le concert de votre vie

Le concert de votre vie ( musique, ambiance), décrivez , je ramasse les copies dans un quart d'heure .
Bottleneck

Sans hésiter, Pink Floyd, stade de Gerland à Lyon en septembre 94
40.000 personnes, son quadriphonique sublime, show énorme et l'intégralité de "Dark side of the moon" joué par un groupe au top...
Pas vraiment intimiste mais plein les oreilles et les yeux pendant 2h30 !
TB

Sans hésiter mon tout premier concert, je devais avoir entre 10 et 12 ans, ça se passait sous un chapiteau de je sais plus quel bled de province à la con, un groupe de reprises d'AC/DC... Eh oui... La première fois que la puissance du son m'arrachait les tripes, une baffe.

Par la suite, sans aucun doute les Clash...

Mon premier concert avec mes parents dans une toute petite salle de village, nous sommes allés écouter (et VOIR, regarder...) Stéphane Grappelli...Plus tard, j'ai compris ce qu'était "maîtriser un instrument et le sublimer".
C'est pas très Rock, désolé!

Le groupe Triangle au theatre Montansier à Versailles.
Le seul concert Rock dans cette salle, à ma connaissance.
Les vieux murs doivent encore en trembler.
13 ans . Mon premier Concert Rock!! Depuis cette date, une passion est née.

Procol Harum au Dome de Brighton l'été 1973.
Le concert était si bon que Gary Brooker s'en souvient encore (cf. interview au printemps dernier).

Ouah, carrément...

Ce n'était pas mon premier concert mais celui-ci m'a marqué pour les pointures présentes ; c'était une tournée Virgin (74 ? 75 ?) avec différents artistes du label. Dans le désordre,
Kevin Coyne, John Cale, John Martyn, Osibisa, Beefheart.
John Cale est resté une demi heure sur scène , totalement bourré, incapable de se tenir debout et jouant allongé par terre avec sa guitare. Kevin Coyne, magistral ! Admiration qui dure encore ce jour.
Osibisa aucun souvenir précis mais sans doute très chiant et de toute façon avec ce qu'on se mettait dans le cornet...!!!
John Martyn, seul en scène avec guitare et ses pédales d'effet, planant était le mot à l'époque ( j'adore ce mec et ait toujours écouté ses disques) et pour finir Beefheart, la claque de cette soirée, je ne m'en suis jamais vraiment remis : admiration totale et écoute régulière depuis lors de tous ses disques et des lives en particulier. Trouvez moi un live in Poitiers !!!!!!!

Ah bah enfin, si je puis dire, parce que j'avais vaguement lancé un sujet Beefheart mais celui-ci avait eu le succès d'une pataugasse un jour de finale du 400 mètres-haies...
Et donc, tu as bien de la chance d'avoir vu Beefheart sur scène, merde alors...

(quand tu penses que j'ai rien de spécial à ajouter, ça fait froid dans le dos...)

Je pense qu'il faudrait retenter un sujet sur Beefheart, ce mec vaut le coup et on a tendance, je trouve, à l'oublier, un peu comme le papy de la famille dont tout le monde sait qu'il a eu ses heures de gloire mais qu'on n' écoute plus.
Je sais qu'il ne fait plus rien musicalement parlant mais le Magic Band tourne toujours et vient de sortir un disque où il joue des morceaux de Beefheart.

Beh justement j'écoute encore et toujours, je découvre et redécouvre sans cesse, d'une part parce que je ne connaissais pas tout, mais surtout parce que c'est un artiste qui bonnifie avec le temps, sa musique est incroyable... elle est tellement riche que tu peux découvrir des trucs que tu n'avais pas "compris" ou apprécié aux soixantièmes premières écoutes...
J'ai réellement commencé à accrocher avec Shiny Beast (Bat Chain Puller) et puis au fur et à mesure, chaque album s'est imposé sur la longueur... Ice Cream For Crow par exemple est un album super complexe, et pourtant, à force de l'écouter, ça se révèle comme un fumet de curry dans un byriani, un délice...
J'ai encore un peu de mal avec Trout Mask Replica par contre...

