le n° 57
+12
Lee Harvey Oswald
Yann G.
philippell
dkelvin
ted
Michou
BOOM BOOM
Americana
Hugues
godevin
GOOF
Yellowmoon5
16 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
le n° 57
Enfin trouvé chez ma cremière !!!!!!!
excellent ! enfin on retrouve un mag complet , non pas que la partie cinéma....m'enfin bon c'etait pas ma tasse de whisky.
Just un bemol, un seul : The answer, ecouté lors de sa sortie, c'etait un album de hard rock très classique, avec un son très punchy, mais bon entendu ça des milliers de fois. ...et la ça ressort avec 15 titres en plus et des lives, des pin's, des autocollants....
et vlà que Crossroads nous balance ça comme une exclu d'enfer....
bof.... mais ce n'est rien comparativement à la joir de retrouver le mag! :flower:
excellent ! enfin on retrouve un mag complet , non pas que la partie cinéma....m'enfin bon c'etait pas ma tasse de whisky.
Just un bemol, un seul : The answer, ecouté lors de sa sortie, c'etait un album de hard rock très classique, avec un son très punchy, mais bon entendu ça des milliers de fois. ...et la ça ressort avec 15 titres en plus et des lives, des pin's, des autocollants....
et vlà que Crossroads nous balance ça comme une exclu d'enfer....
bof.... mais ce n'est rien comparativement à la joir de retrouver le mag! :flower:
Yellowmoon5- Langue pendue
- Nombre de messages : 61
Date d'inscription : 28/02/2007
Re: le n° 57
hey, tu annonces ça comme si on avait cessé de paraître !!! On ne fait jamais de numéro en août. On devrait peut-être s'y mettre, parce que vous êtes beaucoup à trouver le temps long. Le problème, c'est la pub !! Sur un double d'été, on rentre à peine 50 % d'un numéro normal, alors si on devait en faire deux !!!… Et oui, parfois, on est aussi obligé de prendre en compte ces petites choses là…
A+
CG
A+
CG
GOOF- Rang: Administrateur
- Nombre de messages : 454
Date d'inscription : 06/04/2005
Re: le n° 57
En tout cas, c'est l'édito le plus nul que j'ai jamais lu. Je ne suis pas arrivé à le lire jusqu'au bout, et pourtant c'est l'un des plus courts.
godevin- Langue pendue
- Nombre de messages : 545
Localisation : waiting for the worms
Date d'inscription : 22/07/2005
Re: le n° 57
Vous trouvez pas que Mark Knopfler ressemble de plus en plus à Frank Black?
Hugues- Langue pendue
- Nombre de messages : 10809
Age : 55
Localisation : Manosque
Date d'inscription : 05/04/2005
Re: le n° 57
Encore pas réussi à le lire mais pour des raisons bien éloignées des vôtres !
et pourtant comme j'aimerais me jeter dessus et le dévorer comme à l'accoutumée.
Ne bouder pas votre plaisir, même si tout ne vous plaît pas forcément, lire un cross fait partie des petits plaisirs de la vie, et croyez-moi quand ils vous sont retirés (ces petits plaisirs bis repetita) vous vous rendez compte qu'ils vous manquent cruellement.
et pourtant comme j'aimerais me jeter dessus et le dévorer comme à l'accoutumée.
Ne bouder pas votre plaisir, même si tout ne vous plaît pas forcément, lire un cross fait partie des petits plaisirs de la vie, et croyez-moi quand ils vous sont retirés (ces petits plaisirs bis repetita) vous vous rendez compte qu'ils vous manquent cruellement.
Americana- Langue pendue
- Nombre de messages : 1084
Age : 61
Localisation : on the road again
Date d'inscription : 14/12/2005
Re: le n° 57
Un peu de douceur dans ce monde de brutes,ça fait du bien! Merci Americana. On est vraiment des petits garçons.Americana a écrit:Encore pas réussi à le lire mais pour des raisons bien éloignées des vôtres !
et pourtant comme j'aimerais me jeter dessus et le dévorer comme à l'accoutumée.
Ne bouder pas votre plaisir, même si tout ne vous plaît pas forcément, lire un cross fait partie des petits plaisirs de la vie, et croyez-moi quand ils vous sont retirés (ces petits plaisirs bis repetita) vous vous rendez compte qu'ils vous manquent cruellement.
BOOM BOOM- Langue pendue
- Nombre de messages : 1130
Age : 65
Date d'inscription : 06/04/2006
Re: le n° 57
BOOM BOOM a écrit:Un peu de douceur dans ce monde de brutes,ça fait du bien!
J'aime lire ça en regardant ton avatar à côté.
