ESSRA MOHAWK
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ESSRA MOHAWK
J'adore cette artiste (contemporaine de Joni Mitchell, Laura Nyro, Judee Sill...), elle sort un nouvel album, Love Is Still The Answer...
http://www.essramohawk.com
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Hugues- Langue pendue
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Re: ESSRA MOHAWK
Pour la petite histoire, le vrai nom d'Essra Mohawk est Sandy Hurvitz. Elle fut le dernier membre des Mothers Of Invention de Frank Zappa, et fut surnommée Uncle Meat. Son premier album sortit en 69 sur le label de Zappa, et s'intitule Sandy Is Here At Last. Je ne le connais pas, je n'ai que les superbes Primordial Lovers (1970) et Essra Mohawk (1975) réédités sur un seul CD, ainsi que l'excellent You're Not Alone (2003). Je viens d'acheter le nouveau (voir ci-dessus). Grande chanteuse, plutôt rythm'n'blues et soul, plus proche de Laura Nyro et Carole King que Joni Mitchell et Judee Sill. Encore qu'il y a eu chez Essra quelques audaces mélodiques dignes de Joni Mitchell, mais avec la souplesse vocale sexy d'une chanteuse de danse. Une chanteuse de danse...
Hugues- Langue pendue
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Hugues- Langue pendue
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Re: ESSRA MOHAWK
Un sens superbement illuminé du mystère et des connivences obscures fait de Primordial Lovers un album-talisman pour toute une franc-maconnerie d'initiés .
Le reste de sa discographie oscille entre le bon et l'anecdotique ...Mais dans un domaine ou les pygmées aujourd'hui sont légions, elle fait encore figure de géante .
Le reste de sa discographie oscille entre le bon et l'anecdotique ...Mais dans un domaine ou les pygmées aujourd'hui sont légions, elle fait encore figure de géante .
Lee Harvey Oswald- Langue pendue
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Re: ESSRA MOHAWK
Lee Harvey Oswald a écrit:
Le reste de sa discographie oscille entre le bon et l'anecdotique ...
Euh, pour ce que j'ai du reste, je ne dirais pas ça. En fait, c'est une des rares chanteuses de rhythm'n'blues que j'apprécie particulièrement. Elle a quelque chose en plus, sans aucun doute.
Et puis le domaine où les pygmées sont légions, c'est quoi? Je veux dire, le domaine dans lequel elle s'illustre n'est pas très fréquenté, ou alors je le fréquente peu. Je ne saurais même pas citer une seule chanteuse d'aujourd'hui du même domaine qu'elle, à savoir une sorte de rhytm'n'blues funky blanc.
En fait, Primordial Lovers est un album différent du reste de sa disco. Je veux bien concevoir que c'est son chef d'oeuvre, mais ce n'est pas une raison pour sous-estimer le reste. Essra Mohawk m'a l'air d'être une artiste digne d'intérêt et d'admiration de bout en bout. L'option plus légère prise sur d'autres disques (dans un registre moins novateur) est aussi à considérer: c'est avec ces autres disques que sa musique apprit à vivre, à exister, à se laisser boire, à se frotter au temps qui passe. De la musique essentielle, organique, tissée de vie, quoi... Essra Mohawk n'est pas une extra-terrestre mais une personne comme vous et moi. Les artistes sont des humains dignes d'intérêt.
Hugues- Langue pendue
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Re: ESSRA MOHAWK
Ta divagation autour de cette chanteuse est recevable mais ne rend pas compte à mon avis de l'instinct fondamental qui a suscité l'enregistrement de Primordial Lovers ...Et en qualifiant Essra Mohawk de shouteuse blanche faisant du "rhytm and blues et du funk" tu prends le risque d'égarer, sinon d'éloigner à jamais les passants pressés amateur de curiosités et le malentendu pour eux de la voir comme une sorte de Bonnie Tyler ou Kim Carnes pour intellos...
Pour rendre compte de la singularité de ce premier disque, il faudrait faire ressentir ce qu'il trimballe d'ombres suspectes, du conflit étrange qui dans ses textes semble ravager son auteur, de cet érotisme qui semble lui faire mal perfidement, de son ambiance de nuit traquée,de sa grande liberté musicale, de son chant qui renvoie à un univers secret qu'il camoufle, enfin tous thèmes qui sont le signe distinctif du talent d'une vrai artiste.
Enfin rajouter que le producteur de ce disque était son mari Frazier Mohawk (en meme temps il produisait le Marble Indexs de Nico...si la forme diffère, voila une autre chanteuse enfermée dans son univers nocturne, livré à ses fantasmes, ses hallucinations) et la participation du guitarise Lee Underwood dont les arabesques de guitare dans un état second servaient de support à l'époque aux créations sublimes de Tim Buckley .
