Pourquoi le rock me gave - t'il ?

C'est bizarre quand même. Mais les plupart des bonnes chansons folk-rock des années 60-70 me semblent tellement plus neuves que ce que j'entend en 2007.


Je veux bien essayer les CHEMICAL ROMANCE :
https://www.dailymotion.com/relevance/search/chemical+romance+black+parade/video/x1x97g_my-chemical-romance-black-parade_music

Ou RYAN ADAMS, ou même les singles anglais qui marchent, les punk-rockers en skate.



Pour les groupes axés sur le public ado - jeune adultes, je les trouves ni vraiment rebels, ni capables de ballades qui tuent.


Allez, hop, du rock récent SVP !!

peut être Jet ou les Kings of Leon ?

La première question, Laurent, c'est "qui es-tu?"

parce que en ce moment c'est de la merde en boite et les maisons de disques y sont pour quelque chose... moi je suis profondément rétro - mais rock je veux dire - je suis abonné aux inroks j'ai eu le livre des 1000 albums à écouter une fois dans sa putain de vie ... dans les années 80 je décroche... mais les grands dylan clapton dire straits coltrane davis stones pink... putain ... le reste bof

Laurent78 a écrit:C'est bizarre quand même. Mais les plupart des bonnes chansons folk-rock des années 60-70 me semblent tellement plus neuves que ce que j'entend en 2007.Allez, hop, du rock récent SVP !!

Je partage grosso merdo cet avis d'où mon désintérêt croissant pour la "chanson" et la "mélodie" depuis les années 80, mais le pire ce sont les hordes de songwriters qui n'en composent même pas mais laissent traîner mollement leur voix en se disant que certain(e)s en trouveront bien une là-dedans (et le pire, c'est qu'ils(elles) en trouvent ).
Pourtant rien que ces deux dernières années, des merveilles mélodiques (à mes oreilles) : Sparks "Hello Young Lovers", TV Personalities "My Dark Places" et puis depuis le début de l'été Mitch Easter "Dynamico", Polyphonic Spree "Fragile Army". Vraiment de grands disques. Et je suis certain que ma vigilance, assez faible dans le domaine laisse passer des perles. Mais il y avait une innocence mélodique dans les années 60/70, une inventivité dans la trituration mélodique qui a certes grandement disparu. Pete Shelley (Buzzcocks) est toutefois pour moi l'égal des grands des sixties.
Bon, c'est pas le tout, mais il est tard et j'ai du doom-sludge sur le feu moi (comme on dit feu-quelqu'un bien sûr, par exemple feu Raymond Barre )

Désolé si de nouvelles ombres suspectes assombrissent la nouvelle idylle mais..."My Dark Places" j'ai pas aimé...
Si "And Don't The Kids" et "The Painted Word" ont pu m'illusionner sur le fait que les Televions Personalities étaient un buttoir auquel revent tous les musiciens junkies et psychopates pour leurs images, leur dernier album est peu inspiré. Sur une bonne partie du disque les chansons démarrent souvent bien, il y a une bonne ligne de basse mais après il me semble qu'ils ne savent plus quoi faire du morceau, quant aux essais pop rock, ils sont plutot patauds...arf
J'aime bien le morceau "You kept me waiting too long" mais bon final j'échange pas dans le genre cabaret halluciné certains disques solos d'Hugo Race contre celui-là.

Sparks j'irai écouter le disque, j'adore "Propaganda" et "Indiscreet".

Laurent78 a écrit:C'est bizarre quand même. Mais les plupart des bonnes chansons folk-rock des années 60-70 me semblent tellement plus neuves que ce que j'entend en 2007.

Pas très difficile à comprendre. Dans les 60-70, le rock était un style relativement récent, donc innovation, excitation des premières fois etc...30 ans après, je crois qu'on a fait le tour de ce style musical comme de tant d'autres. La musique est un produit comme un autre qui possède un cycle de vie dont la maturité a été atteinte au milieu des années 90. Nous sommes maintenant dans la phase de déclin inéluctable.

Michou a écrit:

Laurent78 a écrit:C'est bizarre quand même. Mais les plupart des bonnes chansons folk-rock des années 60-70 me semblent tellement plus neuves que ce que j'entend en 2007.

Pas très difficile à comprendre. Dans les 60-70, le rock était un style relativement récent, donc innovation, excitation des premières fois etc...30 ans après, je crois qu'on a fait le tour de ce style musical comme de tant d'autres. La musique est un produit comme un autre qui possède un cycle de vie dont la maturité a été atteinte au milieu des années 90. Nous sommes maintenant dans la phase de déclin inéluctable.

Tu parles comme un chef de produit qui étudie la viabilité, le pic de vente, et cerne des périodes phares dans la vie de son produit.