Hugues- Langue pendue
- Nombre de messages : 10809
Age : 55
Localisation : Manosque
Date d'inscription : 05/04/2005
Re: le n° 57
Hugues a écrit:Vous trouvez pas que Mark Knopfler ressemble de plus en plus à Frank Black?
Non.
Michou- Langue pendue
- Nombre de messages : 106
Date d'inscription : 18/08/2007
Re: le n° 57
BOOM BOOM a écrit:Un peu de douceur dans ce monde de brutes,ça fait du bien! Merci Americana. On est vraiment des petits garçons.Americana a écrit:Encore pas réussi à le lire mais pour des raisons bien éloignées des vôtres !
et pourtant comme j'aimerais me jeter dessus et le dévorer comme à l'accoutumée.
Ne bouder pas votre plaisir, même si tout ne vous plaît pas forcément, lire un cross fait partie des petits plaisirs de la vie, et croyez-moi quand ils vous sont retirés (ces petits plaisirs bis repetita) vous vous rendez compte qu'ils vous manquent cruellement.
Rectificatif : TU es vraiment un petit garçon.
Yellowmoon5- Langue pendue
- Nombre de messages : 61
Date d'inscription : 28/02/2007
Re: le n° 57
Michou a écrit:Hugues a écrit:Vous trouvez pas que Mark Knopfler ressemble de plus en plus à Frank Black?
Non.
Hugues, tu arrives a voir encore le clavier et l'ecran ?
Yellowmoon5- Langue pendue
- Nombre de messages : 61
Date d'inscription : 28/02/2007
Re: le n° 57
C'est plutôt ton degré d'humour que j'aurais du mal à distinguer.
Hugues- Langue pendue
- Nombre de messages : 10809
Age : 55
Localisation : Manosque
Date d'inscription : 05/04/2005
Re: le n° 57
Hugues a écrit:C'est plutôt ton degré d'humour que j'aurais du mal à distinguer.
ça c'est envoyé.
Bon à part ça le 57 te botte ? parce qu'on a un peu perdu de vue le sujet là.
c'etait une remise en perspective et une bonne idée de mettre Franck sous les projos. Pourtant je trouve que le Black est assez cité ce qui nuit finalement à l'image de Mark, eteint il est vrai . Cela manque de clarté je sais. Ou comment passer d'un duel au soleil aux lumières et trahisons.
Yellowmoon5- Langue pendue
- Nombre de messages : 61
Date d'inscription : 28/02/2007
Re: le n° 57
Je n'ai pas écouté le nouvel album de Frank Black - mais j'ai trouvé le gars médiocre après ses deux premiers albums. Y'a même pas photo, à vrai dire. A part ça j'adore les Pixies.
Il y a un mystère Pixies. Et un mystère Black Francis. Pourquoi ne parvient-il pas à être aussi bon qu'avant?
Il y a certainement une question d'alchimie. D'ailleurs, je crois que l'oeuvre de Kim Deal avec ses autres groupes est probablement plus intéressante que celle de Francis. Il y avait du Kim Deal dans l'esprit Pixies, c'est probablement là qu'est la clef du mystère.
Toujours une histoire d'alchimie, en somme. C'est ça qui est passionnant dans l'histoire du rock, et des groupes de rock: cette chose qui se passe entre plusieurs talents, une combustion. C'est aussi toute l'histoire de l'humanité, et de la vie.
Il y a un mystère Pixies. Et un mystère Black Francis. Pourquoi ne parvient-il pas à être aussi bon qu'avant?
Il y a certainement une question d'alchimie. D'ailleurs, je crois que l'oeuvre de Kim Deal avec ses autres groupes est probablement plus intéressante que celle de Francis. Il y avait du Kim Deal dans l'esprit Pixies, c'est probablement là qu'est la clef du mystère.
Toujours une histoire d'alchimie, en somme. C'est ça qui est passionnant dans l'histoire du rock, et des groupes de rock: cette chose qui se passe entre plusieurs talents, une combustion. C'est aussi toute l'histoire de l'humanité, et de la vie.
Hugues- Langue pendue
- Nombre de messages : 10809
Age : 55
Localisation : Manosque
Date d'inscription : 05/04/2005
Re: le n° 57
Je viens de lire la chro du Gurf Morlix (un mec qui m'intéresse depuis un moment mais dont je ne me suis toujours pas décidé à acheter un disque), et aimerais faire deux ch'tites rectifications: il n'a pas produit le premier album de Lucinda Williams, mais le troisième, ce fameux album éponyme de 88 qui fit parler d'elle (il a produit d'ailleurs aussi le suivant, Sweet Old World, et co-produit Car Wheels). Beaucoup de gens oublient que Lucinda a publié deux autres albums avant, en 1979 et 1980 (le deuxième, Happy Woman Blues, vaut le coup d'oreille - et comment!)