Pour rendre compte de la singularité de ce premier disque, il faudrait faire ressentir ce qu'il trimballe d'ombres suspectes, du conflit étrange qui dans ses textes semble ravager son auteur, de cet érotisme qui semble lui faire mal perfidement, de son ambiance de nuit traquée,de sa grande liberté musicale, de son chant qui renvoie à un univers secret qu'il camoufle, enfin tous thèmes qui sont le signe distinctif du talent d'une vrai artiste.
Enfin rajouter que le producteur de ce disque était son mari Frazier Mohawk (en meme temps il produisait le Marble Indexs de Nico...si la forme diffère, voila une autre chanteuse enfermée dans son univers nocturne, livré à ses fantasmes, ses hallucinations) et la participation du guitarise Lee Underwood dont les arabesques de guitare dans un état second servaient de support à l'époque aux créations sublimes de Tim Buckley .
Dernière édition par le Dim 23 Avr - 20:35, édité 3 fois
Lee Harvey Oswald- Langue pendue
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Re: ESSRA MOHAWK
ah bon ? je suis soufflé ... passionant ...
psamain- Langue pendue
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Re: ESSRA MOHAWK
Lee Harvey Oswald a écrit:Ta divagation autour de cette chanteuse est recevable mais ne rend pas compte à mon avis de l'instinct fondamental qui a suscité l'enregistrement de Primordial Lovers ...Et en qualifiant Essra Mohawk de shouteuse blanche faisant du "rhytm and blues et du funk" tu prends le risque d'égarer, sinon d'éloigner à jamais les passants pressés amateur de curiosités et le malentendu pour eux de la voir comme une sorte de Bonnie Tyler ou Kim Carnes pour intellos...
Pour rendre compte de la singularité de ce premier disque, il faudrait faire ressentir ce qu'il trimballe d'ombres suspectes, du conflit étrange qui dans ses textes semble ravager son auteur, de cet érotisme qui semble lui faire mal perfidement, de son ambiance de nuit traquée,de sa grande liberté musicale, de son chant qui renvoie à un univers secret qu'il camoufle, enfin tous thèmes qui sont le signe distinctif du talent d'une vrai artiste.
Enfin rajouter que le producteur de ce disque était son mari Frazier Mohawk (en meme temps il produisait le Marble Indexs de Nico...si la forme diffère, voila une autre chanteuse enfermée dans son univers nocturne, livré à ses fantasmes, ses hallucinations) et la participation du guitarise Lee Underwood dont les arabesques de guitare dans un état second servaient de support à l'époque aux créations sublimes de Tim Buckley .
Fichtre, je ne saurais en dire autant de Primordial Lovers après deux écoutes du truc, d'autant que j'ai même pas encore étudié les textes à la loupe... Tout ce que je peux dire c'est que c'est original et brillant, et superbement réédité par Rhino. Un chef d'oeuvre, je n'en doute pas. Je n'ai pas senti tant de noirceur, en tout cas. J'ai aussi l'impression que ton interprétation du truc est un peu trop intellectuelle, et que tu affiches pour le rhythm'n'blues une sorte de mépris malvenu.
Dieu merci, quand je parle de rhythm'n'blues, je ne pense pas à Bonnie Tyler. Plutôt à Janis Joplin, Ike & Tina Turner, Laura Nyro, Aretha Franklin, Carole King, etc
Et sûrement, les éléments d'énergie et de rhythm'n'blues qu'on trouve aussi dans Primordial Lovers rend l'album plus excitant et accessible qu'une seule oeuvre noire de vraie artiste torturée. Cela aussi, il faudrait le dire à ceux qui nous lisent. Pas sûr que la référence à Nico attire davantage de monde.
Par ailleurs, je ne suis pas plus fasciné par ce qui est sombre et torturé que ce qui est lumineux et positif.
Hugues- Langue pendue
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Re: ESSRA MOHAWK
Ceci étant dit, je ne voudrais pas avoir l'air de minimiser ton développement sur les qualités de Primordial Lovers, que je trouve, à la relecture, magnifique.
Hugues- Langue pendue
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Re: ESSRA MOHAWK
Arf oui la comparaison avec l'album de Nico, c'était Frazier Mohawk ...Marble Index c'est le disque d'une femme qui, viscéralement désespère de soi, des autres, de son temps et son disque un labyrinthe de peurs opprimés, d'hallucinations exaspérées...La nuit fuligineuse de son ame qui écrase tout...Pas sur que ca plaise aux adeptes de George Lang.
Comme tu le pressens très bien, il y a dans Primordial Lovers une lumière soyeuse rapportée subtilement sur le mode d'une énergie dans la facon de dire les textes...Il y a une forme de lutte entre le fond torturé des textes et la forme ...
