le nanar chic et branché!

Citation de ACHO:

ils sont à la country ce que Rondo Veneziano est à la musique classique, en quelque sorte

citation de Amarokprog

Argh ! Quelle comparaison osée ! Que ce soit pareil, c'est ton avis. Bien. Maintenant c'est bizarre comme on tolère mal d'aimer des trucs ringards (je ne dis pas que NC est ringard cela dit) ou supposés comme tels alors que dans le cinéma, par exemple, il est souvent sympathique d'aimer de franches daubes, nanars cultes et autres débilités du genre. Ca fait chic et cultivé. Bref, le nivelement des valeurs (notion beurk par ailleurs) y est très différent.

vrai, pas vrai???
quels sont les exemples???
un débat s'est ouvert côté musique et la réponse de A à A m'a interpellé je voulais y revenir!!
je lance le debat j'y reviendrai après!

Encore des problèmes d'égo et d'apparence...élegant nivellement des valeurs.
je vois pas bien ce qui fait chic et cultivé quand on aime les nanars ou certaines daubes...
Y'a rien de chic dans le cinéma...si peut être la dernière opération des lèvres de Catherine Deneuve pour ressembler à Daffy Duck...
Y'a surtout une notion de "culte" dans l'affaire, alors là les groupes peuvent s'affronter!

Quand je dit sympa... c'est dans le fait de passer pour chic et cultivé (c'était ironique évidemment)...

C'est "classe", parfois d'aimer des nanars (à mon sens, toujours le même débat) pour plein de raison : sympathique, provoc à deux balles etc. C'est un phénomène de mode... "Le Grand Bleu", "Irréversible" (par exemple il faut adorer Gaspard Noé en ce moment), les Russ Meyer ... mais il y en a plein d'autres !

Maintenant ces films sont dignes d'intérêt (ça se discute aussi, mais passons), simplement c'est bien vu de les connaître, de les aimer parce que c'est la mode. Un autre exemple, Amelie Poulain qui n'est pas un nanar (ça se discute aussi pour certains), qu'il fallait à tout prix aimer à sa sortie et honte aux détracteurs (l'affaire Libé).

Evidemment je ne suis pas pour cet état d'esprit... ce renversement parfois qui nous fait prendre un nanar assumé par son auteur pour un grand film dont il faut se faire les gorges chaudes.

Dans cet état d'esprit, dire que l'on aime des nanars peut sembler chic à partir du moment où le nanar en question n'est plus considéré comme tel justement parce que les "bien pensants" (ou une certaine presse) ont décidé le contraire (oula) en dépit de tout critère professionnel.

Il y a un culte de la série Z au cinéma, assez répendu quand même. Je me trompe peut-être mais il a plus de "respectabilité" que le culte de la série Z musicale, si il existe. :cyclops:

la série Z du monde musical devient le commercial...
non ss ironiser, les phénomènes de mode m'agacent...mais si je me mets à aimer de l'underground ciné on va me cataloguer d'elitiste...
non ss ironiser...certains films défendus par la presse ou parce qu'il est de bon ton de les encenser me fait profondement c...
qd tu te retrouves ds une salle ou des gens se mettent à s'esclaffer "grassement" sur commande parce qu'ils ont été conditionnés pour le faire au bon moment(cf la bande annonce) alors que toi tu ne trouves pas ça drole...eux non plus mais ils pensent qu'ils est preferable de se livrer à cette mascarade pour être à la mode, dans le coup.
itoo pour les larmes!!
mais sont-ils responsables totalement d'un comportement? bien sur que non....

j'aime bien le grand bleu pas pour la mode ni l'originalité du film.
c'est pour des émotions qui ont collé à mon état d'esprit qd je l'ai découvert.
le personnage de mayol est intéressant: son incapacité à aimer.
ma vision de ce film n'a jamais plus aux gens avec qui j'en ai discuté, la mienne etait tres pessimiste et n'admettait aucune issue, pour les autres mayol partait s'éclater en boite avec les dauphins!!
mais ça ne va pas plus loin. le cinéma de besson je ne le rejette pas mais il me frustre comme bcp de rea tiens spielberg too!!
ses suites m'ennuient profondement!!
Amélie Poulain...critiquable, j'ai effectivement égratigné le film, j'ai reçu pas mal de: "hein comment mais tu es vache sur ce coup la un film d'une telle..."
oui légèreté, émouvant nian nian.
C'est mignon tout plein, j'ai bien aimé mais franchement on y croit pas une seconde!!
c'est là ou le ciné peut être pris comme un bon divertissement ss t'asséner des Vérités ou un message...
les medias y sont pour bcp, c'est pareil pour la musique.
ils te racontent qu'il de bon ton d'écouter ou de voir tel film, on gobe!!!blop blop blop!!
réeduquer le regard.
amelie poulain: "ne vous repliez pas sur vous même aidez votre prochain, aimez vous les uns les autres"???
mouais! un peu hors du temps...faut revoir le dialogue!