thiad a écrit:Ce n'était pas mon premier concert mais celui-ci m'a marqué pour les pointures présentes ; c'était une tournée Virgin (74 ? 75 ?) avec différents artistes du label. Dans le désordre,
Kevin Coyne, John Cale, John Martyn, Osibisa, Beefheart.
John Cale est resté une demi heure sur scène , totalement bourré, incapable de se tenir debout et jouant allongé par terre avec sa guitare. Kevin Coyne, magistral ! Admiration qui dure encore ce jour.
Osibisa aucun souvenir précis mais sans doute très chiant et de toute façon avec ce qu'on se mettait dans le cornet...!!!
John Martyn, seul en scène avec guitare et ses pédales d'effet, planant était le mot à l'époque ( j'adore ce mec et ait toujours écouté ses disques) et pour finir Beefheart, la claque de cette soirée, je ne m'en suis jamais vraiment remis : admiration totale et écoute régulière depuis lors de tous ses disques et des lives en particulier. Trouvez moi un live in Poitiers !!!!!!!

Ca ressemble un peu à l'affiche d'Orange 75. Où il y avait aussi Procol d'ailleurs (idem, on en parle aussi dans l'interview paru sur Crossroads). Cale était dans un état terrifiant, parti aussi au bout d'une demi heure, Spedding a dû finir avec le reste du groupe. John Martyn était effectivement seul avec sa guitare et ses effets et a scotché l'assistance. Mais hélas pas de coeur de boeuf ni de Coyne.

Jean Rhume a écrit:Ouah, carrément...

C'est à dire ?

Calvin Russel, dans une salle minuscule, à Creil . Il a joué trois heures durant devant une trentaine de personnes, ses compos et des tas de classiques blues et country . Satisfait de notre accueil, faut croire, il est venu après ce concert partager sa bouteille de jack daniels avec nous , on a discuté avec ses musiciens et lui une bonne partie de la nuit : ses années de galère, musique, Austin ...

Pour sa générosité, l'énergie déployée, Rory Gallagher était fantastique à l'hippodrome de Pantin , je ne me souviens plus de la date exacte, 78..79, tant qu'il restait une poignée d'amateurs qui le réclamait, il rebranchait sa guitare pour de nouveaux solos incandescents, toujours aussi inspirés .

Un concert des Stranglers à une fête du Psu, la provoc de Burnel qui a déclenché une baston générale, mêlant les fans soixante- huitards d'Anne Sylvestre, qui était passée juste avant, ceux des Stranglers et quelques bandes de La Courneuve venues s'ajouter à cette bataille rangée, après quoi, la poussière retombée et les couteaux rangés, le set fut impeccable ...
Bottleneck

Pour répondre à dkelvin, j'ai dit "ouah" parce que Procol Harum me paraît être un truc mythique, mais surtout très ancien, donc j'étais épaté, cependant je ne connais pas trop, j'ai juste mangé des Chocorêve au bowling en écoutant en boucle "whiter shade of pale" sur le juke-box, encore une preuve de mon inculture (et de mon grand âge), mais il n'y avait aucune ironie, c'est comme si on m'avait dit "j'ai vu Hendrix sur scène"... [/quote]

Non pas quote d'ailleurs...

dkelvin a écrit:

thiad a écrit:Ce n'était pas mon premier concert mais celui-ci m'a marqué pour les pointures présentes ; c'était une tournée Virgin (74 ? 75 ?) avec différents artistes du label. Dans le désordre,
Kevin Coyne, John Cale, John Martyn, Osibisa, Beefheart.
John Cale est resté une demi heure sur scène , totalement bourré, incapable de se tenir debout et jouant allongé par terre avec sa guitare. Kevin Coyne, magistral ! Admiration qui dure encore ce jour.
Osibisa aucun souvenir précis mais sans doute très chiant et de toute façon avec ce qu'on se mettait dans le cornet...!!!
John Martyn, seul en scène avec guitare et ses pédales d'effet, planant était le mot à l'époque ( j'adore ce mec et ait toujours écouté ses disques) et pour finir Beefheart, la claque de cette soirée, je ne m'en suis jamais vraiment remis : admiration totale et écoute régulière depuis lors de tous ses disques et des lives en particulier. Trouvez moi un live in Poitiers !!!!!!!