L'autre ch'tite rectification: c'est Patty Griffin, pas Patti Griffin. L'erreur est humaine, mais courante. On confond avec Patti Smith, peut-être (pour le prénom, bien sûr), il arrive aussi souvent qu'on écrive Patty Griffith - là on confond avec Nanci Griffith - laquelle a un prénom qui finit en "i" et non en "y" comme Nancy Sinatra, rien que pour nous faire chier.
L'autre ch'tite rectification: c'est Patty Griffin, pas Patti Griffin. L'erreur est humaine, mais courante. On confond avec Patti Smith, peut-être (pour le prénom, bien sûr), il arrive aussi souvent qu'on écrive Patty Griffith - là on confond avec Nanci Griffith - laquelle a un prénom qui finit en "i" et non en "y" comme Nancy Sinatra, rien que pour nous faire chier.
Hugues- Langue pendue
- Nombre de messages : 10809
Age : 55
Localisation : Manosque
Date d'inscription : 05/04/2005
Re: le n° 57
je suis vraiment ravi de cette édition très bonne interview sur HEAVEN AND HELL et en plus rien que de la musique, Crossroad me fait penser au Best de ma jeunesse....
on se rue sur l'article qui nous plait et ensuite on le prends et reprends et toujours un truc intéressant..
longue vie a Crossroads..
on se rue sur l'article qui nous plait et ensuite on le prends et reprends et toujours un truc intéressant..
longue vie a Crossroads..
Re: le n° 57
y a des groupes comme cela, on connait, mais sans plus, pour moi c'est le cas...Humble Pie, je n'ai que le live(rockin the filmore), mais l'article paru dans ce numéro m'a donner envie d'en savoir plus..Merci..
Re: le n° 57
Tiens, une réflexion sur l'interview de Frank Black (à supposer que je puisse exprimer une opinion plus ou moins grinçante sur le sujet sans être taxé de fouteur de merde aigri et frustré - qui vivra verra! ).
D'abord, je veux dire une chose: Frank Black avait du génie. Quand je revois et réécoute un concert Londonien des Pixies en 88 sur You Tube (avec les chansons de Come On Pilgrim, Surfer Rosa et Doolittle), j'en suis saisi et ravi d'évidence. Une chanson comme "Caribou" (au hasard) me procure de multiples sensations excitantes, déjà vécues à la découverte de Surfer Rosa/Come On Pilgrim il y a dix ans (j'ai découvert ce CD en 97). Un génie créatif, merveilleusement original, dans le format "indie rock noisy et mélodique". A l'écoute de ces chansons, je me demande ce qui peut traverser le cerveau de Frank Black (ou Black Francis). Comment il en est arrivé à cette "créativité", qui est une source de bonheur pour l'auditeur éclairé, ou éveillé (cette créativité ayant un point commun avec celle des Beatles: elle est divertissante, excitante, ludique, et dans le cas de Black, démoniaquement ludique, aussi - la Fantaisie est l'oeuvre du Démon, parfois). Je m'interroge sur le processus créatif, sur son parcours, ses ressorts, sa source. Car ce qui épate, ébahit l'auditeur averti, c'est qu'il n'arrive à comprendre d'où il sort "ça". C'est infiniment captivant de regarder Black Francis dans ce concert sur You Tube. On a aussi conscience d'un événement historique, artistique, rock. Il se passe quelque chose. Les Pixies sont un phénomène. On regarde Frank Black, disais-je: sa façon de maîtriser le son, le rythme, et de rugir. Tout est construit, merveilleusement construit: car ces compositions gardent un aspect destructuré, impromptu, brisé, urgent, bancal, alors que tout est composé au soupir - la virgule de la musique - près.
Donc, on a envie d'interroger Black Francis sur ça. Quitte à ce qu'il nous déçoive par une explication lucide, comme une magie dont on explique les trucs. Mais bien sûr, il en a peut-être marre qu'on lui parle des Pixies. Il préfère qu'on parle de son disque actuel.
