Peter Night Soul Delivrance

Syd says :

« Qu’est-ce qu’on a à foutre de savoir comment Johnny est mort ?
Qu’il s’est barré avec la jewel box,
ET C’EST ÇA QUI EST IMPORTANT, Mister Clean ?
Kowalski et moi, on voulait juste savoir comment il vivait !
UNDERSTAND ME !
Johnny ne posait pas, IL ÉTAIT VRAI!
Fallait pas quitter Eden et ton Wyoming ! Sister !
Maintenant, t’as perdu le sommeil !
Always something!

On l’aurait aperçu zoner dans les back streets de l’East Lower Side,
In the City,
In the tube station at midnight, du côté de Wardour Street…,
Près d’une petite salle de quartier où Born to Lose est, trop longtemps, resté à l’affiche …
Il me reste juste quelques photos de lui empruntées à son fan-club,
Boots à plateforme, maquillé, travesti, fatigué…
BREF ! Toute la panoplie, le cirque habituels, quoi !
HE SEEMS TO BE ALONE!
Marre de tout ce cinoche! MAINTENANT, C’EST FINI!
Et il attendrait: je ne sais quoi, je ne sais où ?
DES CONNERIES de fouille-merdes, TOUT ÇA!
Always something!

ALLEZ ! REMETS ÇA ! OUI !! ENCORE !!!
A Long Cold Summer !
…Peter… Night… Soul… Delivrance!!
DE TOUT ÇA! J’EN AI BESOIN !!
Cela sonne comme une plainte… lancinante… au milieu d’une nuit sans sommeil.


Des guitares, rouges, noires, écaillées, rayées,
Qui flambent ! Les cordes au bord de la rupture,
Voix blanche et tendue, éprouvée par la fatigue et le manque !
Jimi, Paul, Pete, PRIEZ POUR LUI !
SHINE AND BURN ! LUMIÈRE SANS CHALEUR !
Tu ne dormiras plus ! MAINTENANT ..!!
Why ? Always something !
Attendre toujours ! Un nouveau jour, another Perfect Day !!?
La délivrance ? Enfin…… !!
JE L’ATTENDS ! »

Échangerait : profond sommeil contre nuit électrique

Peter, Philippe et Manu ont connu cette sorte de Renaissance fulgurante, que furent les Seventies. Ce furent les mêmes excès, les mêmes folies que lors de la précédente. Comment faire accepter aux nihilistes, cyniques, aux béni-oui-oui d’aujourd’hui, que vivre à leur époque est décidément un sort bien injuste ? C’est un peu comme avec les Évangiles, pas la peine de faire dix ans d’exégèse pour s’apercevoir que c’est du réchauffé ! Et quand on commence à en parler dans les veillées, c’est souvent tellement galvaudé que ça finit par ne plus ressembler à rien !
Mais voilà qu’avec Peter Night Soul Delivrance, c’est le retour aux fondamentaux ! Alors qu’écouter du blues et de la country passait pour une sorte de… reddition honorable… Ces trois-là débarquent avec cet album de feu ! Ils n’ont jamais douté, débranché ou même vaciller dans leurs boots ! Avec eux, pas de nostalgie académique, de poses révérencieuses ! Du feu des grands Anciens, ils n’ont pas gardé la flamme, ils la portent en eux ! Ils savent mêler : savoir-faire et érudition, ne renient rien de leurs références, mais les intègrent sans ostentation et avec une rare élégance. Il y a eu Seven (leur premier album) et maintenant treize joyaux inestimables de pur rock’n’roll qui brillent d’une telle évidence !
Après ce Long Cold Summer , nous voilà réchauffés grâce à cette ultime hormone de jouvence! Treize doses de furie abrasive pour réduire en miettes toute cette verroterie technologique : new-wave clinquante, world-music lénifiante, rap racoleur, électro anesthésiante et autres roucoulades télévisuelles !
La virtuose désinvolture d’Hendrix, les riffs d’airain de Townsend et la voix de Weller… Non ! Celle de Peter Knight où affleurent l’urgence et l’insatisfaction ! Peter Night, c’est tout ça à la fois !
Cette fois, c’est sûr ! Les kids sont de retour en ville bien décidés à se remettre à cogner on the Heaven’s Door ! De l’intro à l’accord final, treize hits, pourtant fraîchement composés, qui claquent comme autant de classiques millésimés pour ne jamais s’endormir, ne jamais s’allonger !

Le 25 février 2010,

A écouter lorsqu'il paraîtra (en mai ) : Long Cold Summer/ Peter Night Soul Delivrance.
Deuxième album ( Seven , 1er album , chroniqué dans Xroads par mes zigues)
Je ne vous fais pas l'article, parce que ces mecs sont des potes et habitent au bout de ma rue. Mais parce que ceux-là ont du talent. Les autres, je vous en parle même pas, ils ne savent même pas siffler juste et écoutent du jazz.
Les deux textes précédents ont été inspirés par cet album et leur serviront pour leur promo.

Bravo!

Et sinon ? A part... ça !