Ca ressemble un peu à l'affiche d'Orange 75. Où il y avait aussi Procol d'ailleurs (idem, on en parle aussi dans l'interview paru sur Crossroads). Cale était dans un état terrifiant, parti aussi au bout d'une demi heure, Spedding a dû finir avec le reste du groupe. John Martyn était effectivement seul avec sa guitare et ses effets et a scotché l'assistance. Mais hélas pas de coeur de boeuf ni de Coyne.

Peut-être la même année mais ce n'était pas à Orange mais à Poitiers aux Arènes, comme on disait, en fait le parc des Expos.
Orange 75 je me souviens de Dr Feelgood...!!
Pour ce qui est du concert avec Koyne, Martyn, Beefheart etc...c'était une tournée de promotion des artistes Virgin ; à l'époque le label voulait sans doute faire mieux connaître ses artistes et le prix devait être avantageux, je crois 30 ou 35 francs d'époque, pour tous ces artistes, pas comme les tarifs délirants des concerts actuels.

Jean Rhume a écrit:Beh justement j'écoute encore et toujours, je découvre et redécouvre sans cesse, d'une part parce que je ne connaissais pas tout, mais surtout parce que c'est un artiste qui bonnifie avec le temps, sa musique est incroyable... elle est tellement riche que tu peux découvrir des trucs que tu n'avais pas "compris" ou apprécié aux soixantièmes premières écoutes...
J'ai réellement commencé à accrocher avec Shiny Beast (Bat Chain Puller) et puis au fur et à mesure, chaque album s'est imposé sur la longueur... Ice Cream For Crow par exemple est un album super complexe, et pourtant, à force de l'écouter, ça se révèle comme un fumet de curry dans un byriani, un délice...
J'ai encore un peu de mal avec Trout Mask Replica par contre...

Trout Mask est sans doute le disque le plus exigeant pour l'auditeur ; Beefheart est à mille lieux de ce qu'on faisait à l'époque et même de ce qu'on fait au jour d'aujourd'hui, ce qui fait à mes yeux qu'il demeure un musicien et un artiste précieux, où je dois me ressourcer pour arriver à supporter, difficilement, la médiocrité des productions actuelles ; mais c'est un autre débat.
Pour moi Spotlight Kid est un sommet de la musiques des 70's mais tous les disques que tu cites sont indispensables et Safe as Milk le disque de blues le plus radical que j'ai jamais entendu...tout cela n'engage que moi... mais je me suis écarté du sujet qui était le concert qui nous avait marqué.

Pour avoir découvert Beefheart avec Trout Mask replica il y a dix ans, et être resté très perplexe, je pense qu'il ne faut pas aborder sa musique avec ce disque. :face:

thiad a écrit:Pour moi Spotlight Kid est un sommet de la musiques des 70's mais tous les disques que tu cites sont indispensables et Safe as Milk le disque de blues le plus radical que j'ai jamais entendu...tout cela n'engage que moi... mais je me suis écarté du sujet qui était le concert qui nous avait marqué.

J'ai un faible pour Mirror Man (dans sa version complète, parue sous le titre The Mirror Man Sessions). Tout Birthday Party, Tom Waits déjà là...en mieux.

je crois qu'avec Beefheart on n'en a jamais fini ; tous les albums ont leur mérite ou leur nécessité. Certains sont plus accessibles et commencer par Trout mask est assez téméraire, le mieux c'est peut-être de les écouter dans l'ordre chronologique.
Concernant Mirror man c'est aussi un excellent album surtout dans sa version "complète" parue récemment (qqus années quand même). En fait j'aurais beaucoup de mal à choisir le meilleur album (pour moi!), ce serait plutôt le moment ou les circonstances qui dicteraient mon choix. Cela dit pour l'île déserte j'avais choisi Spotligt Kid les premières notes des guitares du premier morceau sont toujours aussi renversantes.

je n'ai vu Beefheart qu'une fois sur scène mais ce fut tout simplement mémorable (la preuve!)