La série Z est un courant cinématographique établi avec Trauma par exemple ou le père Rollin...c'est du pur délire souvent réalisé dans la bonne humeur et allegresse.

L'influence du chic et branché sur le cinéma provient de courants annexes...
Perso j'ai adoré Amélie Poulain (et j'aimerai que d'autres films aient le même discours....) y'aura toujours un Serge Kagansky pour vous faire passer pour un facho ou un réac...parceque il n'y a pas de noir dans le film de Jeunet...pour la clic à Lalanne, Lefort, Kagansky mieux vaut être déjà parisien, homo et cocaïnomane ensuite tu peux apprécier le cinéma...alors forcément après tu peux y coller le chic et branché sans grand mal.

Suis d'accord avec toi Vintage... le chic branchouille me pèse lourdement... Je regrette seulement que ce courant annexe soit influent...

J'ai beaucoup aimé Amelie également (pas pour les mêmes raisons) et taxer le film de réac-lepeniste était une monstrueuse connerie évidemment. Maintenant à la clique citée, j'aouterai F. Bonnaud, absolument insuportable de mauvaise fois craspouille (ex Inrock comme par enchantement).

Sur "Le Grand Bleu", ce film ne m'a jamais touché. Tant pis

Vive le Z et le reste ! Au ciné ou en musique. Mais à bas les consensus tendance. La source de tous les maux (mots ?)

Vintage a écrit:
Perso j'ai adoré Amélie Poulain

Moi aussi, mais pas la première fois - la première fois, j'ai trouvé qu'il y avait de l'abus sur le technicolor. La troisième fois, j'ai finalement trouvé que c'était un film totalement réussi, original de ton, rythmé, un vrai conte de la vie ordinaire. Et assez contemporain: des personnes seules comme Amélie Poulain, aujourd'hui, y'en a des tas. Filles ou garçons, ils vivent dans leur monde, cachent leur belle âme naïve et romantique. Ils se racontent une vie rêvée. J'ai trouvé magnifique cette scène où elle projette sa propre bio de chagrin sur le petit écran, raconté par la voix de Frédéric Mitterrand...

des personnes seules comme Amélie Poulain, aujourd'hui, y'en a des tas. Filles ou garçons, ils vivent dans leur monde, cachent leur belle âme naïve et romantique. Ils se racontent une vie rêvée.

j'ai préféré la vie rêvée des anges...je me reconnais plus ds ce type de personnage bien que quelque part cette amelie me ressemble, c'est un jolie conte mais c'est un peu exagere....
ces gens seuls aspirent peut être à ça mais ils se rendent vite compte que ça n'existe que tres rarement!!peut être pour cette raison qu'ils nourrissent des rêves.
j'ai tendance à rêver ma vie plutot qu'a la vivre dc je suis ok avec ça, j'ai aimé amelie mais comme un film parmis tant d'autres du meme acabit!
il ne m'a pas ébranlé juste fait rever pendant 2H, c'est un des bons cotés du cinema!
amelie me fait penser a bridget en moins godiche et grosse(elle se trouve grosse mais franchement elle se fout un peu de la gueule du monde!!...)
amelie fait plus jeune et n'a pas de copain homo certes!

je crois que ce genre de films me rend triste en définitive....

Amélie, c'est un joli conte de fée !
Maintenant il n'a rien de réaliste, Jeunet lui-même l'avoue. D'où le traitement très visuel de l'ensemble. Jeunet a toujours été proche de Gilliam par son côté poétique qui transforme une scène réaliste en histoire fantastique. On adhère ou pas. Mais quel talent !

La vie rêvée des anges, forcément, on est dans le schéma brute d'une réalité sociale beaucoup moins idéalisée. Très beau également.

"Amélie" vous tient par le coeur, "La vie" par les tripes. Deux beaux voyages.

J'ai trouvé magnifique cette scène où elle projette sa propre bio de chagrin sur le petit écran, raconté par la voix de Frédéric Mitterrand...

moi j'aime bcp la partie ou elle est petite fille et qu'elle croit être responsable de tous les malheurs du monde...

Moi les deux films m'ont bousculé...
comme le disait Amarok la poésie de Jeunet est agréable et salvatrice...les J'aime, j'aime pas...des moments tendres et touchants, jamais pathos...