Cette singularité se poursuivra quelques années plus tard, sous d'autres formes, dans l'admirable Christmas Ans The Beads Of Sweet de Laura Nyro (son chef d'oeuvre contrairement à ce voudrait nous faire croire une chronique de son premier album dans la revue qui donne son nom à ce site) .
Comme tu le pressens très bien, il y a dans Primordial Lovers une lumière soyeuse rapportée subtilement sur le mode d'une énergie dans la facon de dire les textes...Il y a une forme de lutte entre le fond torturé des textes et la forme ...
Cette singularité se poursuivra quelques années plus tard, sous d'autres formes, dans l'admirable Christmas Ans The Beads Of Sweet de Laura Nyro (son chef d'oeuvre contrairement à ce voudrait nous faire croire une chronique de son premier album dans la revue qui donne son nom à ce site) .
Dernière édition par le Dim 23 Avr - 23:09, édité 2 fois
Lee Harvey Oswald- Langue pendue
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Re: ESSRA MOHAWK
Lee Harvey Oswald !!
Décidemment, on n'est plus en sécurité nulle part .
Heureusement, j'ai garé la cadillac en banlieue et Jackie et moi avons pris le RER.
JFK
PS: Eh, oui! Cela n'apporte rien aux échanges sur ce topic, je sais ...
Décidemment, on n'est plus en sécurité nulle part .
Heureusement, j'ai garé la cadillac en banlieue et Jackie et moi avons pris le RER.
JFK
PS: Eh, oui! Cela n'apporte rien aux échanges sur ce topic, je sais ...
Yves Gitton- Langue pendue
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Date d'inscription : 02/06/2005
Re: ESSRA MOHAWK
Lee Harvey Oswald a écrit:
Cette singularité se poursuivra quelques années plus tard, sous d'autres formes, dans l'admirable Christmas Ans The Beads Of Sweet de Laura Nyro (son chef d'oeuvre contrairement à ce voudrait nous faire croire une chronique de son premier album dans la revue qui donne son nom à ce site) .
Ah tiens, moi j'ai lu sur AMG que son chef d'oeuvre était New York Tendaberry.
Bref, il vaut mieux les écouter tous et se faire sa propre idée. Je n'ai pour l'instant écouté qu'Eli & The 13th Confession, il y a quelques années de cela.
Hugues- Langue pendue
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Re: ESSRA MOHAWK
Ze Essra Mohawk topic goes on...
et bien je viens de réécouter coup sur coup Primordial Lovers (1970) et Essra Mohawk (1974) et je dois dire que j'ai préféré ce dernier. Sa voix est irrésistible sur une sorte de groove funky. Sur Primordial Lovers, son chant est parfois limite, manque de maturité - la musique y est plus ambitieuse, mais l'essai n'est pas forcément transformé, du moins pas à chaque titre. Je dois sûrement le réécouter.
Coïncidence, alors que je viens d'acheter une compile des Shangri-Las: j'apprends qu'elles ont repris des chansons d'Essra Mohawk.
Je ne sais pas pour vous - chers lecteurs - mais ces coïncidences ont accompagné toute mon existence d'auditeur et d'acheteur de disque. Une sorte d'instinct, sans doute? C'est sans doute dû au fait que lorsqu'un genre de musique m'attire, je m'aventure sur d'autres artistes du même univers, qui se trouvent avoir des connections.
Raphaël Mezrahi
Hugues Delattre
Acho
et bien je viens de réécouter coup sur coup Primordial Lovers (1970) et Essra Mohawk (1974) et je dois dire que j'ai préféré ce dernier. Sa voix est irrésistible sur une sorte de groove funky. Sur Primordial Lovers, son chant est parfois limite, manque de maturité - la musique y est plus ambitieuse, mais l'essai n'est pas forcément transformé, du moins pas à chaque titre. Je dois sûrement le réécouter.
Coïncidence, alors que je viens d'acheter une compile des Shangri-Las: j'apprends qu'elles ont repris des chansons d'Essra Mohawk.
Je ne sais pas pour vous - chers lecteurs - mais ces coïncidences ont accompagné toute mon existence d'auditeur et d'acheteur de disque. Une sorte d'instinct, sans doute? C'est sans doute dû au fait que lorsqu'un genre de musique m'attire, je m'aventure sur d'autres artistes du même univers, qui se trouvent avoir des connections.
Acho
Hugues- Langue pendue
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Re: ESSRA MOHAWK
Dans l'actu de cette chanteuse, une nouvelle collection d'inédits... mais Essra Mohawk cultive exagérément son "culte". J'ignore qui écrit ses promos, mais en prétendant déjà que l'album précédent était le Primordial Lovers du 21ème siècle, la crédibilité fut légèrement écornée.
Je n'achèterai pas cette collection d'inédits, qui m'a l'air anecdotique. Cette actu est surtout prétexte à faire remonter un sujet aux échanges de qualité...
Hugues- Langue pendue
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