Or, depuis le deuxième album solo, la magie, je ne l'ai plus entendue. Donc on fait quoi? On laisse Black Francis parler de son disque actuel. Et surtout, il parle du contenu, comme si on s'intéressait à Black Francis en tant qu'auteur. Moi, je ne me suis jamais intéressé qu'au musicien. Et encore: celui d'Hier (vous l'aviez compris). Résultat: cette interview, je ne la lis pas, je n'en ai pas envie, elle m'ennuie dès le début. On a envie de lui dire, à Black Francis, qu'on s'en fout, de ce qu'il a voulu dire dans son disque, de ses pôles d'intérêt du moment, de ses lubies, de ses obsessions, etc. Tout ce qu'on veut, c'est écouter sa musique, et surtout, qu'elle soit géniale comme avant. C'est tout ce qu'on demande. Et alors, et seulement alors, une interview sera intéressante, sur la démarche créative.
Claude Freilich m'a toujours surpris, par ailleurs, en tant qu'interviewer: il pose une question courte, et son interlocuteur lui sort trente lignes en guise de réponse. C'est merveilleux. Pour m'être essayé à l'interview, je sais qu'il n'est pas facile de faire parler ainsi. Je me demande quel travail en amont s'est fait pour en arriver là. J'ai l'impression qu'il y a, et je le dis sans malveillance aucune, quelque trucage - en tout bien, tout honneur -là-dessous.
Voilà, c'est à peu près ce que j'avais à dire.
D'abord, je veux dire une chose: Frank Black avait du génie. Quand je revois et réécoute un concert Londonien des Pixies en 88 sur You Tube (avec les chansons de Come On Pilgrim, Surfer Rosa et Doolittle), j'en suis saisi et ravi d'évidence. Une chanson comme "Caribou" (au hasard) me procure de multiples sensations excitantes, déjà vécues à la découverte de Surfer Rosa/Come On Pilgrim il y a dix ans (j'ai découvert ce CD en 97). Un génie créatif, merveilleusement original, dans le format "indie rock noisy et mélodique". A l'écoute de ces chansons, je me demande ce qui peut traverser le cerveau de Frank Black (ou Black Francis). Comment il en est arrivé à cette "créativité", qui est une source de bonheur pour l'auditeur éclairé, ou éveillé (cette créativité ayant un point commun avec celle des Beatles: elle est divertissante, excitante, ludique, et dans le cas de Black, démoniaquement ludique, aussi - la Fantaisie est l'oeuvre du Démon, parfois). Je m'interroge sur le processus créatif, sur son parcours, ses ressorts, sa source. Car ce qui épate, ébahit l'auditeur averti, c'est qu'il n'arrive à comprendre d'où il sort "ça". C'est infiniment captivant de regarder Black Francis dans ce concert sur You Tube. On a aussi conscience d'un événement historique, artistique, rock. Il se passe quelque chose. Les Pixies sont un phénomène. On regarde Frank Black, disais-je: sa façon de maîtriser le son, le rythme, et de rugir. Tout est construit, merveilleusement construit: car ces compositions gardent un aspect destructuré, impromptu, brisé, urgent, bancal, alors que tout est composé au soupir - la virgule de la musique - près.
Donc, on a envie d'interroger Black Francis sur ça. Quitte à ce qu'il nous déçoive par une explication lucide, comme une magie dont on explique les trucs. Mais bien sûr, il en a peut-être marre qu'on lui parle des Pixies. Il préfère qu'on parle de son disque actuel.
Or, depuis le deuxième album solo, la magie, je ne l'ai plus entendue. Donc on fait quoi? On laisse Black Francis parler de son disque actuel. Et surtout, il parle du contenu, comme si on s'intéressait à Black Francis en tant qu'auteur. Moi, je ne me suis jamais intéressé qu'au musicien. Et encore: celui d'Hier (vous l'aviez compris). Résultat: cette interview, je ne la lis pas, je n'en ai pas envie, elle m'ennuie dès le début. On a envie de lui dire, à Black Francis, qu'on s'en fout, de ce qu'il a voulu dire dans son disque, de ses pôles d'intérêt du moment, de ses lubies, de ses obsessions, etc. Tout ce qu'on veut, c'est écouter sa musique, et surtout, qu'elle soit géniale comme avant. C'est tout ce qu'on demande. Et alors, et seulement alors, une interview sera intéressante, sur la démarche créative.
Claude Freilich m'a toujours surpris, par ailleurs, en tant qu'interviewer: il pose une question courte, et son interlocuteur lui sort trente lignes en guise de réponse. C'est merveilleux. Pour m'être essayé à l'interview, je sais qu'il n'est pas facile de faire parler ainsi. Je me demande quel travail en amont s'est fait pour en arriver là. J'ai l'impression qu'il y a, et je le dis sans malveillance aucune, quelque trucage - en tout bien, tout honneur -là-dessous.
Voilà, c'est à peu près ce que j'avais à dire.
