnel n’est pas notre fort ; et, pardon, il y a beaucoup à lire dans le magazine que nous comptons vous proposer chaque mois (sauf celui-ci, qui restera exceptionnellement en kiosques jusqu’au 20 novembre inclus, promo de lancement oblige)… de la lecture dans un magazine, un comble, je sais ! Nous sommes coupables de ça et de tout le reste. Surtout qu’on risque aussi d’être grave de mauvaise foi, parfois. Pis aussi, de défendre des films sur des pages et des pages et de ne même pas en mentionner d’autres. C’est Brazil, quoi, la bête addition des personnes qui le composent ; pour le meilleur, le pire, et tout ce qu’on peut trouver entre ces deux pôles. Qui nous aime nous suive. Prochain Brazil2 le 21 novembre, avec plein de vrais morceaux de cinéma dedans (Dario Argento, James Gray, Kim-Ki Duk, Andrzej Zulawski, Paul Auster… and many more !)…

Christophe Goffette