jOE jACKSON

En voilà un génie!

oui j'ai bien dit, l'ex-tintin du post punk anglais est sous estimé, je le considère comme un tout grand, il est de plus caractériel et se prend au sérieux depuis pas mal de temps, tout pour plaire quoi!!

Mais regardons son oeuvre de plus près : des débuts tonitruants avec et incluant, entre autres des titres essentiels tels que is she really going out with him, it's differents for girls, Sunday Papers, I'm The Man et biens d'autres dans un style pop énergique, avec certaines incursions reggae, dont émerge la basse omniprésente de Graham Maby.

Puis, lassé de son étiquette pop, il part en quête de respectabilité avec 4 albums hésitant entre jazz, be bop, ou rythmes cubains (beat crazy , jumpin' jive, night & day, body & soul), osant même pour ce dernier parodier les pochettes blue note
.

malgré quelques succès (cha cha loco, You Can't Get What You Want, Steppin' Out, la Bo de Mike's murder...), il décide, en 1986, de revenir à la pop, pour ce qui est, pour moi, un véritable chef d'oeuvre :


EN effet, il ose un triple album (vinyl) live empli de compos originales, et sans aucune manifestation du public, dont aucune faiblesse ne ressort, tout est bon.
Depuis le Ennio Moricone-esque Wild West, jusqu'au dynamique Man In The Street, en passant par de nombreuses incartades exotiques (l'orientalisant (it's A) Big World, Shanghai Sky, Tango Atlantico...), Joe mèle à des mélodies recherchées, des influences "world" préfigurant le courant musical qui deviendra célèbre quelques années plus tard.
Mais la spécificité de JJ est de mettre ces sonorités au service de sa musique, sans chercher à faire plus asiate qu'un chinois, ce ne sont que de simples inspirations, et non des immersions, le tout reste terriblement occidental.

la suite sera inégale, à commencer par "will power", véritable suicide commercial (pratiquement que des instrumentaux vaguement contemporains), ou wild night de même facture en 1994.
le live (double) 80/86 rappelle ses heures fastes, mais tant laugher and lust que Blaze of glory, dans les années 90, ne purent rééditer l'excellence pop des premiers albums ou de "grand monde".

Aux dernières nouvelles il serait toujours actif, mais il y a longtemps que j'ai décroché, non sans oublier les plaisirs de jadis.

j'en parlais la semaine dernière dans la rubrique"qq vous ecoutez", puisque j'ai justement réécouté "I'm the Man" 1979, il me semble que tu as oublié de mentionner "Look Sharp" de 1979, c'est un detail.
Je suis tout à fait d'accord avec tes conclusions sur les albums (les bons et moins bons).
et graham Maby est definitivemnt un bassiste complètement sous estimé dans ce qu'il apporte à Joe Jackson. Quel bassiste !
et Joe, quand il abandonne ses vieux demons du jazz, quelle maestria dans son rock !

Mastermind a écrit:j'en parlais la semaine dernière dans la rubrique"qq vous ecoutez", puisque j'ai justement réécouté "I'm the Man" 1979, il me semble que tu as oublié de mentionner "Look Sharp" de 1979, c'est un detail.
Je suis tout à fait d'accord avec tes conclusions sur les albums (les bons et moins bons).
et graham Maby est definitivemnt un bassiste complètement sous estimé dans ce qu'il apporte à Joe Jackson. Quel bassiste !
et Joe, quand il abandonne ses vieux demons du jazz, quelle maestria dans son rock !

l'image sélectionnée de la pochette de look sharp n'est pas apparue mais je ne l'ai surtout pas oublié!!

ah ! je me disais bien qu'un connaisseur ne pouvait oublier ce disque !
les deux premiers sonnent encore très bien en cet année de grace 2007 !

et big world est toujours a masterpiece, 20 ans après, ça n'a pas bougé, aucune trace d'usure du temps ni de référence trop marquée à ce fameux son des années 80, ce disque est intemporel (comme tous les chef d'oeuvre!)

vous n'aimez pas Night and Day ?

pourtant avec Look Sharp et I'm The Man c'est un de mes préférés : cette ballade subtile dans New York avec les deux faces de la ville - sa face jour et sa face nuit donc, ces petites esquisses. J'avais fort apprécié - ainsi que quelques boots de l'époque

oui "Night and Day" m'a plu aussi.
Mais les disques suivant dans la veine jazzy m'ont un peu fatigué, un peu trop pompeux.
Big World demeure une référence.
A vrai dire, il faudrait que je réecoute tous ces fameux albums "jazz", peut etre qu'avec le temps, je vais les trouver plus comestibles ! je fonçerais à la mediathèque de ma bonne ville.
d'ailleurs, il faudrait réhabiliter les mediathèques !!!!! on y trouve des tresors insoupçonnés ( dernièrement un solid senders de Wilko johnson, le 1er, avec les fameux "inedits" vendus en nombre limité du temps du vynile....)

à vrai dire j'avais night and day et body and soul en cassette, mais je n'ai plus de magneto pour les écouter!!!