Hugues- Langue pendue
- Nombre de messages : 10809
Age : 55
Localisation : Manosque
Date d'inscription : 05/04/2005
Re: le n° 57
Tout à fait dkord avec le post précédent
Mais c'est hélas le cas pour beaucoup beaucoup "d'artistes", ce phénomène de période magique où ils furent divinement inspirés (est-ce que Lennon a fait quelque chose d'essentiel après 1972?). Pas qu'en musique. Pour connaître un peu la peinture, certains peintres ont eu UNE année exceptionnelle dans toute leur vie (Léon Spilliaert est l'exemple qui me vient). D'autres (très rares) ont des durées d'inspiration, certes avec des bas, mais qui durent (Shostakovitch par exemple, oui je sais qu'il n'était pas peintre , et puis Dylan car Higway 61 R, Blood On The Tracks et Time Out Of Mind s'étendent sur 30 ans quand même). Je crois hélas, pour avoir essayé de tirer quelques asticots des naseaux d'idoles personnelles (Mark Perry, Dan Treacy, Chris Spencer, Gary Brooker, Ian Hunter, Melanie, Pete Shelley et plus récemment J Mascis) sur leur processus créatif, et pour avoir lu une tripotée d'interviews (que je dois dire ne plus lire) que c'est mission impossible. Peut être ne sont-ils pas les mieux placés pour le savoir (il y a des exceptions, mais plutôt au cinéma, par exemple Hitchcock questionné par Truffaut). Qu'une certaine naïveté face à ce mécanisme est peut être nécessaire pour qu'il puisse s'exprimer. Quand Black Francis a voulu faire une oeuvre, la magie s'est fait la malle.
Dkord aussi sur la réflexion concernant les interviews. Raison pour laquelle je n'avais pas dissimulé l'autisme sub-débile de J Mascis (et encore, j'ai arrangé quelques réponses pour que ça ait un sens à la lecture), refusant de donner le sentiment que ce type était capable d'aligner 3 mots.
Pour Tony McPhee cet été, j'ai encore fait pire, mais c'est tellement honteux que je préfère le laisser dkouvrir dans le prochain numéro
Mais c'est hélas le cas pour beaucoup beaucoup "d'artistes", ce phénomène de période magique où ils furent divinement inspirés (est-ce que Lennon a fait quelque chose d'essentiel après 1972?). Pas qu'en musique. Pour connaître un peu la peinture, certains peintres ont eu UNE année exceptionnelle dans toute leur vie (Léon Spilliaert est l'exemple qui me vient). D'autres (très rares) ont des durées d'inspiration, certes avec des bas, mais qui durent (Shostakovitch par exemple, oui je sais qu'il n'était pas peintre , et puis Dylan car Higway 61 R, Blood On The Tracks et Time Out Of Mind s'étendent sur 30 ans quand même). Je crois hélas, pour avoir essayé de tirer quelques asticots des naseaux d'idoles personnelles (Mark Perry, Dan Treacy, Chris Spencer, Gary Brooker, Ian Hunter, Melanie, Pete Shelley et plus récemment J Mascis) sur leur processus créatif, et pour avoir lu une tripotée d'interviews (que je dois dire ne plus lire) que c'est mission impossible. Peut être ne sont-ils pas les mieux placés pour le savoir (il y a des exceptions, mais plutôt au cinéma, par exemple Hitchcock questionné par Truffaut). Qu'une certaine naïveté face à ce mécanisme est peut être nécessaire pour qu'il puisse s'exprimer. Quand Black Francis a voulu faire une oeuvre, la magie s'est fait la malle.
Dkord aussi sur la réflexion concernant les interviews. Raison pour laquelle je n'avais pas dissimulé l'autisme sub-débile de J Mascis (et encore, j'ai arrangé quelques réponses pour que ça ait un sens à la lecture), refusant de donner le sentiment que ce type était capable d'aligner 3 mots.
Pour Tony McPhee cet été, j'ai encore fait pire, mais c'est tellement honteux que je préfère le laisser dkouvrir dans le prochain numéro
dkelvin- Langue pendue
- Nombre de messages : 1931
Localisation : 9.3. le jour, 7.5. la nuit
Date d'inscription : 07/04/2005
Re: le n° 57
Bjr,
Pour avoir été présent à de nombreuses interviews réalisées par Claude (dont certaines que j'ai filmées pour mes archives vidéo perso), je peux vous dire qu'il n'y a strictement aucune bidouillerie d'aucune sorte de sa part. L'enchainement de questions précises fermées et de questions courtes ouvertes a toujours fonctionné. C'est une bonne technique, que j'applique aussi, à ma façon…
Et puis, c'est un peu comme dans la vie, il y a des gens avec qui vous avez envie de vous confier, qui sont à l'écoute, et d'autres avec qui le courant ne passe pas. Claude est quelqu'un d'attentif, de très cultivé, il a une bonne oreille et le regard (dans tous les sens du terme) qui va avec, ses "rencontres" sont toujours passionnantes… Je tenais à ce que cela se sache. Dont acte.