Impossible de répondre à une telle question ! y'en a plein qui m'ont marqué :
Le premier : Queen en 84 à Bercy
Le plus fatigant : re-Queen en 86 à Vincennes
Le plus long : Yes à bercy vers 1989 ou 90 (plus de trois heures)
Le plus gros : roger Waters à Berlin en 1990
Le plus drôle : Higelin à Douchy en 1995
Le premier au premier rang : Emerson Lake and Palmer à L'Elysée Montmartre en 92...
et il y en a tellement d'autres qui m'ont collé des frissons... VDGG dernièrement...

Chronologiquement, c'est une bonne idée mais il faut tout de même écouter les différentes périodes car il y a de grosses différences parfois, bien que ce soit toujours inexorablement du Beefheart.
Entre les Legendary A&M Sessions qui sonnent quasi comme du garage rock-R&B 60's et Ice Cream For Crow qui sonne comme on ne sait pas trop quoi, un mix entre du blues et de la musique nouvelle, contemporaine, appelez ça comme vous voulez, le spectre est assez large et en même temps, il ne s'agit que d'un seul univers décliné.
Pas évident de refiler le virus de cette musique. Impossible de dire à quelqu'un "va acheter cet album" sous peine que le mec ait envie de vous casser la gueule juste après. Difficile de dire "Si t'aimes tel truc, tu aimeras Beffheart" car ça ne ressemble à rien, même si la base est blues (musique que par ailleurs je n'écoute pas trop, donc ça n'est pas "que" du blues)...
Dkelvin tu cites Tom Waits et tu as raison pour une certaine forme d'esthétique, et en même temps je trouve que Tom Waits est beaucoup plus un "faiseur" (d'ailleurs la plupart du temps, je trouve ça assez chiant)... On a un peu la sensation que Tom Waits "décide" que son groupe va sonner fanfare, baloche ou déglingué, il me semble même qu'il force volontairement sa voix pour la faire sonner rocailleuse alors que Beefheart ne calculait pas en ces termes à mon avis, je pense qu'il ne savait pas faire autrement. Sa musique sonne bancale alors qu'elle est précise comme le mécanisme d'une horloge suisse... Les musiciens du Magic Band sont incroyables, je ne connais pas de parties de batterie qui sonnent de cette façon, à la fois bordéliques et super rigoureuses...
Pour aborder Beefheart, je recommanderais Shiny Beast donc, Doc at the Radar Station, Clear Spot ou The Spotlight Kid en effet...
Par contre, je ne connais pas Mirror Man...

Je suis d'accord avec toi même si concernant Tom Waits je demeure toujours un auditeur attentif et acheteur de ses disques.

Sinon concernant Beefheart, tu as tout à fait raison, rien ni personne ne semble ressembler à sa musique ou à sa démarche. Unique donc essentiel.
Quant à sa musique ce qui désarçonne souvent c'est cette apparence de "bordel" musical et instrumental où tout est bouleversé, à la fois les règles de la composition, de l'harmonie, du rythme etc...mais pour arriver à déconstruire tout cela il faut d'abord connaître et maîtriser l'ensemble. C'est comme souvent en ART les premières impressions sont trompeuses et il faut persévérer et aller plus loin. On est donc loin d'une musique qui n'aurait pour but que de distraire, en revanche une fois dedans quel bonheur, et je le répète le reste paraît souvent bien fade à côté.

Pour en revenir au sujet du "topic" il y eut un autre concert dans les mêmes années où étaient présentés plusieurs groupes. Je me souviens que le même soir j'ai pu voir et écouter Magma, Gong, Amon Düll 2 et un groupe parisien inconnu Crium Delirium, bande de Freaks allumé faisant une musique déjantée et qui devait certainement jouer sous acide.
Souvenirs, souvenirs disait l'autre...!!!

Spooky Tooth, au Marquee, Londres, Soho, en août 68. Deux soirs de suite. Ils m'ont scotché.
Mais leurs disques ne rendaient nullement compte de cette magie.
"There was magic in the air".