Jeremy Jay

Autre immense claque: ce mec a une fichue classe! Son précédent album, paru l'année dernière, était electro, je ne l'avais pas acheté, ici il s'exprime en quatuor classique, batterie, basse, guitare rythmique et lui-même au chant, guitare électrique et claviers. La claque est de s'apercevoir que c'est un excellent guitariste! Que ses compositions ont de la tenue, une constante élégance, et des mélodies qui restent dans la calebasse. Je le recommande donc vivement aux mordus du Velvet Underground et des Modern Lovers. Je crois que l'achat d'albums précédents s'impose donc également.

Réécoutes et confirmation: ce mec est un génie. En neuf chansons concises et d'une classe absolue, il renoue avec la créativité pure, basée sur des trouvailles mélodiques exploitées avec goût: guitare électrique en avant, un clavier goutte à goutte par-ci, un synthé brumeux qui scintille par là, et une voix masculine comme je n'en ai aimée depuis... pfou! Du rock élégant et cisaillant, et quelques rêveries le long des quais. De la spontanéité, le sens du filon inépuisable, cette inspiration divine qui caractérisait les Black Francis, Robyn Hitchcock, Jonathan Richman, Mick Ronson, Lou Reed au sein du Velvet Underground. Je recommande donc Splash d'urgence à tout le monde, en attendant de découvrir les deux albums précédents achetés.

Trois morceaux d'avant Splash... Je crois qu'on peut dire qu'il a fait des choses intéressantes. En cours d'écoute, les airs, les sonorités et les rythmiques se logent dans un nuage du cerveau. Le quatrième ouvre Splash et donne une bonne idée du style de l'album.