A+
CG
Pour avoir été présent à de nombreuses interviews réalisées par Claude (dont certaines que j'ai filmées pour mes archives vidéo perso), je peux vous dire qu'il n'y a strictement aucune bidouillerie d'aucune sorte de sa part. L'enchainement de questions précises fermées et de questions courtes ouvertes a toujours fonctionné. C'est une bonne technique, que j'applique aussi, à ma façon…
Et puis, c'est un peu comme dans la vie, il y a des gens avec qui vous avez envie de vous confier, qui sont à l'écoute, et d'autres avec qui le courant ne passe pas. Claude est quelqu'un d'attentif, de très cultivé, il a une bonne oreille et le regard (dans tous les sens du terme) qui va avec, ses "rencontres" sont toujours passionnantes… Je tenais à ce que cela se sache. Dont acte.
A+
CG
GOOF- Rang: Administrateur
- Nombre de messages : 454
Date d'inscription : 06/04/2005
Re: le n° 57
dkelvin a écrit:est-ce que Lennon a fait quelque chose d'essentiel après 1972?
Non.
Qu'une certaine naïveté face à ce mécanisme est peut être nécessaire pour qu'il puisse s'exprimer. Quand Black Francis a voulu faire une oeuvre, la magie s'est fait la malle.
Bien vu. Je suis aussi d'accord avec ça.
Frenchy, il faut encadrer ce post.
Hugues- Langue pendue
- Nombre de messages : 10809
Age : 55
Localisation : Manosque
Date d'inscription : 05/04/2005
Re: le n° 57
GOOF a écrit:L'enchainement de questions précises fermées et de questions courtes ouvertes a toujours fonctionné. C'est une bonne technique, que j'applique aussi, à ma façon…
C'est pas faux. Mon directeur de radio fait pareil, et ça marche. Mais bon, lui c'est plutôt dans le domaine de l'information.
Claude est quelqu'un d'attentif, de très cultivé, il a une bonne oreille et le regard (dans tous les sens du terme) qui va avec, ses "rencontres" sont toujours passionnantes…
Malgré tout le respect que j'ai pour Claude et sa culture, j'avoue (sans honte) que j'ai régulièrement trouvé ses interviews peu accessibles, ou trop intello, ou trop abstraites, et donc, difficile de se passionner dans ces cas-là. Mais si d'autres y trouvent leur bonheur, tant mieux...
Hugues- Langue pendue
- Nombre de messages : 10809
Age : 55
Localisation : Manosque
Date d'inscription : 05/04/2005
Re: le n° 57
GOOF a écrit:Bjr,
Pour avoir été présent à de nombreuses interviews réalisées par Claude (dont certaines que j'ai filmées pour mes archives vidéo perso), je peux vous dire qu'il n'y a strictement aucune bidouillerie d'aucune sorte de sa part. L'enchainement de questions précises fermées et de questions courtes ouvertes a toujours fonctionné. C'est une bonne technique, que j'applique aussi, à ma façon…
Et puis, c'est un peu comme dans la vie, il y a des gens avec qui vous avez envie de vous confier, qui sont à l'écoute, et d'autres avec qui le courant ne passe pas. Claude est quelqu'un d'attentif, de très cultivé, il a une bonne oreille et le regard (dans tous les sens du terme) qui va avec, ses "rencontres" sont toujours passionnantes… Je tenais à ce que cela se sache. Dont acte.
A+
CG
Petit commentaire tout de même. Je ne sous entendais nullement dans mon post qu'il y avait bidouillerie (???). Je disais juste que la compréhension d'un processus créatif exceptionnel via un interview et + encore via l'artiste me paraissait mission impossible. Je sais par ailleurs que je suis un piètre interviouveur notamment parce que je parle trop, mais ayant fait pleurer Melanie et Pete Shelley, je dois avoir un truc autre. Et puis la conversation de plusieurs heures comme j'en ai connu, ça me plait bien mais après, pour donner un interview qui convienne à un magazine, c'est pas de la tarte. Bref c'est un métier et c'est pas le mien. Pour la culture, la mienne est certes limitée mais je ne vais interviewer que des gens dont je connais la bio comme ma poche donc ça ne pose pas de problème. Sur ce
dkelvin- Langue pendue
- Nombre de messages : 1931
Localisation : 9.3. le jour, 7.5. la nuit
Date d'inscription : 07/04/2005
Re: le n° 57
dkelvin a écrit:Je ne sous entendais nullement dans mon post qu'il y avait bidouillerie (???).