Je crois que tu n'as pas tort ceci dit

Laurent78 a écrit:
Tu parles comme un chef de produit qui étudie la viabilité, le pic de vente, et cerne des périodes phares dans la vie de son produit.
Je crois que tu n'as pas tort ceci dit

La musique est un produit commercial puisque des artistes signent des contrats, des maisons de disques investissent sur ces artistes avec attente d'un ROI. Pour moi quand un artiste dit "je ne fais pas de commercial", c'est faux, car il vend d'ores et déjà sa musique à sa maison de disques par contrat. Tout le monde fait du commercial, chacun ayant une propre ambition. Tu as ceux qui ouvrent une boulangerie et ceux qui veulent ouvrir une usine à pains. En musique c'est pareil : tu as ceux qui veulent jouer sur un créneau très spécifique, restreint mais solide, d'autres sur un créneau le plus large possible à coups de superproduction. Pour autant, le pain en supermarché est-il TOUJOURS plus dégueulasse que celui acheté dans une boulangerie ?

Michou a écrit:

Laurent78 a écrit:
Tu parles comme un chef de produit qui étudie la viabilité, le pic de vente, et cerne des périodes phares dans la vie de son produit.
Je crois que tu n'as pas tort ceci dit

La musique est un produit commercial puisque des artistes signent des contrats, des maisons de disques investissent sur ces artistes avec attente d'un ROI. Pour moi quand un artiste dit "je ne fais pas de commercial", c'est faux, car il vend d'ores et déjà sa musique à sa maison de disques par contrat. Tout le monde fait du commercial, chacun ayant une propre ambition. Tu as ceux qui ouvrent une boulangerie et ceux qui veulent ouvrir une usine à pains. En musique c'est pareil : tu as ceux qui veulent jouer sur un créneau très spécifique, restreint mais solide, d'autres sur un créneau le plus large possible à coups de superproduction. Pour autant, le pain en supermarché est-il TOUJOURS plus dégueulasse que celui acheté dans une boulangerie ?

Certes, les majors ont cette habitude de gérer commercialement la musique.

Les gros labels indépendants ont aussi fatalement des attentes concernant la vente de leurs artistes phares.

Pour autant, tu omets totalement la création qui n'est pas en soi quelque chose de commerciale ! Pour une même chanson, tu peux la rendre à la mode suivant la façon dont tu l'as produit, ou tu peux la faire sonner autrement, suivant ton envie et ton cheminement.

Et donc tous les artistes ne sont pas enclins à proposer un disque, des chansons commercialement dans le ton de ce qui se fait sur le moment.

Quand un artiste dit qu'il ne fait pas du commercial, ça veut dire qu'il ne fait pas du "racoleur", avec de grosses ficelles pour plaire au grand public.

Autrement dit, y'en a qui préfèrent ne pas prendre les gens pour des cons: comme principe, ça se défend. On n'a qu'une vie, et se cultiver, c'est important. C'est même du savoir-vivre, ça influe sur la qualité du bonheur.

Vive Nico. J'attends d'ailleurs la nouvelle réédition de Marble Index/Desertshore (Rhino).

Laurent78 a écrit:
Pour autant, tu omets totalement la création qui n'est pas en soi quelque chose de commerciale ! Pour une même chanson, tu peux la rendre à la mode suivant la façon dont tu l'as produit, ou tu peux la faire sonner autrement, suivant ton envie et ton cheminement.
Et donc tous les artistes ne sont pas enclins à proposer un disque, des chansons commercialement dans le ton de ce qui se fait sur le moment.

Tu es naïf ou tu le fais exprès ? Les artistes ciblent un créneau. Ensuite, en fonction de ce créneau, ils optent pour tel type de musique. Par exemple un mec qui a une boulangerie de quartier, il sait que sa clientèle sera très exigeante donc il va chercher à fournir un produit qu'il juge de qualité non pas par plaisir qualitatif mais pour vendre son pain. Quand un artiste écrit et compose, il se dit "est-ce que cela va plaire à MON public" ou bien "est-ce que cela va plaire au public de masse". Il choisit un créneau.

Prenons l'exemple de Roberto Alagna : ce type, pendant un temps, s'est cantonné dans le monde très ferme de l'art lyrique. Puis un jour il a décidé de s'ouvrir un public beaucoup plus large. Il a ainsi sorti l'album hommage à Luis Mariano et tout le mattraquage qui a suivi. C'est un choix qu'il a fait. Choix qu'il paie encore au prix fort.

L'argument qui consiste à penser qu'un artiste compose seulement sur ses envies, c'est de l'utopie juvénile. Dès lors qu'un artiste signe pour un label, c'est qu'il décide délibérément de rentrer dans une logique commerciale (cibler son public, coller à ses attentes etc...).