Le film de ZOnca m'a vraiment remué les tripes bien plus efficace qu'un film des Dardennes...une vraie guerre...de tous les instants...
j'ai même du mal à le revoir aujourd'hui.

j'aime les films qui me remuent, qui me font mal!! comme une plaie qu'on touche et qui nous fait hurler.
je me repasse certains extraits en boucle tout en appuyant sur la plaie!

mais j'adore les comedie sentimentales..........en general c'est tres mauvais, ça me fait chialer, un justificatif aussi à bouffer des tonnes de chocolat et gerber toute la nuit!!! et

axel a écrit:il est souvent sympathique d'aimer de franches daubes, nanars cultes et autres débilités du genre. Ca fait chic et cultivé.

J'ai un exemple en tête c'est Amélie Poulain. Bon je ne le considère pas ça comme un navet, mais je trouve que c'est pas fabuleux non plus. Mais alors le côté chic/branché était très présent.

SIIIIII !! J'ai un exemple :

"Le goût des autres" !
Je ne suis pas cinéphile, j'y connais rien du tout, donc mon avis risque d'avoir peu d'objectivité. Mais je trouve ça nullissime !

pour moi c'est un bon film ...
pour un premier c'est assez réussi, le deuxième est parait-il tout le contraire!! pas eu envie de le découvrir...

ça me fait penser à un débat d'humeur coté crossroads!!

je prefere les films adaptés de leurs pieces, tandem bacri/jaoui
comme cuisine et dépendances...
et "un air de famille" ça en dit long sur la nature humaine, le rendu est assez juste.

countrysongs a écrit:

axel a écrit:il est souvent sympathique d'aimer de franches daubes, nanars cultes et autres débilités du genre. Ca fait chic et cultivé.

J'ai un exemple en tête c'est Amélie Poulain. Bon je ne le considère pas ça comme un navet, mais je trouve que c'est pas fabuleux non plus. Mais alors le côté chic/branché était très présent.

SIIIIII !! J'ai un exemple :

"Le goût des autres" !
Je ne suis pas cinéphile, j'y connais rien du tout, donc mon avis risque d'avoir peu d'objectivité. Mais je trouve ça nullissime !

Si il y a bien un film qui n'exulte pas le coté chic branché c'est bien Amélie Poulain...et le Gout des autres c'est à peu près ce que ça dénonce!

Raaah, Amélie Poulain, je suis sorti de ce film heureux, un grand sourire jusqu'aux oreilles, tellement ce film est optimiste. C'est clairement irréaliste (d'ailleurs Jeunet exigeait de retourner les scènes quand une voiture passait dans l'arrière-plan, car "son" Paris était sans voiture), mais je l'ai trouvé "magique".

Concernant les nanards, il faudrait déjà s'entendre sur ce qu'est un nanard. J'ai un peu de mal à faire une différence avec un navet. A mon avis, si un navet est tout simplement un mauvais film, un nanard est un film si mauvais qu'il en devient hilarant, tellement par exemple les dialogues sont ridicules ou le scénario bidon. C'est pour ça qu'on apprécie les nanards. C'est complètement du second degré. Le site nanarland en recense un certain nombre: rien qu'en lisant les chroniques, on en pleure de rire. Un exemple éloquent: le film Street Fighter.

Je ne suis pas sûr qu'on apprécie les nanards pour une autre raison.

Red Dawn a écrit:un nanard est un film si mauvais qu'il en devient hilarant, tellement par exemple les dialogues sont ridicules ou le scénario bidon. C'est pour ça qu'on apprécie les nanards. C'est complètement du second degré..

Tout à fait d'accord.
Un bon vieux gros nanard, c'est un film qui se regarde à la maison avec des amis et un gros plat de pâtes -ou une pizza bien grasse-, on se met devant et on critique pendant la projection, (et on rit comme des bossus sous leur cape....) :batman:
En fait un bon vieux nanard ne se regarde pas, il se critique...

Maintenant c'est peut être un manque de respect au grand monde du cinéma que de parler pendant le film, mais si le lecteur a les droits que décrit Pennac, pourquoi n'en irait il pas de même pour les cinéphiles??

Je me fais souvent assimiler à du caca quand je dis que les deux papes du portenawak bien torché, à savoir Lynch et Cronenberg n'ont (presque) tournés que de sombres navets en forme d'escroqueries. Dénoncer leur malhonnêteté intellectuelle est mon grand combat.

Et la remise à leurs places des films Woody Allen aussi (à savoir de gentilles comédies sans prétentions).

T'as raison, dénoncer la malhonneté de Lynch et Cronenberg est une belle cause... moi si je croise Woody Allen, je lui pète sa gueule!!!(par contre je voudrais passer un petit bonjour à Mickey Rourke car je sais qu'il ne nous lit pas!!)

Je voudrais que l'on m'explique la malhonêteté de Lynch et Cronenberg... histoire de rigoler un peu... SVP.. merci bien.

J'ai drôlement envie de me bidonner moi aussi.... mais en tout bien tout honneur....