C'est à un point de mon post que Goof répondait.
Hugues- Langue pendue
- Nombre de messages : 10809
Age : 55
Localisation : Manosque
Date d'inscription : 05/04/2005
Re: le n° 57
Bonjour
Nouveau parmis vous et nouveau lecteur du Mag .
Trés interressant et trés bien fait .
Bravo
Nouveau parmis vous et nouveau lecteur du Mag .
Trés interressant et trés bien fait .
Bravo
Re: le n° 57
D'abord, bienvenue à toi, Philippell !!
Je me permets d'intervenir dans ce débat très intéressant pour apporter mon modeste témoignage, fruit de quelques mois d'expérience dans le domaine.
A mon avis, il faut se poser la question par l'absurde : que se passerait-il si à la place des sempiternelles interviews, il y avait dans Crossroads des articles de rédacteurs avec des bouts d'interviews rapportés ? Et bien je coris qu'on se retrouverait avec le mêmê genre de trucs que l'on trouve trop souvent dans les Inrocks ou dans certains articles de Télérama : du recopiage de dossier de presse, entrecoupé de banalités, des trucs du genre : "Sur ce nouvel album, PJ Harvey a voulu retrouver l'authenticité du blues primal" ou bien "Lassés par des mois de tournée harrassante, Coldplay s'était perdu en chemin, et c'est en studio que le groupe a pu se retrouver" ... Bref, à titre perso, si l'artiste a des banalités à dire, je préfère les entendre dites par l'intéressé plutôt que par un journaliste servile ...
En général, dans Crossroads, nous ne coupons rien des interviews originales, et même si parfois il m'arrive d'enrober un peu le discours pour lui donner plus de consistance, je n'invente pas ... quand je dis "enrober", ce que je veux dire, c'est qu'en général quand on retranscrit une interview se posent deux problèmes : le premier c'est que le langage parlé et le langage écrit, c'est différent. Parfois certaines phrases sont coupées, ou l'artiste ne termine pas sa phrase et part sur une autre idée. Le second, c'est que l'anglais est une langue beaucoup plus économique que le français, on peut dire beaucoup de choses en quelques mots, alors qu'en français, ça ne veut rien dire. Alors, c'est vrai que parfois, ce que vous lisez est légèrement plus "littéraire" que ce que l'artiste a réellement dit. Mais si vous écoutez attentivement les interviews télé, vous verrez que c'est pareil. le traducteur est tout le temps obligé d'adapter son langage, et vous remarquerez que les sous-titres sont souvent plus disserts que les propos originaux. Voilà pour la forme. Pour le fond, maintenant.
Je fais partie des gens qui pensent que l'intervieweurs n'est pas super important. Ce qui importe, c'est ce que l'artiste a à dire. Quand ce dernier est un peu timide ou que son discours n'est pas intéressant - pour moi, ce fut le cas par exemple d'Elvis Perkins - je ne le prends pas personnellement. Je ne me dis pas que j'ai posé les mauvaises questions, et surtout je ne me dis pas que l'artiste est un crétin. Un artiste n'est pas sensé parler de sa musique. Après tout, comme le disait Monk, tout ça, c'est comme danser sur de l'architecture, non ? Elvis Perkins, par exemple, est l'auteur d'un des disques les plus forts de l'année. Il a eu une vie particulièrment accidentée, il n'y a pas vraiment grand chose à ajouter. Lorsque j'ai lu l'interview de Mascis par dkelvin, j'ai trouvé que ce dernier y est allé un peu fort dans la mesure où je ne pense pas que Mascis ait la moindre obligation d'être loquace. Sa musique est forte, directe. Je comprends qu'il n'ait pas grand chose à dire. Peut-être aurait-il mieux valu ne pas passer l'interview ou la réduire à un "Hot Stuff" ... mais je ne jèterai pas la pierre à dkelvin, car en fait, on m'avait proposé de faire l'interview, et j'ai dit non, j'avais aucune expérience et j'étais intimidé par la carrière du bonhomme, j'osais pas le faire.
Certains artistes comme Doc Wenz, le leader de Mardi Gras BB ou Joe Henry sont plus réflexifs. D'autres comme Rufus Wainwright ou Ben Harper sont très sympas, mais ils sont aussi conscients que faire une interview, c'est avant tout faire son boulot. Ce sont des pros.
