Willy De Ville

Shot by the crab ... point blank

fais chier

plus que chier...

Je viens de rentrer, j'allume l'ordi comme un réflexe, je vois ton post, pensant à un nouvel album ou une tournée, et je découvre la triste nouvelle qui me met sur le cul tant elle m'attriste.

Ce mec est (ça va être dur de parler de lui au passé) une de mes références (je n'aime pas le mot idole, c'est trop fort), au même titre que Springsteen ou Fogerty, et de venus of avenue D à Louise sur Pistola son dernier album, il a incarné une certaine image de l'amérique, de la musique, un style qui m'est cher, je perds un compagnon, je n'ose dire un ami car je ne le connaissais pas, bien entendu, mais je dirais qu'il aura été un accompagnateur, une présence, que l'on délaisse parfois mais que l'on n'oublie jamais et que l'on retrouve avec plaisir à chaque nouvelle écoute, sans surprise, mais avec la certitude de passer un bon moment.

So long, Willy

C'est une espèce de soulful rocker en voie d'extinction que nous venons de perdre

1990, Willy quitte big apple pour new orleans où il enregistre des standards du genre, accompagné par Dr John, Allen Toussaint et les cuivres des meters, entre autres.

L'americana n'existait pas encore (tout au moins le "style", certains en faisaient sans le savoir, comme M. Jourdain!), les ex-punks découvraient que leur futur était devenu présent et les futurs grunges apprenaient leurs premiers accords de guitare, mais Willy Deville eut l'idée de commettre ce disque complètement hors normes à cette époque, et il faut admettre qu'il a eu une sacrée bonne idée, même si le succès n'a pas été au rendez-vous.

Ce disque suinte la soul, la moiteur et le vaudoo, la voix de Willy est juste parfaite (a t-il déjà aussi bien chanté?), il donne le meilleur, accompagné par un piano omniprésent (Mac Ribennach of course!) sur des rythmes chaloupés et des mélodies empruntant au blues ou au jazz, intemporelles, à la fois méconnues et évidentes.

Par la suite, il continuera dans cette veine (album loup garou), mais avec moins de réussite,
je ne suis pas loin de penser qu'il s'agit là de son meilleur album.

Johnny, le grunge ayant commencé en 1989 et se terminant à la fin des années 90, "les futurs grunges apprenaient leurs premiers accords de guitare", euh... Tu t'es un peu avancé là...

Frenchy a écrit:Johnny, le grunge ayant commencé en 1989 et se terminant à la fin des années 90, "les futurs grunges apprenaient leurs premiers accords de guitare", euh... Tu t'es un peu avancé là...

Nevermind et Ten de pearl jam, c'est 91, soundgarden dans ces eaux-là, je veux dire que le mouvement n'était pas encore à son apogée, et comme il n'y a pas bcp d'accords dans les titres "grunge"!

Je sous-entendais dire que Willy n'appartenait à aucune mouvance, même si ses prestations au CBGB's l'ont associé au punk new yorkais.

mea culpa pour le grunge que j'ai lamentablement zappé à l'époque (et même maintenant, j'ai du mal!)