Octobre 2007 ( disponible le Vendredi 12 )
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Octobre 2007 ( disponible le Vendredi 12 )
Elo Kiddies
Tout fout le camp, ma brave Dame !
Bon, c’est quoi ce bordel, là ? Rien ne va plus… Tout se perd, bouhouhouh… C’est vrai quoi, partout où se baladent mes esgourdes et où goguenardent mes rétines, on ne me parle que de crise. Les magasins qui ferment, les labels qui licencient, les disques qui ne se vendent plus, tout ça, tout ça… À écouter le murmure sans cesse plus vrombissant, on n’est pas loin de l’apocalypse socio-culturelo-machintruc, là…
Mais bon, au final, que se passe-t-il ? Les gens en ont juste marre d’être pris pour des vaches à lait, point barre. Et de là découle tout le reste, en cascade. Jusqu’en bas, tout en bas, là où certains vont continuer de s’écraser comme des merdes, fioc fioc fioc, jusqu’à ce que nos narines n’en puissent plus. Pardonnez l’expression imagée (enfin, odorante, pour être exact), mais on nage en plein drame là, plus question de sous-texte, ni de demie-mesure !…
Et pourtant, pourtant, de quoi parle-t-on, là ? De pognon. Et rien d’autre. Parce que la création, la musique, elles se portent bien. Extrêmement bien, même. Honnêtement, foi de Goof, cela fait des années que je n’avais pas autant pris de claques en aussi peu de temps. Et j’aime ça, qui plus est, même que je tends l’autre joue, inlassablement, et les bons disques se suivent, à la queue-leu-leu. Ce millésime 2007 est exceptionnel. Un grand cru. Le meilleur de ces années 00 où l’on tente de nous faire croire, justement, que seuls les zéros comptent. De bons gros chiffres de vente, de bons gros chiffres d’affaire, encore plus, toujours plus.
Tout ceci nous amène par ricochet, enfin zig zag pour être précis (et aussi parce que ça me plait bien comme ça, c’est un peu mon édito en même temps, je fais ce que je veux, hein, c’est vrai quoi… Bon), aux Hooters dont on annonce le retour, alors que leur précédent album studio a bientôt quinze ans d’âge. Sur l’album d’avant, Zig Zag donc (sorti en 89 celui-là), Eric Brazilian et les siens avaient dédicacé un de leur titre, « Give The Music Back », au vinyl et au studio B du Record Plant, avec la belle mention R.I.P.… La chanson racontait déjà par anticipation tout ce qu’on a vécu depuis, avec cette phrase par exemple : « They drove the blues away and banished rock & roll »…
Le pognon avait gagné cette bataille-là, à l ‘orée des années 90. Aujourd’hui, le public, le « peuple », lui fait son plus beau bras d’honneur. Match nul, la balle au centre, attendons de voir ce qui en découlera… Ce qui est sûr, c’est que le bon vieil adage « take the money and run » ne peut plus fonctionner. Ou alors, il faut vraiment tomber plus bas que tout, dans les profondeurs catacombesques de l’abolition de tout amour-propre ; je ne sais, être jury de la nouvelle star ou de je ne sais quelle connerie d’émission de télé « réalité », par exemple. La réalité ? Ce n’est pas ça, la réalité. La réalité, c’est des mecs qui suintent leur mal-être ou hurle leur joie de vivre (les deux ne sont pas incompatibles, d’ailleurs), avec des instruments en bois, sur des planches en bois (les autres revêtements sont tolérés, sur dérogation du ministère de la culture, signée en trois exemplaires, n’oubliez pas l’imprimé 23B rouge –le jaune c’est pour le Fisc), devant des êtres humains qui ne restent pas de marbre…
Christophe Goffette
Tout fout le camp, ma brave Dame !
Bon, c’est quoi ce bordel, là ? Rien ne va plus… Tout se perd, bouhouhouh… C’est vrai quoi, partout où se baladent mes esgourdes et où goguenardent mes rétines, on ne me parle que de crise. Les magasins qui ferment, les labels qui licencient, les disques qui ne se vendent plus, tout ça, tout ça… À écouter le murmure sans cesse plus vrombissant, on n’est pas loin de l’apocalypse socio-culturelo-machintruc, là…
Mais bon, au final, que se passe-t-il ? Les gens en ont juste marre d’être pris pour des vaches à lait, point barre. Et de là découle tout le reste, en cascade. Jusqu’en bas, tout en bas, là où certains vont continuer de s’écraser comme des merdes, fioc fioc fioc, jusqu’à ce que nos narines n’en puissent plus. Pardonnez l’expression imagée (enfin, odorante, pour être exact), mais on nage en plein drame là, plus question de sous-texte, ni de demie-mesure !…
Et pourtant, pourtant, de quoi parle-t-on, là ? De pognon. Et rien d’autre. Parce que la création, la musique, elles se portent bien. Extrêmement bien, même. Honnêtement, foi de Goof, cela fait des années que je n’avais pas autant pris de claques en aussi peu de temps. Et j’aime ça, qui plus est, même que je tends l’autre joue, inlassablement, et les bons disques se suivent, à la queue-leu-leu. Ce millésime 2007 est exceptionnel. Un grand cru. Le meilleur de ces années 00 où l’on tente de nous faire croire, justement, que seuls les zéros comptent. De bons gros chiffres de vente, de bons gros chiffres d’affaire, encore plus, toujours plus.
Tout ceci nous amène par ricochet, enfin zig zag pour être précis (et aussi parce que ça me plait bien comme ça, c’est un peu mon édito en même temps, je fais ce que je veux, hein, c’est vrai quoi… Bon), aux Hooters dont on annonce le retour, alors que leur précédent album studio a bientôt quinze ans d’âge. Sur l’album d’avant, Zig Zag donc (sorti en 89 celui-là), Eric Brazilian et les siens avaient dédicacé un de leur titre, « Give The Music Back », au vinyl et au studio B du Record Plant, avec la belle mention R.I.P.… La chanson racontait déjà par anticipation tout ce qu’on a vécu depuis, avec cette phrase par exemple : « They drove the blues away and banished rock & roll »…
Le pognon avait gagné cette bataille-là, à l ‘orée des années 90. Aujourd’hui, le public, le « peuple », lui fait son plus beau bras d’honneur. Match nul, la balle au centre, attendons de voir ce qui en découlera… Ce qui est sûr, c’est que le bon vieil adage « take the money and run » ne peut plus fonctionner. Ou alors, il faut vraiment tomber plus bas que tout, dans les profondeurs catacombesques de l’abolition de tout amour-propre ; je ne sais, être jury de la nouvelle star ou de je ne sais quelle connerie d’émission de télé « réalité », par exemple. La réalité ? Ce n’est pas ça, la réalité. La réalité, c’est des mecs qui suintent leur mal-être ou hurle leur joie de vivre (les deux ne sont pas incompatibles, d’ailleurs), avec des instruments en bois, sur des planches en bois (les autres revêtements sont tolérés, sur dérogation du ministère de la culture, signée en trois exemplaires, n’oubliez pas l’imprimé 23B rouge –le jaune c’est pour le Fisc), devant des êtres humains qui ne restent pas de marbre…
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