Je regrette les interviews qu'il y avait dans les premiers numéros des Inrocks, quand ils interviewaient Bowie ou Cohen sur des dizaines de page, malheureusement, à cette époque les artistes ne recevaient pas vingt minutes dans un grand hotel parisien ou dans l'arrière salle des bureaux de la maison de disque. Une autre époque, que je n'ai pas connue ...
Je me permets d'intervenir dans ce débat très intéressant pour apporter mon modeste témoignage, fruit de quelques mois d'expérience dans le domaine.
A mon avis, il faut se poser la question par l'absurde : que se passerait-il si à la place des sempiternelles interviews, il y avait dans Crossroads des articles de rédacteurs avec des bouts d'interviews rapportés ? Et bien je coris qu'on se retrouverait avec le mêmê genre de trucs que l'on trouve trop souvent dans les Inrocks ou dans certains articles de Télérama : du recopiage de dossier de presse, entrecoupé de banalités, des trucs du genre : "Sur ce nouvel album, PJ Harvey a voulu retrouver l'authenticité du blues primal" ou bien "Lassés par des mois de tournée harrassante, Coldplay s'était perdu en chemin, et c'est en studio que le groupe a pu se retrouver" ... Bref, à titre perso, si l'artiste a des banalités à dire, je préfère les entendre dites par l'intéressé plutôt que par un journaliste servile ...
En général, dans Crossroads, nous ne coupons rien des interviews originales, et même si parfois il m'arrive d'enrober un peu le discours pour lui donner plus de consistance, je n'invente pas ... quand je dis "enrober", ce que je veux dire, c'est qu'en général quand on retranscrit une interview se posent deux problèmes : le premier c'est que le langage parlé et le langage écrit, c'est différent. Parfois certaines phrases sont coupées, ou l'artiste ne termine pas sa phrase et part sur une autre idée. Le second, c'est que l'anglais est une langue beaucoup plus économique que le français, on peut dire beaucoup de choses en quelques mots, alors qu'en français, ça ne veut rien dire. Alors, c'est vrai que parfois, ce que vous lisez est légèrement plus "littéraire" que ce que l'artiste a réellement dit. Mais si vous écoutez attentivement les interviews télé, vous verrez que c'est pareil. le traducteur est tout le temps obligé d'adapter son langage, et vous remarquerez que les sous-titres sont souvent plus disserts que les propos originaux. Voilà pour la forme. Pour le fond, maintenant.
Je fais partie des gens qui pensent que l'intervieweurs n'est pas super important. Ce qui importe, c'est ce que l'artiste a à dire. Quand ce dernier est un peu timide ou que son discours n'est pas intéressant - pour moi, ce fut le cas par exemple d'Elvis Perkins - je ne le prends pas personnellement. Je ne me dis pas que j'ai posé les mauvaises questions, et surtout je ne me dis pas que l'artiste est un crétin. Un artiste n'est pas sensé parler de sa musique. Après tout, comme le disait Monk, tout ça, c'est comme danser sur de l'architecture, non ? Elvis Perkins, par exemple, est l'auteur d'un des disques les plus forts de l'année. Il a eu une vie particulièrment accidentée, il n'y a pas vraiment grand chose à ajouter. Lorsque j'ai lu l'interview de Mascis par dkelvin, j'ai trouvé que ce dernier y est allé un peu fort dans la mesure où je ne pense pas que Mascis ait la moindre obligation d'être loquace. Sa musique est forte, directe. Je comprends qu'il n'ait pas grand chose à dire. Peut-être aurait-il mieux valu ne pas passer l'interview ou la réduire à un "Hot Stuff" ... mais je ne jèterai pas la pierre à dkelvin, car en fait, on m'avait proposé de faire l'interview, et j'ai dit non, j'avais aucune expérience et j'étais intimidé par la carrière du bonhomme, j'osais pas le faire.
Certains artistes comme Doc Wenz, le leader de Mardi Gras BB ou Joe Henry sont plus réflexifs. D'autres comme Rufus Wainwright ou Ben Harper sont très sympas, mais ils sont aussi conscients que faire une interview, c'est avant tout faire son boulot. Ce sont des pros.
Je regrette les interviews qu'il y avait dans les premiers numéros des Inrocks, quand ils interviewaient Bowie ou Cohen sur des dizaines de page, malheureusement, à cette époque les artistes ne recevaient pas vingt minutes dans un grand hotel parisien ou dans l'arrière salle des bureaux de la maison de disque. Une autre époque, que je n'ai pas connue ...
Yann G.- Langue pendue
- Nombre de messages : 900
Date d'inscription : 09/05/2005
Page 1 sur 2 • 1, 2
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|